Pour la première fois, Syria fut contente de renouer avec la civilisation. Ces dernières journées avaient été particulièrement éprouvantes, mais si elle avait passé de magnifiques moments avec l'elfe noir.

Le petit bourg était particulièrement charmant, quoi que le regard curieux des habitants la mettait légèrement mal à l'aise. Néanmoins, elle n'y prêta pas très grande importance, car elle les comprenaient. Ils traversèrent toute la bourgade avant de trouver enfin un vendeur de chevaux. L'homme à la forte stature leur présentèrent une magnifique jument assez âgée mais robuste, qui arborait une robe d'un bel ocre doré. Un losange blanc immaculé trônait sur son museau, lui rappelant son serpent. Les yeux de Syria s'arrondirent lorsque le marchand annonça le prix.

Elle n'avait même pas assez pour acheter un de ses sabots seulement ! Débitée, la jeune femme allait sortir lorsque Kaërm proposa sa dague comme monnaie de troc. Syria implora du regard le vendeur pendant que Kaërm lui présentait l'arme en question. Acun marchandage n'eut lieu, il accepta. Il leur donna même une scelle, le mords et la bride en prime ! Elle n'avait jamais voulu un cheval, dont elle déplorait l'indiscrétion. Mais tout avait une première fois ! Ce fut elle qui installa la scelle, le mords et la bride à leur nouvelle jument, avec précaution. Elle était plongé dans ses pensées...Elle lui cherchait un nom... Sa robe était d'une couleur si belle...La couleur du sable... Elle eu soudain une idée qui ne lui déplut pas, pas du tout. Elle questionna l'elfe :

-Comment dit-on "sable" en elfique ?

Après cela, elle entraina doucement leur nouvelle monture en-dehors de l'écurie. Pendant qu'elle flattait son encolure, elle lanca à l'intention de l'elfe noir, en accompagnant ses mots d'un sourire franc :

-Je crois que je vais m'attacher à cette jument !
-Tu es prête?Ta cheville ne te fait pas trop souffrir?
-Ce serait plutôt à moi de te retourner la question : Est-ce que ta blessure à la cuisse te fait mal ? Car elle risque d'être très sollicitée ! Et oui, je suis prête. Elle regarda la jument. Ca te dérange si je monte devant ?

En attendant sa réponse, elle se prépara à monter, le pied droit déjà dans l'étrier. Elle souriait chaleureusement, heureuse de la situation.

(Hrp : Sable se dit "Litse" en Quenya ^^)

Kaërm n'avait pas vraiment observer le cheval qu'il venait d'acheter mais en pensant à ce venait de lui dire Syria il fut tout à fait d'accord avec ses propos.En effet, la robe de l'étalon était d'un jaune plutôt foncé mais éclairée par endroit c'était vrai que cela faisait penser au sable.Kaërm répondit alors à la jeune femme:

-Sable?Le mot Quenya est Liste, c'est vrai que cela correspond à la couleur de sa robe.

Il sourit tendrement à Syria, une moment de bonheur parfait puisqu'il était en compagnie de celle qu'il aimait.Lorsque la jeune femme l'interrogea sur sa blessure, le Drow sourit légèrement:

-Ne t'inquiète pas je vais pouvoir tenir, j'ai vécu pire dans ma vie.

Syria lui posa alors une autre question à laquelle Kaërm répondit en souriant:

-Ça te dérange si je monte devant ?

-Non, bien sûr.Aucun problème, allons montons sur Liste et allons à Dol Amroth.

Il laissa Syria monter devant et s'installa derrière elle.Il tenait fermement Syria par la taille, je disant qu'ils allaient anfin partir.

-Sable ? Le mot Quenya est Litse, c'est vrai que cela correspond à la couleur de sa robe.

-Litse... hum...Elle réfléchit un bref instant, puis afficha un grand sourire à son elfe adoré. C'est une très beau nom pour elle !

Elle tira doucement sur la bride de la jument et l'entraîna à l'extérieur.

-Ne t'inquiète pas je vais pouvoir tenir, j'ai vécu pire dans ma vie.

Elle répondit par un petit sourire en coin, mais ne répliqua pas.

-Non, bien sûr.Aucun problème, allons montons sur Liste et allons à Dol Amroth.
-Oui, allons-y !

Elle se hissa sur le dos de la jument, s'installant bien en avant, pour laisser de la place à Kaërm. Celui-ci monta à son tour et la tint par la taille. Syria lança à la jument, d'un ton doux mais autoritaire :
-Andale, Litse ! En avant !

La jument partit au pas, mais Syria s'empressa de lui donner un léger coup de talon qui la fit se mettre au petit troc. Ils commencèrent donc leur voyage vers Dol Amroth.
Après quelques heures de chevauchée, un homme se plaça devant eux, obligeant Syria à arrêter net leur monture.

(HRP: C'est maintenant à Elbarâd à répondre...)

Durant les quelques heures de de voyage qu'il avait passé,Kaërm n'avait cesser de réfléchir à sa rencontre avec Elbarâd.Il le savait, il en était presque sûr Nolorifiel l'avait rencontré et lui avait parlée de son passé plus que ténébreux, pour une fois , il avait peur, peur de la réaction de son camarade, peur de perdre Syria.Mais cela il ne pouvait le laisser se produire, il tenait trop à eux...

Il serrait Syria par la taille, pouvant sentir son odeur de fruits sucrés il ne s'en lasserait jamais et serait prêt à tout pour elle, et il espérait qu'elle le savait.

Soudain le cheval freina brusquement, il faillit désarçonné Kaërm car sa blessure à la cuisse ne lui permettait pas une bonne prise sur la monture, il regarda devant le cheval pour voir qu'elle était la cause de ce freinage si soudain lorsqu'il entendit une voix:

" Bonjour Kaërm, bonjour gondorienne. Je viens de la part du Général de Minas Tirith Elbarâd."

Kaërm fixa l'individu, c'était vrai qu'il portait des vêtement aux marque gondorienne mais pouvait-il vraiment lui faire confiance, il répondit donc 'une voix sans ton:

-Je suis effectivement Kaërm, et voici Syria.Vous dites venir de la part d'Elbarâd, désolé de ma méfiance, mais comment pouvez vous le prouver?

Kaërm se méfiait, après avoir passé plusieurs jours dans une forêt et être attaqué à deux reprise par des orcs, il se disait qu'il y avait de quoi être méfiant.De plus, la corruption et la magie noire qui avaient ravagées les terres de Fornost pouvait très bien troubler leurs sens et leurs faire voir des illusions.

Aroth ne fut étonner de la réaction des deux personnes. Au contraire, elle était tout à fait normale.

" -Je suis effectivement Kaërm, et voici Syria.Vous dites venir de la part d'Elbarâd, désolé de ma méfiance, mais comment pouvez vous le prouver?"

Kaërm avait prononcé ces mots sur un ton de méfiance. Aroth lui répondit calmement.

" Je crois savoir que vous et Elbarâd connaissez une certaine Nolofiriel... Mais je ne suis pas venu ici pour parler de ça! J'ai la joie de vous annoncer à tous les deux qu'Elbarâd vous invite à son mariage avec la Dame Sheehy de Cair Andros..à Cair Andros, justement."

Il sembla fouiller dans sa mémoire.

" Rendez-vous directement à Cair Andros. Sheehy et mui doivent partir à l'instant de Dol Amroth. Ah oui! J'ai ceci pour vous Kaërm."

Il lui tendit un morceau de parchemin qui disait ceci:
Salut vieux roublard! Je ne savais pas trop qui inviter. Toi tout seul ou la gondorienne avec? Mais vu les regards que tu lui lancais l'autre jour, je te soupsonne en sa présence. Si c'est le cas, elle est bien entendu conviée elle aussi. Passe-lui donc le bonjour de ma part.
A bientôt. Elbarâd, ton ami de toujours.
P.S. Il s'est passé certaines choses avec Nolofiriel mais ne t'inquiète pas, je te raconterai tout en détails.

Syria avait suivit l'échange sans rien dire, mais avec une immense attention. Elle vit une expression de joie sur le visage de son aimé lorsque celui-ci lu le message de son ami de toujours. Cependant, la gondorienne aperçut très clairement son anxiété, quelques secondes avant qu'il lève les yeux de la lettre. Syria se demandait la raison de cette expression. Une mauvaise nouvelle sûrement...La jeune femme lui lança un regard réconfortant, toujours sans un mot. Elle remarqua que son visage avait changé d'expression : Il la regardait maintenant avec amour.

-Alors?On part pour Cair Andros?

Syria sentit dans sa voix qu'il faisait des efforts pour cacher son inquiétude, mais qu'il était quand même heureux de ce voyage. Ne voulant pas l'inquiéter encore plus, elle lui rendit un grand sourire et lui répondit d'un air enjoué :

-Allons-y !

La demoiselle lança un nouveau "Andale" retentissant et Litse se remit en marche. Ils voyagèrent ainsi à un galot constant pendant plusieurs heures. À un moment, Syria ralenti l'allure de leur monture et, profitant du calme et de l'absence du bruit des sabots tapant le sol, elle demanda à Kaërm :

-Quelle est cette nouvelle qui a paru t'inquiéter, tout à l'heure ?