Péregrin Touque, plus couramment appelé Pippin, marchait à travers le dédale de rue de Minas Tirith. Il portait le tabard de l'arbre blanc et ainsi, pouvait circuler librement dans les rues sans avoir à s'identifier. Mais le coeur de Pippin était troublé et aujourd'hui, les merveilles de la cité blanche ne le remplissait plus d'admiration comme il y a quelques années. Pérégrin avait fait partie de la glorieuse compagnie de l'Anneau et malgré les dangers qu'ils avaient parcourus, il regrattait cette époque révolue. A présent, il demeurait dans la ville de Minas Tirith, loin de son pays d'origine et des gens qu'il avait connu. Pourquoi ce genre de pensées lui traversait l'esprit à ce moment-là alors qu'il n'y avait pas réfléchi pendant plusieurs années ? Parce qu'il venait de recevoir une invitation pour le grandiose mariage de Legolas, l'un des membres de la Communauté qu'il tenait absolument à revoir. De plus, le voyage serait long et Pippin se souvenait du temps où il marchait pendant de longues semaines aux côtés de Frodon et des autres. Qu'étaient devenus celui-ci, Sam, Merry, Gimli, Faramir ou encore ce bon vieux Bilbon aujourd'hui ? Peregrin n'en savait rien, rien du tout et cela le frustrait. Depuis le temps qu'il rêvait de revoir tous ces gens, pourquoi ne pas se rendre à ce mariage, qui après tout, n'allait pas durer aussi longtemps que ça. Puis soudain, Pippin se dit qu'il pourrait tout aussi bien ne pas revenir après ce mariage et plutôt suivre une autre route avec des gens qu'il connaissait ou qu'il rencontrerait là-bas ! Et si personne ne voulait de lui, et bien il retournerait dans la Comté, tout simplement ! Tout excité à cette idée, le hobbit retourna dans la chambre qui lui avait été assignée depuis son arrivée et fourra son tabard du Gondor dans son sac, en souvenir. Il laissa la cotte de maille et le casque et s'habilla avec ses vieux habits de voyage, sa bonne vieille cape elfique et son épée venant des Collines des Galgals. Il saisit son sac, qu'il porterait sur le dos, se rendit aux cuisines pour y prendre des provisions, puis le plus discrètement possible, quitta la ville en soirée. Enfin le temps des voyages était de retour ! Jamais le petit homme ne s'était sentit aussi bien depuis son départ de la Comté !