(Salut à tous c’est moi Beren je revient, ma longue absence est due à un piratage informatique j’en suis vraiment désolé.)

Le soleil brillait dans les grandes plaines désertes de l’ancienne terre d’Arnor. Alors que les oiseaux de proies volaient à vive allure au dessus des grandes plaines parfois parsemées de petites ruines, vestiges d’une gloire passée, un homme s’avançait tel une ombre. Son long manteau taché par la boue, la pluie et de maintes journées et nuits passées à voyager le cacher des quelques regards furtifs d’animaux. Il s’arrêta soudain s’abaissant, son genou posait à terre il scrutait l’horizon avant d’abaisser son regard sur le sol et de laisser sa main parcourir quelques traces. Il finit par sourire puis il se releva avant de s’élancer à vive allure vers une colline entourée d’arbre.

Son nom peu de gens le connaissaient, Beren l’un des derniers Dunedains celui-ci avait quitter le Nord il y’avait déjà plus de six mois et après avoir combattus à Minas Tirith et tenter de voir le seigneur Aragorn il avait vagabonder allant de vestiges en vestiges mais l’envie de revoir les terres de ses aïeux prit le pas sur lui. Ainsi il revint par le nord prenant par la trouée du Rohan et passant comme une ombre.

Après quelques minutes il atteignit le bois et s’empressa de grimper la colline. Celle-ci portait les restes d’une ancienne tour ou d’une ancienne demeure servant sûrement de post de surveillance et en son centre plusieurs ruines formées une sorte de petite grotte. Les autres ruines formaient un cercle. Beren le pénétra quand soudain plusieurs hommes, habillés de façon à êtres camouflés, sortirent arc bandés dans leurs mains une flèche prête à partir. L’un d’entre eux s’avança alors que les autres abaissaient déjà leurs terribles armes.

??? –« Est-ce ce long voyage qui à rendus ton pas si lourd ? »

Beren sourit avant de poser sa main sur l’épaule de l’homme.

-« Je crains avoir fait exprès, entrait avec précaution dans le camp de quelques rôdeurs du Nord n’est pas dans mes habitudes…car par surprise te connaissant mon frère tu aurais très bien pu me frapper d’une flèche bien placée… »

Les deux frères rigolèrent ensemble.

Amoth –« Qu’il est bon de te revoir petit frère ! Tu reconnais Arotorn, Erolosth et Aromir… »

Ceux-ci retirèrent leurs capuches souriant les uns après les autres visiblement heureux de retrouver l’un des leurs.

-« Oui je les reconnais bien. »

Ainsi s’acheva les retrouvailles. Pendant toutes la journées ils parlèrent du voyage de Beren qu’il leur raconta avec enthousiasme et ils l’écoutaient avidement. Quand à eux ils avaient continués leurs tâches habituel surveillait le nord mais rien de bien spécial ne s’était produit depuis son départ. Ils passèrent la nuit ensemble dans la grotte, un homme faisait le garde à tour de rôle. Mais lorsque le matin se leva ils se levèrent rapidement, une menace planait dans les airs.

Cela faisait des jours, des semaines, ou encore des mois que Syria errait au gré des chemins à la recherche d’une quelconque aventure qui viendrait agrémenter ses jours qui se ressemblaient trop.
Pourtant, elle ne détestait pas cette vie vagabonde, tant qu’elle put rester avec son amant. Syria caressa du doigt les écailles de son serpent émeraude. Mais elle n’était comme tous les rodeurs de ce monde.
Elle avait un but. Trouver le moyen d’inverser le sortilège qui avait changé son amant en reptile. Syria sourit à ses propres pensées. Dit comme cela, on aurait cru à un conte du genre de ceux qu’on fait lire aux enfants, le soir, à la lumière des étoiles. Mais c’était loin d’être le cas, car dans la réalité, l’histoire ne se conclut pas toujours par : Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants.

S’échapper dans le monde mélancolique de ses pensées arrivait souvent à lui faire oublier les mauvais côtés de sa vie de voyages. Mais la douleur de ses pieds était trop forte, et ses paupières lui semblaient plus lourdes qu’une enclume. Encore une fois, un sourire se dessina au coin des lèvres de la jeune fille en entendant sa propre comparaison. Un sifflement de son serpent le sortit de ses pensées. Lui aussi n’en pouvait plus.
Il fallait vite trouver un endroit sur ou passer la nuit. Syria regarda autour d’elle. Des plaines immenses s’étendaient à perte de vue. Elle aurait pu jurer qu’elle était au même endroit la veille, tant le paysage était vide et monotone.

*Je déteste les plaines. Le soleil envahit tout les recoins… Ce n’est pas que je n’aime pas ses doux rayons qui réchauffent ma peau, mais l’ombre permet de se cacher en cas d’attaque…L’ombre, c’est ma spécialité.*

Syria se rendit compte une fois de plus qu’elle conversait avec elle-même et que, de surcroît, elle s’informait de choses quelle savait plus que quiconque.
*Je dois vraiment être fatiguée…* Pensa-t-elle en considérant qu’elle avait marché toute la nuit dans l’espoir de retrouver une forêt ou se cacher pour dormir.

*Je ne pense pas que ce soit pour maintenant…Cherchons quand même un endroit plus pratique qu’au beau milieu d’une plaine…* Ironisa-t-elle pour elle-même.

C’est alors qu’elle vit la chance inespérée s’élever devant elle. Elle était incarnée par une colline arrondie entourée d’arbres aux feuilles miroitant au soleil. Elle s’y approcha à pas de loup, sans faire le moindre bruit.
Elle pénétra prudemment dans l’enceinte du boisé, le parcourut en quelques réjouissantes minutes. Puis son ventre lui rappela qu’elle n’avait pas mangé depuis des lustres. Elle se leva avec grâce du large tronc d’arbre contre lequel elle s’était affaissée.

Elle dégaina, ou plutôt sortit sa sarbacane de bois teint aux motifs innombrables et s’accroupit près du sol de ce qui ressemblait à un sentier de terre boueuse. Elle n’eut pas de mal à trouver des empreintes mais elles n’étaient pas celles d’un chevreuil ou d’un renard comme elle l’avait espéré. Il y avait des traces de bottes. Une, très fraîche, qui devait dater de ce matin même et d’autres, plus anciennes qui devaient dater, selon elle d’il y a quelques jours maximum.

*Et si ces personnes pouvaient m’offrir leur hospitalité ? Ce serait encore mieux que de dormir à même le sol après un repas frugal !*

La pensée d’une soupe chaude et d’une couche confortable la convainquit de suivre ces traces. Elle déboucha alors dans une éclaircie. Elle avait donc quitté les arbres qui formaient un arc de cercle autour de la colline. Elle leva les yeux vers le sommet de ce surplombement et vit des ruines grisâtres qui semblait reprendre vie sous le soleil du petit matin.
Ce devait être jadis une tour. Les gros blocs grossièrement taillés témoignaient de la médiocrité de ces habitants du passé. Les traces y menaient, sans aucun doute. Syria s’immobilisa un instant, écoutant scrutant, sentant. Le silence régnait. Non pas de silence.
Elle entendait un murmure étrange, lointain. Dès qu’elle se forçait à l’entendre mieux, on aurait dit qu’elle le perdait, qu’il s’enfuyait. Son attention se reporta sur son serpent. La tête levée, il était à l’affut. Il écoutait lui aussi. Il écoutait les vibrations du sol. Puis sa tête triangulaire se tourna vers Syria et ses yeux profonds se plantèrent dans les siens.

*Tu sens des hommes, n’est-ce pas ? 3, 4 ? C’est possible…Et…une menace ?*

Le serpent hocha de la tête. Elle la ressentait, elle aussi, maintenant, le sentiment que quelque chose allait arriver. Il était presque palpable dans l’air, et il lui prenait l’estomac. Ce n’est pas bon signe.

Pas de doute possible, quelque chose allait se passer dans la journée. Beren tout éveillé rejoignit ses compagnons. Ils formaient un cercle et déjeuner tranquillement en mangeant des pommes et quelques morceaux de pains.

-« N’allumons pas de feu…j’ai un mauvais pressentiment concernant cette journée cherchons à rester le plus discret possible… »

Tous acquiescèrent ces paroles qui leurs semblaient plus que sages. Car à leurs réveils ils avaient sentit le même sentiment. Cette impression que l’air est plus lourd, que le monde environnant est bien plus silencieux que d’habitude ou l’ont croit voir dans tous les bosquets deux yeux sombres qui vous fixes attendant le bon moment pour bondir à l’assaut.

Ils mangèrent par la suite chacun une tranche de viande crue et firent l’inventaire de leurs équipements. Après avoir veiller au bon état de leurs épées et arcs il se réunirent.

Erolosth –« Aucun oiseau est visible dans le ciel depuis ce matin et la nature est comme aux aguets ils écoutent ce qui se passe…il nous faut être sur nos garde…Amoth il faut que l’un d’entre nous parte en éclairage. »

Aromir –« C’était mon tour aujourd’hui je vais y aller, Beren à fait une longue route il pourra se reposer encore un peu. »

Après s’êtres tous mis d’accord, les rôdeurs se séparèrent. Aromir partit faire le tour de la plaine environnante. Il avançait bon train mais avec un silence et une discrétion semblant presque magique. Beren se posta à la lisière Nord du petit bois entourant la colline. Les autres firent de même aux autres lisières et après avoir longuement scrutaient l’horizon en quête d’un signe Beren et Amoth revinrent au sommet désignant plusieurs tours de garde. C’est alors qu’Erolosth revint. Il s’accroupit devant Beren et Amoth avant de murmurer.

Erolosth –« J’ai eu une étrange vision…une femme marchait dans la plaine en compagnie d’un grand serpent. Ils ont pénétraient les bois avant de se reposer au pied d’un arbre… »

Comme un accord, Beren et Amoth passèrent leurs capuches sur leurs têtes avant de se hâter à cacher tout l’équipement du camp. Les traces furent brouillées et ils disparurent dans les bois. La fameuse personne ne tarda pas à apparaître. C’était bel et bien une femme, son serpent était de carrure imprétionante. Ils n’étaient sûrement pas de la région. Les trois rôdeurs bandèrent leurs arcs. Mais Beren siffla dans l’air tel un oiseau. Il sortit de son bosquet d’un pas lent arrivant derrière la femme et le serpent. Quand à Amoth et Erolosth, ceux-ci visaient de leurs arcs les deux étrangers. Beren qui avançait sans bruit fut soudain surprit car le serpent avait visiblement sentit sa présence et peut être celle de ses compagnons. Beren prit alors la parole toujours caché sous sa capuche.

-« Peu de gens parcours ces terres…Elles sont dangereuses et peu à même d’offrir une quelconque hospitalité… »

Il fixait de ses yeux à l’affût la jeune femme.

-« Vous avez pénétré une colline protégée, ses ruines sont sacrées pour un groupe de personne, un peuple. Que faites vous ici ?! Et si ceci n’est pas trop indiscret puis je connaître vos noms ?»

Sa main était posée sur la garde de son épée.

Après la mise en garde de son serpent, Syria redoubla de prudence. Elle fit quelque pas silencieux sur la mousse avant de s’immobiliser complètement, à l’affut du moindre signe de présence. Elle perçut un léger bruit. Tellement qu’elle ne pouvait dire si c’était la un craquement de branche, un bruissement de feuille ou un gémissement étouffé. Puis, son serpent tourna la tête en direction d’un bosquet de fruit sauvage. Syria plissa les yeux et eu à peine le temps de voir la silhouette floue et sombre d’un homme que celui si sortait de sa cachette. Sa capuche enveloppait ses traits d’ombre, de la couverture de l’anonymat. Syria lui renvoya un regard calme et posé, tandis qu’elle l’entendait prononcer :

-« Peu de gens parcours ces terres…Elles sont dangereuses et peu à même d’offrir une quelconque hospitalité… Vous avez pénétré une colline protégée, ses ruines sont sacrées pour un groupe de personne, un peuple. Que faites-vous ici ?! Et si ceci n’est pas trop indiscret puis je connaître vos noms ?»

Syria remarqua que l’homme avait posé sa main sur la garde de son épée. Réflexe ou hostilité ? Elle ne le savait pas. Mais, elle allait être aussi prudente que lui. Syria mis sa main gauche sur le front de son serpent et sa main droite sur sa dague effilée. Elle planta ses yeux dans les siens et répondit sans se démonter :

-Est-ce dans les habitudes de ce peuple de poser tant de questions sans attendre la réponse ? Oui, je ne viens pas d’ici. Disons que je parcours la terre du milieu d’est en ouest, du nord au sud à la recherche d’aventure. Comment pouvais-je savoir que c’est ruines étaient sacrées par « un groupe, un peuple » ? Selon ce que vous me dites, vous n’en savez pas tellement plus que moi. Mon nom ?

Elle hésita un instant. Puis elle fronça les sourcils et continua :
J’aurais pu dire qu’il ne vous dira rien, comme tout bon rodeur ferait pour garder l’anonymat…Elle désigna la capuche du regard. Mais je ne le ferais pas. Je me nomme Syria. Je n’ai pas de nom de famille, du moins je n’en ai plus et aurait préféré ne jamais en avoir…Et vous ? Demanda-t-elle d'une voix radoucie. Je ne parle pas seulement à vous, homme encapuchonné, mais aussi aux deux archers qui me visent de leur arc depuis le début. Ce qui est en passant, pas très agréable, mais passons.

Syria attendit la réponse de ce flot de parole.

L’air se figea du moins il parut à tous que se fut le cas. Beren toujours caché dans l’ombre de sa capuche restait silencieux. C’est alors qu’il reprit la parole d’une voix bien plus douce et plus mélodieuse qu’au moment du premier échange.

-« Nous sommes dans les anciennes terres d’Arnor et non loin de l’ancienne grande cité de Fornost capitale du royaume de l’Ouest d’Arnor. Sous la menace des forces d’Angmar, le roi de Fornost fit bâtir tout autour de la cité sur des milles et des milles, de nombreuses tours de gardes. Mais au moment ou l’ennemi frappa la plus part de celle-ci furent détruite. Les autres dépérirent avec le temps et ce même après la reprise de Fornost par le Gondor. Nous sommes donc prêt des ruines de l’une de ces vieilles tours. »

Sa voix était presque mélancolique nostalgique et une profonde tristesse était audible dans ses paroles. Bien évidement il n’avait pas connus cette période de l’histoire du Nord mais son père lui avait raconté énormément de récits sur ses aïeux qu’il aurait aimé voir cette période de l’histoire de son peuple et contempler la grandeur de son peuple désormais réduit à l’état de vagabondage.

-« Quand à nos habitudes, oui elles sont devenus bien méfiante et impolie…mais il faut nous comprendre nous sommes entourer d’ennemis et la menace plane sur nous de nombreuses façons. Des espions, des animaux et des orcs de nombreux orcs. Notre tâche est de protéger le Nord et les terres de Bree et la lointaine Comté…Nous devons pour cela êtres très méfiant cependant… »

Un petit souffle comparable à un petit sourire parvint de l’ombre de sa capuche et il retira sa main de la garde de son épée avant de retirer sa capuche. Ses longs cheveux châtains retombèrent sur ses épaules alors que ses yeux perçants désormais visible scrutaient l’animal et cette jeune femme bien mystérieuse portant le nom de Syria. Comme un accord Erolosth et Amoth quittèrent leur cachette après avoir également retiré leurs capuches. Beren reprit une nouvelle fois la parole.

-« Cependant vous ne semblez pas êtres des espions de l’ennemi…du moins c’est ce que je ressens et parfois il est bon de se fier à son cœur. »

Il s’avança d’un pas lent mais léger.

-« Bienvenue en Arnor…je suis Beren fils de Erogosth, voici Erolosth et mon frère Amoth. Comme vous l’avez sûrement devinez nous sommes des rôdeurs du Nord. »

Il se tourna vers Erolosth.

-« Conduits ces personnes à notre camp et allumes un feu de façon à produire le moins de fumée possible. »

Erolosth acquieca puis s’avança pour montrer le chemin. Beren dit avant de partir.

-« Nous craignons la présence d’ennemis depuis ce matin, pendant notre rencontre les lisières de la colline et les plaines alentours n’ont pas étaient surveillées, nous allons revenir. »

Beren disparut dans les bois vers le Nord alors que Amoth partit en direction du Sud. Erogosth s’avança.

Erogosth –« Veuillez me suivre madame… »

Ils entamèrent la montée de la colline vers le sommet de la colline tout en marchant Erogosth parlait.

Erogosth –« Je vous pris de m’excuser, c’est moi qui ai donné l’alarme en vous voyant avancer dans notre direction alors que j’étais à nos lisières…c’est que votre serpent est plutôt impressionnant et rappel les animaux qui ont mutés depuis que le mal s’est répandus en Angmar et à Dol Guldur. »

Il tourna son regard vers le serpent visiblement mal à l’aise devant cet animal surprenant. Après quelques minutes de marche dans des sentiers cachés par de nombreux bruissons ils atteignirent le sommet. Plusieurs fois au cours du trajet, Erogosth revenait en arrière pour brouiller les traces avec précaution. Une fois au sommet, le rôdeur s’affaira à allumer un feu dans le creux abrité d’un rocher. Le bois qu’il fit brûlait avait une teinte brunâtre et alors qu’il dégageait une grande chaleur, peu de fumé échappée de la combustion. Erogosth sortir quelques caisses de nombreuses cachettes et attendit silencieusement en veillant aux flammes.

Quand à Beren celui-ci faisait le tour des lisières sans rien voir de bien spécial.

-« Toujours ce même silence… »

Il soupira. Il finit par remonter et sur le sentier il croisa son frère Amoth. Ils discutèrent de leurs résultats. Amoth avait lui aussi rien vus d’inquiétant. Une fois de retour au sommet et avec la même précaution que Erogosth ils rejoignirent celui-ci qui était en compagnie de Syria et de son animal domestique. Beren les regarda en souriant pendant que Amoth murmurait à Erogosth les résultats de leurs observations.

-« Je pense que vous devez être fatigués et affamés…il est presque midi désormais. Nous allons manger avec vous et vous partager nos vivres nous en avons une bonne réserve. »

Très vite des caisses furent apportées pour servir à la fois de sièges et de table. Des verres en bois et des couverts de même manufacture furent déposés et bientôt Erogosth s’occupait de faire cuire le repas. Amoth visiblement intrigué par le serpent demanda.

Amoth -« Je n’ai jamais vus de serpent de la sorte dans tout le nord…d’où vient il ? »

Beren tourna son regard vers l’animal. Après la réponse de Syria celui-ci demanda.

-« Je ne sais pas si nous avons de quoi nourrir un serpent que manges t’il ? »

Il redressa son regard vers Syria.

Elbarâd avait vécu avec joie ce voyage avec Kaërm mais n'était pas déçu de faire une pause. Il sauta lestement à bas d'Entaras et dégaina son épée sans le moindre bruit. Il alla se tapir derrière un gros buisson, courbé à angle droit pour pas qu'on le remarque. Le souffle de Kaërm et de lui-même faisaient un léger bruit à peine audible. Kaërm avait aussi dégainé son arme.

" D'après toi ils sont dangereux?" lui demanda Elbarâd. " Je n'arrive pas à voir combien ils sont. Dis-moi avec tes yeux d'elfe..."

Tout en étant tapis derrière la végatation, Elbarâd progressa lentement...

Syria suivit docilement ses « hôtes ». C’était d’ailleurs la meilleure chose à faire. Elle se réjouissait de la politesse et de l’égard dont ces personnes finalement si semblables à elle faisaient preuve. Syria accepta volontiers de se restaurer avec ses inconnus, tant l’odeur alléchante des mets la faisait saliver et la chaleur du feu l’apaisait.

Amoth -« Je n’ai jamais vus de serpent de la sorte dans tout le nord…d’où vient il ? »

Syria réfléchit à toute vitesse, le regard dans les flammes dansantes du feu. Il ne venait de nulle part, sinon du ventre de sa mère, aussi humaine qu’elle. Mais comment leur faire comprendre ? Devait-elle dire qu’il venait d’une certaine forêt, dans une dite contrée, mentir pour se simplifier les choses ? Ou bien fallait-il qu’elle leur explique le but ultime de sa vie, ce que même pas ses parents ne connaissaient ? Finalement, elle releva brusquement de la tête et répondit sur un ton neutre :
-C’était anciennement un homme, mais il a été métamorphosé en serpent par un mage qui lui en voulait. Il vient donc de nulle part. Cela explique aussi sa taille inhabituelle. Ajouta-t-elle avec un petit sourire.

-« Je ne sais pas si nous avons de quoi nourrir un serpent que manges t’il ? »

-Exactement la même chose que vous et moi, mais tout cru. Viande crue, légumes crus. Mais ne vous souciez pas de lui, je pense qu’il peut chasser seul sans difficulté, n’est-ce pas ?

Elle s’adressait autant aux hommes qu’à son serpent. Ce dernier hocha de la tête se dressa de toute sa hauteur et découvrit ses deux canines, aiguisées comme des couteaux. Syria rit de ce spectacle qui devait être bien impressionnant.

-Mais tu iras chasser plus tard, reste avec moi.

À ces mots, le serpent rampa jusqu’à elle, se blotti contre son dos et inspecta les environs de ses sens.

Alors que le repas entre les trois rôdeurs et la jeune étrangère avançait, les rôdeurs se sentirent troublés, Beren se leva et s’éloigna un petit peu avant de coller l’oreille sur un gros rocher. Il ferma les yeux un moment écoutant les vibrations du sol. Il revint faisant un signe de tète plus que significatif à Amoth. Celui-ci échangea un bref regard avec Erolosth et les trois rôdeurs rapprochèrent leurs armes de leurs mains prêtes à bondir. Cependant Beren avait ressentit à travers le sol l’écho d’un galop de deux cheveaux, la course de ses animaux était régulière signe qu’ils avaient était bien dresser. C’est une chose rare chez l’ennemi. Ils restèrent faisant comme si de rien n’était mais bientôt ils fixèrent toutes leurs attentions sur les bruissons les entourant. Quelques bruits ne tardèrent par à les alertés. Un homme devait les observer mais il y’avait deux chevaux. Seul un Elfe pouvait donc avancer et espionner sans être vue et entendu.

Beren scrutait les bois quand soudain le serpent de Syria se dressa rapidement indiquant l’emplacement des observateurs. L’un d’entre eux apparut mais déjà Beren, Amoth et Erolosth le pointait de leurs arcs meurtriers une flèche prète à partir.

L’homme qui s’était avancer avait dégainer son épée mais il ne tarda pas à la planter dans le sol avant de se dresser de toute sa hauteur. Il était désormais une cible facile mais Beren abaissa lui-même son arc et s’avança.

-« Vous vous présentez à nous d’une façon peu amicale, je crains une efusion de sang et votre perte si votre amis Elfe ne sort pas de sa cachette. »

Il sourit.

-« Je ne sais pas ou il aller toutefois je sais que vous êtes deux car j’ai entendus le galop de deux chevaux et la seule race que j’ai rencontrer capable d’être assez discréte pour que je ne la remarque pas est celle des Elfes… »

Il s’avança de quelques pas sa main posée sur la garde de son épée.

-« Toutefois je ne pense pas que vous êtes des serviteurs du mal et sachez que nous n’en sommes pas non plus nous sommes des rôdeurs et cette jeune femme est une aventurière. Nous sommes des gardiens du Nord allaient vous donc tenter le combat avec des hommes qui servent peut être la même cause que vous ? N’allez vous donc pas ranger vos armes et avancer ? »

Son regard comme ses intentions étaient plutôt amicales mais en cas d’attaque, il serait prêt à parait toutes attaques au corps à corps et Erolosth ainsi que Amoth décocheraient une flèche dans un tir précis.

-Et bien, Kaerm et Elbarad, puisque ce sont-là vos prénoms, je ne vois aucun inconvénient à votre présence. Elle se tourna vers les rôdeurs. Mais la décision ne me revient pas, car je suis moi-même en train de profiter de l'hospitalité de ces hommes.

Syria en profita pour examiner les nouveaux arrivants. Elle les vit marqués par la lutte incessante contre les éléments et la fatigue. Elle décida d'agir en leur faveur.

-Alors, Beren que pensez-vous de leur demande ? Refuseriez-vous à deux hommes le pain et le pichet, lorsque vous venez d'offrir sans hésitation ces denrées salvatrices à celle que je suis, quelques minutes auparavant ? Il me semble que vos quantités sauront remplir l'estomac de nous tous sans devoir être trop rationnel !

Une fois les deux étrangers enfin devant eux et les armes abaissés, Beren fit signe à ses compagnons de baisser les leurs. Il sourit alors avant de tendre sa main droite vers le feu, et la nourriture.

-« Alors dans ce cas cette matinée ne sera pas gâchée par une effusion dans sang qui servirait au mieux celui que l’ont ne nomme pas. »

Il commença à s’avancer vers le petit endroit ou le repas avait déjà était entamé. Erolosth y installa deux nouveaux tonneaux et des couverts.

-« Mais bon chaque choses en son temps, je suis Beren, et voici Amoth mon frère et Erolosth. Comme vous l’avez sûrement deviné nous sommes des rôdeurs du Nord, les gardiens de l’ancienne Arnor. »

Il sourit alors que tous prenaient place autour de la grande caisse de bois servant de tables. Erolosth retourna au près de la nourriture. Il dit d’un air ironique.

Erolosth –« Au moins, cette nouvelle rencontre à permis à notre festin de cuire tranquillement… »

Il fit un large sourire. Amoth se leva et apporta un grand plat en terre à Erolosth. Pendant ce temps Beren servait de l’eau fraîche et claire dans les verres de ses hôtes et de ses compagnons avant de se servir lui-même. Bientôt Erolosth revint avec un plat remplie de tranches de viandes cuites. Quelques tomates avaient aussi était cuites ainsi que des pommes de terres. Il déposa le plat au milieu. Beren prit la parole.

-« Excusez nous… »

Il se leva et ses compagnons firent de même, comme au Gondor, avant chaque repas les soldats d’Arnor se tournaient vers leurs patries, au Gondor ceux-ci se tournaient vers Minas Tirith mais ici en Arnor les trois rôdeurs se tournèrent vers l’ancienne Annuminas et puis vers Fornost. Pendant environ une minute ils restèrent la main sur le cœur et le regard perdu dans l’horizon. Comme soulagés et emplis d’une nouvelle joie de vivre, ils se r’assirent et le festin commença. Les trois rôdeurs mangeaient avec appétit mais ils prenaient bien garde à garder les meilleurs morceaux pour leurs invités. Amoth prit la parole.

Amoth -« Vous dites qu’un combat à eu lieu à Minas Tirith la cité blanche n’est pas tombée du moins ? »

Après la réponse Erolosth prit à son tour d’un ton grave.

Erolosth -« J’ai eu vent que le Rohan était aussi menacé par des forces venant du Mordor et que l’Isengard se remplissait à nouveau… »

Il soupira, Beren sourit avant de prendre la parole.

-« Allons n’embettons pas nos invités avec de sombres histoire… »

Il coupa un morceau de viande avant de le manger.

(HRP : Bon aller maintenant que nous sommes un bon nombre de personnages je vais faire un peu avancer les choses ^^)

Alors que le repas avançait dans un petit silence emplis de mystère, Beren fit en sorte de se remémorer qui étaient présent. Kaërm un Elfe Noir mystérieux, Elbarâd un homme du Gondor, Syria une voyageuse mystérieuse, son serpent un ancien humain métamorphosé par un magicien et ses deux compagnons. Alors qu’il était plonger dans ses pensées, Kaërm prit alors la parole racontant que Minas Tirith était encore debout bien qu’affaiblie. Cependant il dit quelques secondes plus tard d’un air sombre qu’il était inquiet, son inquiétude résultait d’un mauvais sentiment. Ce sentiment avait saisis les rôdeurs à leur réveil et ne les avaient pas lâcher des lors.

Quelques bruits alertèrent les Rôdeurs ! Beren saisit son arc et y plaça une flèche avec la rapidité d’un aigle. Il pointa un buisson.

-« Montrez vous ! »

Amoth avait fait de même mais Erolosth lui éteignait le feu et ranger tout ! Le repas était fini et de toutes manières les personnes avaient toutes manger et bus leurs comptants.

Amoth murmura.

Amoth –« Que de rencontres…cette journée me semble bien étrange. »

Il fit un petit sourire en coin avant de se retourner brusquement. Une autre personne avait encore fait éruption dans le sommet de la colline. Mais c’était Aromir le quatrième Rôdeur qui bien plutôt dans la journée était partis en ronde dans les alentours. Il était visiblement inquiet et fatigué après une longue course. Tous se tournèrent vers lui oubliant le dernier visiteur.

Aromir se laissa tomber sur le sol les mains sur les genoux reprenant son souffle. Dans son carquois des flèches manquaient. Beren attendit le rétablissement de son compagnon. Erolosth lui apport un verre d’eau qu’il but d’une traite. Aromir prit ensuite la parole, sa voie était sombre.

Aromir -« Au nord à environ un mille, une grande troupe d’orc se dirige droit sur nous. Ils connaissent cette cachette visiblement et je ne sais pas par quel moyen ils savent que nous y sommes. Ils ont plusieurs wargz et certains sont montés et mènent la troupe des autres loups. J’ai abattu leur éclaireur mais les autres se sont lancés à ma poursuite. Ils seront la d’un moment à l’autre. »

Beren fronçait les sourcils. Amoth qui avait rassembler son équipement.

Amoth –« Comment savent ils que… »

Beren le coupant prit à son tour la parole.

-« Combien y’a-t-il de wargz et d’orcs ? »

Aromir soupira laissant envisager le pire.

Aromir –« Une vingtaine de Wargz dont cinq ou six montés…et il y’a plus de cent orcs. »

Beren se leva alors se tournant vers le groupe des voyageurs.

-« Vous pouvez fuirent si vous le désirez… »

Soudain un hurlement semblable à celui d’un loup retentit du Nord du bosquet entourant la colline. Un autre répondit au Sud, puis à l’Est et à L’Ouest.

Amoth –« Je crois que c’est trop tard !! »

Les quatre rôdeurs s’équipèrent avant de placés des caisses et des tonneaux de façons à former un cercle de petite barricades. Chacun surveillait un coté de la barricade. Beren fit se tourna vers leurs invités.

-« Ce matin nous ne nous connaissions pas et maintenant nous allons peut êtres trouver la mort tous ensemble. »

Il soupira avant de fixer le bosquet, le silence régnait.

Pendant que Kaërm parlait de Mians Tirith, Elbarâd était silencieux tout en mangeant. Mais son silence n'était pas pour rien. Tout se régalant de viande grillée, il scrutait très attentivement les environs du bosquet où le petit groupe se trouvait. Il sentit, grâce à son experience qu'une présence se rapprochait, puis cette présence s'étouffa.
Elbarâd reporta son attention sur une tomate quand Kaërm fit la très intelligente remarque à propos de la lourdeur de l'atmosphère. C'est vrai qu'un sentiment de malaise régnait sur chaque personne présente ici. Ca se voyait. Syria mangeait sans dire un mot, Beren parlait mais pas d'une grande tranquilité. quant aux rodeurs, ils jetaient assez fréquament des regards enxieux vers la végétation dense qui les entouraient.
Soudain, au même moment où Beren armait son arc en le pointant sur un buisson, Elbarâd dégainait son épée avec une rapidité impressionnante, la pointant vers le buisson. Rien.
Elbarâd se reourna vivement quand le quatrième rôdeur dévala la colline pour venir les avertir, haletant, de la venue d'orques et des wargs.
Quand Beren dit à Elbarâd et Kaërm qu'ils pouvaient fuir, Elbarâd ne put réprimer un petit sourire. Voir les deux amis fuir était tout simplement impossible. Kaërm arma son arc et Elbarâd tena bien fermement l'épée de son père, déjà souillée à vie du sang noir des centaines d'orques qu'elle avait fauchée depuis sa sortie de la forge.
Elbarâd admirait le sens de l'organisation de Beren et il aida les rôdeurs à déplacer tonneaux et caisses. Les quatres rôdeurs étaient déjà positionnés derrière la faible baricade, leur arc prêt à tirer.
Elbarâd lanca à Syria.

" Avez-vous une arme? Si non, mettez-vous à couvert derrière nous. Et protégez votre serpent!!"

Il avait dit tout cela assez fermement pour se faire obéir.
Ils étaient maintenant tous parés à recevoir l'assaut des orques, dont on entendait déjà les cris qui se rapprochaient.