Le Seigneur Des Anneaux Forum RP ou on joue un personnage du seigneur des anneaux |
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| | Le Campement des Falathrims | | |
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Cìrdan P'tit Nouveau
Nombre de messages : 116 Age : 37 Date d'inscription : 14/08/2007
| Sujet: | Le Campement des Falathrims | Mer 21 Nov - 13:38 | |
| Un campement de nacre luisait au milieu des arbres. Plusieurs milliers de tentes avaient été dressés au pied des arbres bien des mois plus tôt; du temps où Myria résidait encore en ces murs. Comme il l'avait promit au prince de ces terres, Cirdan avait mené 50 000 de ses elfes pour tenir la garde la Forêt Noire en attendant le retour de leurs souverains. Des mois s'étaient écoulés depuis et rien n'avait grandement changé. Le roi de Lindon et des Falas était resté depuis si longtemps loin de ses côtes qu'il en avait oublié le doux parfum de la mer, la tendresse de la brise marine. La Forêt Noire était danse, hostile, cela même si la noblesse des Falathrims avait fait poussé fleurs et beautés innombrables tout autour du campement. Si bien que quiconque passait par là se pensait aisément en Lorien plutôt qu'en Forêt Noire.
Assit dans le creux d'un arbre, Cirdan observait une marguerite aux pétales d'un blanc aussi somptueux que celui de l'écume des mers. Un bouton jaune vif résidait en son milieu, aussi jaune que le soleil ardant. Son regard argenté brûlait de plaisir en la regardant car elle lui rappelait les pâturages fleuris d'Elostirion. Ces terres étaient pourtant bien lointaines et Cirdan ne put que pousser un soupire de tristesse en revoyant les grandes tours au bord de la mer dans lesquelles il aimait monté pour contempler l'horizon. Mais alors que le plus vieux des elfes s'abandonnait progressivement à des rêveries perdues, une voix douce et délicate s'adressa à son attention.
- Mon seigneur, les rondes sud et est viennent de rentrer au campement. Rien n'est à signaler, les routes sont en parfaites sûreté.
Cirdan plongea son regard perçant dans celui d'Enaël, le premier de ses trois capitaines et acquiesça d'un hochement de tête sans dire le moindre mot. Notant le trouble de son souverain, l'elfe poursuivit d'une voix plus douce encore:
- Tous les nôtres ont grande hâte de rentrer en Lindon, mon seigneur. Je suis certain que les souverains de la Forêt Noire reviendront bientôt et que nous pourrons retrouver nos terres.
Le roi eut un léger sourire en entendant ses paroles. Faisant signe à son second de bien vouloir s'installer devant lui comme son égal, il lui confia de sa voix majestueuse et si mélancolique:
- Qu'il me tarde de revoir les côtes Enaël.. notre arrivée en ces lieux me semble si lointaine déjà.. j'aime parcourir les terres de mes amis mais rien ne saurait les comparer à celles de mes royaumes.
Cirdan avait parlé en regardant les dizaine de milliers d'elfes qui allaient et venaient dans le campement, tantôt chantant, tantôt composant des poèmes, tantôt s'entraînant aux arts du tir et du camouflage.
HRP: ce topic est ouvert à tout le monde, si quelqu'un veut bien passer par là, il n'y a aucun soucis. Cirdan est prêt à parler avec tout le monde ^^ :HRP | |
| | | Elenwë -- Thuringwethil P'tit Nouveau
Nombre de messages : 1290 Localisation : on air - on the chat Parrain : mouarf Date d'inscription : 27/09/2007
| Sujet: Re: | Le Campement des Falathrims | Jeu 22 Nov - 12:57 | |
| // alors tu permets que nous passions ? // Depuis quelques semaines déjà nous voyageions Nioviel et moi, les arrêts n'étaient pas extrêmement fréquents, les seules fois où nous nous arrêtions c'était lorsque la nuit commençait à tomber où encore lorsque nous avions besoin de manger. Ma santé allait de mieux en mieux, je cachais pour la plupart du temps mes maux de tête qui étaient malheureusement de plus en plus fréquents et intances. L'elfe avait soif d'apprendre et moi je prenais plaisir à lui raconter les histoires du début de ma vie lorsqu'encore peu d'elfes existaient et les races étaient disparâtes mais peu d'entre nous vivaient. Nioviel s'étonnait de mon grand âge, toujours avec mes histoires anciennes. Durant le voyage je lui montrais les plantes qui pouvaient servir pour guérir, nous passions dans des endroits très diverses exprès pour que je puisse lui montrer sous quelle forme poussent ces plantes. Nioviel faisait beaucoup de progrès mais je lui réservait l'apprentissage de la langue elfe pour plus tard. Depuis près de trois jours nous marchions en terres Elfes, encore une fois l'elfe aux yeux argentés s'émerveillait en voyant tant d'elfes et si différents les uns des autres ... Nous entrions dans la forêt Noire, Nevrast était proche et la route à travers la forêt pouvait s'avérer dangeureuse mais je voulais montrer à Nioviel quelques elfes noirs où simplement les plantes rares et très interressantes qui vivaient dans la forêt. Nos chevaux sentirent des présences car leurs oreilles s'étaient brusquement dressées, j'étais silencieuse et très attentive aux alentours depuis notre entrée dans cette forêt. Je descendis de mon cheval et décidais de prendre les devants, les lanières de mon cheval étaient entre mes mains et j'avançais petit pas par petit pas. J'entendais à présent les voix et les bruits d'un campement, je décidais par curiosité de m'avancer vers celui-ci pour voir si l'on pouvait rencontrer quelqu'un. Mes yeux me firent voir qu'à première vue pas de grand danger ne se présentait à nous, ce n'était pas un campement d'orques mais d'elfes. Je fis signe à Nioviel de me suivre et nous allions de ce pas à la rencontre du campement. Mon statut de reine fit que je reconnus le blason de l'armée des Havres Gris. Je vis une personne ressemblant à un chef, une personne importante en tout les cas, près d'un des nombreux arbres qui peuplait la forêt. Il parlait mais semblait absorbé par les actions de ses soldats plus que par les paroles qu'il prononçait. Je m'avançais vers ce petit groupe de soldats et en attendant la fin de la phrase du roi et un léger signe de sa tête je me présentais, en elfique.Bonjour ! Je suis Elenwë reine de Nevrast, je reviens d'une longue route depuis Minas Tirith. Je n'attends guère hospitalité de votre part, je voudrais simplement présenter un peu à Nioviel, mon élève et mon écuyère les différents postes que l'on peut occuper durant un campement tel que le votre.Il était vrai que je n'attendais pas une hospitalité de la part de ces soldats, je m'étais pourtant étonnée à donner une telle précision qui était absolument inutile et quelque peu déplacée. Mais mon attention se reporta sur la personne face à moi, un bel elfe, fringuant, mystérieux et qui bizarrement se démarquait de tous les autres. Nioviel vint à mes côtés écoutant attentivement l'elfique. | |
| | | Cìrdan P'tit Nouveau
Nombre de messages : 116 Age : 37 Date d'inscription : 14/08/2007
| Sujet: Re: | Le Campement des Falathrims | Jeu 22 Nov - 13:46 | |
| (( aucun soucis une belle reine elfe en plus, je vais pas me plaindre ^^ ))Cìrdan contemplait le vide avec une certaine mélancolie lorsqu'un soldat à la longue chevelure d'or s'approcha de lui et se courba respectueusement. Se redressant ensuite avec cette même harmonie propre aux elfes, il lui adressa la nouvelle selon laquelle une elfe venait d'entrer dans le campement par la route sud. Intrigué, le roi de Lindon se leva et donna congé à ses émissaires avant de s'engouffrer sur le chemin qui conduisait en direction de l'entrée sud. Cìrdan marchait lentement, harmonieusement, comme si chacun de ses pas effleurait l'herbe d'à peine quelques milimètres. Sa longue cape noire argentée glissait derrière lui comme une voile de soie enchantée, son armure d'argent scintillait de mille éclats comme si elle avait été fondu à partir de débrits lunaire. Le roi semblait imposant aussi bien par sa taille que par la prestance qui se dégageait de lui.
Quand enfin il arriva à portée de vue de l'elfe, il réalisa immédiatement qu'elle n'était une femme quelconque à la manière dont son visage resplandissait de pureté et de bonté. Intrigué, il s'approcha au plus prêt d'elle et se courba respectueusement devant elle. Ce ne fut que lorsqu'il se redressa qu'elle se présenta à lui comme étant la reine de Nevrast. Cìrdan eut alors beau sonder sa richissime mémoire qu'il ne se remémora ce visage. Cela faisait de toute manière si longtemps qu'il n'avait plus revut son ami Turgon qu'il ne s'étonna pas outre mesure de ne pas se rappeler de sa compagne. L'acceuillant avec le respect qui lui était dû, il plongea son regard intense dans le siens et lui répondit en Sindarin:- Mae govannen bereth Elenwë oh Nevrast ( Bienvenu reine Elenwë de Nevrast )Les bras le long du corps, ses cheveux dont la couleur flamboyait presque comme des flammes, il salua ensuite aussi distinctement son écuyère puis poursuivit de sa voix lente et délicate comme un chant lointain perdu dans l'écho des vagues.- Que vous l'attendiez ou non, moi Cìrdan, roi de Lindon et des Falas vous offre l'hospitalité avec toute l'amitié qui puis vous être portée. Puissiez-vous apprendre à votre élève tout ce qui peut être apprit de ces elfes et puissions-nous ensuite nous entretenir quand vous en aurez terminer, si vous voulez bien m'accorder cet honneur. A bien loin remonte les dernières nouvelles que j'ai eu de Turgon et de son peuple tout autant que du Bélériand. Grand besoin j'ai d'entendre les dernières nouvelles des terres anciennes du nord. Une nouvelle fois, Cìrdan se courba et adressa un sourire acceuillant à ses invitées. Son regard argenté et perçant les fixant à tour de rôle. | |
| | | Elenwë -- Thuringwethil P'tit Nouveau
Nombre de messages : 1290 Localisation : on air - on the chat Parrain : mouarf Date d'inscription : 27/09/2007
| Sujet: Re: | Le Campement des Falathrims | Jeu 22 Nov - 16:41 | |
| Je ne savais quoi dire, j'étais là face à l'elfe qui était l'un des plus grands amis de mon mari mais que jamais je n'avais eu la bonté de rencontrer. J'avais pourtant entendu son nom mais il ne me revenait pas à l'esprit de savoir où est-ce que je l'avais entendu, mais ma grande préoccupation n'en n'était pas là. J'observais, je scrutais, j'étudais faits, gestes et paroles de chacune des personnes qui se trouvaient autour de nous. Il était interressant de voir comme passer ces quelques semaines parmi les hommes m'avais changé complètement, moralement seulement car les gestes les plus basiques que doit exercer une reine m'étaient complètement échappé de la tête d'où ma stupéfaction lorsque je ressentis le respect et ces interminables salutations qui me ramenaient enfin chez moi. A mon tour je m'inclinais vers le roi de Lindon, sa voix calme, paisible et mélodieuse me berçait. La tendresse de l'elfe me frappa particulièrement, je vis la sagesse incarnée dans ses actes. Il me fit penser quelque peu à Kir-Thelassis qui sortait des mêmes terres que ce roi mais qui n'avait absolument pas le même caractère, ils avaient justement des caractères quelques peu opposés. Je reportais mon regard -qui s'était soudain perdu dans les vastes plaines d'arbres s'offrant à moi- sur Cìrdan. Mais je me perdis à nouveau dans son regard qui me fit voyager, la seule chose qui me ramena brusquement parmi les elfes fut ce léger malaise, mon mal de tête m'était revenu et je vascillais me rattrappant de justesse sur Nioviel. Peu perceptible cet incident me rappela la suggestion du roi.
Vous savez, je voyage depuis près d'un mois, avec des nouvelles peu interressantes de Nevrast. Mon mari va pour le mieux, ainsi que ma fille mais je ne sais pas trop quelles sont les nouvelles fraiches et ce qui se passe à Nevrast m'est inconnu. Turgon a longuement été malade et j'ai du assurer la gouverne de mon pays, depuis il va mieux et c'est pour cela que je suis partie en voyage pour me reposer. Malheureusement j'ai eu peu de temps pour me reposer car Minas Tirith a été assaillie et ...
J'allais tout dévoiler mais je me retint de raconter mon histoire désobligeante avec le Nazgûl, cela avait peu d'importance. Au lieu de continuer je soupirais et partit sur un tout autre sujet ... le mal de tête s'accroissant terriblement, j'en avais les yeux larmoyant.
Mais que fait donc votre garnison si loin de son pays ?
Le sourire charmant de notre hôte me fit sourire mais je fis mine d'avoir oublier quelque chose sur la sacoche de mon cheval pour pouvoir tenter d'évacuer mon mal de tête en m'éloignant un peu. Kir-Thelassis m'avait soignée mais je ne m'étais pas rendue compte de l'ampleur du coup que m'avait porté le Nazgûl. Ces maux de tête étaient un mauvais signe, et plus ils se répétaient, plus le mal s'accroissait et plus je risquais de m'évanouir. J'arrivais en courant à mon cheval à quelques mètres à peine du roi et de Nioviel qui me regardait le regard interrogateur. Il m'avait semblé si loin ce cheval tout me semblait si lointain, les arbres devinrent flous, puis ils se multiplièrent, je sentis une larme chaude couler sur ma joue, tout devenait noir petit à petit, des cris, tout, tout était si loin. Mon visage était blême mes yeux éteints, mes membres insensibles et lourds et ma tête me faisait terriblement mal. Mon corps tremblait et j'étais seule dans le noir loin de tout, mais si près par la même occasion. Ce n'était rien de grave, un malaise du à un coup du Nazgûl que j'avais du affronter et d'un voyage long après une convalescence non terminée. | |
| | | Nioviel P'tit Nouveau
Nombre de messages : 192 Date d'inscription : 16/10/2007
| Sujet: Re: | Le Campement des Falathrims | Ven 23 Nov - 2:24 | |
| Depuis donc plusieurs semaines, Elenwë et Nioviel avaient voyagés dans des terres divers composants la Terre du Milieu. Elles n'avaient rencontrés personne et la dernière personne qu'ils avaient vu était l'elfe Kir-Thelassis. Elles avaient traversés différent royaume dont Elenwë ne manqua pas de lui parler mais comme elle rajoutait par au-dessus de nombreuses caractéristiques de plantes, elle ne s'étonna pas d'oublier le nom des royaumes qu'elles franchissaient. Elenwë était un bon professeur mais Nioviel sentait bien que quelque chose n'allait pas. Pendant des minutes entières, l'elfe s'arrêtait brusquement de parler et avançait en silence. Au départ, la jeune elfe aux yeux d'argents cru qu'il ne s'agissait que d'une envie de calme ou d'une autre coutume elfe dont elle ne lui avait pas encore parlé, mais quand ces silences devinrent de plus en plus fréquents et que parfois même, Elenwë se tenait la tête ou semblait en état de transe, la fille de Guillemot commença à se rendre compte de l'ampleur de la situation. Cependant, elle ne dit rien et continua d'apprendre à reconnaitre les plantes. Un jour, elles parvinrent enfin à la Forêtt Noire, qu'ils avaient vu s'approcher chaque jour un peu plus. Cette forêt là, Nioviel la connaissait car lors de grands repas à Minas Tirith, elle avait entendu le roi Aragorn parler de son ami Legolas, qui venait justement de cette forêt obscure. Malgré tout, la jeune fille espéra de tout coeur sortir de cette forêt au plus vite car elle ne lui disait rien qui vaille. Elenwë passa donc devant sur sa monture, qui était d'ailleurs bien plus en forme que le cheval humain que montait Nioviel, et elles parcourèrent plusieurs lieux dans la forêt jusqu'à ce que le destrier elfique se manifeste. C'est alors que Elenwë descendit de sa monture pour voir ce qu'il se passait. Nioviel l'imita, gardant sa main sur la garde de son poignard elfique, héritage de sa mère décédée. Nioviel suivit la reine de Nevrast tendit qu'elle s'avançait vers ce qui semblait être un camp. La jeune elfe originaire du Gondor fut surprise de voir des fleurs par terre, dans un lieu si sombre, puis reconnu des tentes d'elfes, dont l'architecture n'avait rien à voir avec celles des hommes. Les deux voyageuses marchèrent à travers le camp jusqu'à un arbre ou se tenait un elfe à la beauté incroyable telle que la jeune fille aux yeux d'argents en resta bouche bée. Voulant quand même faire bonne figure, elle referma sa bouche puis écouta Elenwë se présenter, puis l'homme se désigner comme étant Cirdan, le roi de Lindon. Ne connaissant absolument pas ce Cirdan, la jeune fille s'inclina devant lui de la manière que lui avait apprise Elenwë et se présenta à son tour après que celui-ci lui est adressé la parole :
"Bonjour Lindon, seigneur de Lindon, je suis Nioviel, fille de Guillemot, l'intendant du Gondor et de la défunt Órelindë."
Ne sachant pas vraiment quoi dire d'autre, la protégée d'Elenwë préféra se taire et regarda celle qui était à présent son amie s'appuyer sur elle. Elle commença à craindre le pire, c'est-à-dire que la reine de Nevrast souffre à cause de la blessure du Nazgûl et elle la regarda d'un air inquiet se diriger vers son cheval jusqu'à ce qu'elle s'effondre. Avant qu'aucun autre, pas même Cirdan, n'est pu agir, Nioviel courut à ses côtés et se mit à genou. Elle commença par la retourner car elle était face contre terre puis vit, soulagée, qu'elle s'était simplement évanouie. | |
| | | Cìrdan P'tit Nouveau
Nombre de messages : 116 Age : 37 Date d'inscription : 14/08/2007
| Sujet: Re: | Le Campement des Falathrims | Ven 23 Nov - 19:57 | |
| Cìrdan fixait son invitée de son regard intense, perçant, comme s'il cherchait à y lire plus que ses mots ne voulaient en dire. Sa concentration fut toutefois dévié lorsque la reine l'informa de la condition de Minas Tirith. Assaillit ? Les forces noires du Mordor étaient-elles une fois de plus sortit de leur retraite pour s'effondrer comme des vagues ténébreuses sur les murs d'enceinte de la glorieuse cité des hommes du sud ? L'elfe n'eut le temps de poser toutes ces questions de vive voix que dame Elenwë lui demanda ce qu'il faisait si loin de ses terres. Une fois de plus, il s'apprêta à s'adresser à elle quand une fois de plus, elle s'éclipsa pour s'en retourner près de sa monture, prétextant un oubli. Seulement, Cìrdan était le détenteur de Narya, l'un des trois puissant anneaux elfiques. S'il ne l'avait plus en cette heure pour l'avoir confié à plus nécessiteux que lui, il avait toutefois apprit au fil des millénaires à se servir de son pouvoir et savait de ce fait reconnaître la détresse et la crainte quand elles se tenaient toutes prêtes de lui.
De son regard argenté, il accompagna les pas de la reine jusqu'à sa monture. Dix secondes n'eurent le temps de s'écouler que cette-dernière s'écroula sous le poids d'un mal sombre et mystérieux. Cìrdan perçut une crainte vivace comparable à une vision de noirceur au milieu d'un champ de fleur. Inquiet, il fit demander une bassine d'eau pure des sources de Lindon et quelques feuilles d'Elguiwë, une plante murale très rare qui poussait sur les seuls tours blanches d'Elostirion. Se précipitant à son tour au chevet d'Elenwë, le roi s'agenouilla à ses côtés et lui prit la main gauche entre ses deux mains. Longtemps, il les caressa en fermant ses yeux, murmurant de très vieilles prières dans la première langue des elfes de Cuivenen. De temps à autres, le roi abaissait sa main droite sur le front de la souffrante pour s'assurer que son état n'allait en empirant.
Quand enfin la bassine d'eau et les feuilles qu'il avait demandé arrivèrent, Cìrdan se tourna vers Nioviel et lui dit:
- Relevez légèrement sa tête..
Il s'était exprimé de sa voix naturellement douce et protectrice puis fit infuser les feuilles dans l'eau jusqu'à ce que les feuilles eurent totalement disparut. Il prit ensuite un linge propre qu'il trempa dans l'eau et le tordit tout doucement au-dessus des lèvres de l'elfe afin d'y faire tomber quelques gouttelettes. Aussitôt entrer en contact avec la peau rosée de la reine qu'elles disparurent comme absorber par la pureté de ses lèvres. Sachant son devoir accomplit, Cìrdan fit signe à Nioviel de reposer délicatement la tête contre le sol d'un simple geste de main.
Quand ceci fut fait, il se tourna vers l'un de ses gardes et lui demanda aussitôt d'aménager sa tente afin que la reine puisse y être conduite si à son réveil il lui fallait reprendre des forces. Le regard bienveillant, les mains nettoyées et de nouveau renfermé sur cette main aussi froide que la glace, Cìrdan continua ses prières elfiques en espérant que la reine se réveillerait de sa torpeur. | |
| | | Elenwë -- Thuringwethil P'tit Nouveau
Nombre de messages : 1290 Localisation : on air - on the chat Parrain : mouarf Date d'inscription : 27/09/2007
| Sujet: Re: | Le Campement des Falathrims | Sam 24 Nov - 8:49 | |
| Alors qu'évanouie et en ressantant plus rien, n'entendant plus rien je rêvais. C'était un rêve assez oppressant et psychédélique, un mélange des choses vécues et de choses non-vécues, de tant en tant des choses que je m'étais imaginée. Des pensées, des sentiments refoulés et ce visage si triste, ce visage qui me faisait si peur, me revenait. L'esprit toujours voilé, ma respiration s'alourdissait, un mouvement continuel autou de moi se passait, j'en étais totalement consciente et pourtant ce sentiment bizarre de rien ressentir était là. J'entendis au loin une voix, une chaleur, de l'eau, du bruit ... tout était tellement confus ! Une larme coula à nouveau de mon oeil, ma joue blanche et froide commençait à reprendre son teint après le passage de cette larme. Je sentis de l'eau couler dans ma bouche, des paroles prononcées, je les distinguais à présent. Je commençais à redécouvrir le monde des vivants, ma respiration revint à une cadence normale, j'entendais tout, je sentais mon corps pesant appuyé contre terre, des ordres puis à nouveau les belles paroles, mon âme devenait plus légère, elle dansait au dessus de moi et je revenais peu à peu. Mes doigts bougèrent légèrement, quelqu'un me tenait la main, je soupirais, bougeant la tête de côté, mes lèvres tressaillèrent au contact d'un léger vent comme une feuille frêle sur un arbre. J'ouvris les yeux, ma tête comme paralysée, j'étais incapable de réfléchir, parler, je ne pouvais que vivre et penser légèrement. Je vis deux ombres au dessus de moi peu nettes, je refermais les yeux les rouvrant de suite après ayant peur de revoir le visage qui m'avait causé tant de tords. Je soupirais, les silhouettes reprenaient leur forme normale et les traits se faisaient de plus en plus fins. Un parfum vint me chatouiller les narines, doux et suculent, celui d'une fleur probablement. Je n'étais pas au meilleur de ma forme mais j'avais les yeux ouverts et j'écoutais attentivement tout ce qui se passait autour de moi. Je tournais un peu la tête et vis Nioviel, je souriais, je regardais le roi et à lui aussi je lui adressait un sourire, un sourire reconnaissant cette fois-ci. Je me raclais légèrement la gorge comme pour prendre la parole. Ma voix, plane, tranquille et reposante était présente. Je ne vous remercierais jamais assez. Je suis désolée d'un tel incident.Je tentais de m'asseoir, aucune force, rien, j'étais condamnée à rester allongée. Moi qui ne supporte pas l'inactivité et la passivité, j'étais servie ! L'art de se taire ... je m'étais tue et j'observais allongée par terre, sur un champ d'herbe mélangé de la mousse et à quelques pousses de fleurs. C'est une étude particulière que l'évanouissement, la stupeur, des sentiments lointain et ce sentiment de paralysie ... très très ... particulier je dirais.Mais je n'étais pas au bout de mes peines, j'espèrais plus que tout au monde pouvoir me relever de moi même sans ces maux qui revenaient et repartaient fréquemment, c'était désolant, j'étais désolée, à bout de force et de courage. | |
| | | Nioviel P'tit Nouveau
Nombre de messages : 192 Date d'inscription : 16/10/2007
| Sujet: Re: | Le Campement des Falathrims | Jeu 29 Nov - 2:24 | |
| Nioviel observa sa tutrice en haussant un sourcil, visiblement étonné du ton très détendu d'Elenwë mais voyant qu'il ne s'agissait à rien de lui parler, pour peu qu'elle ne soit pas déjà en train de dormir et elle s'adressa à Cirdan comme à un égal, sans la moindre marque de respect. Malheureusement, elle n'en avait rien à faire pour le moment et il se pouvait que le roi le prenne mal s'il était pointilleux avec ces choses-là :
"Cirdan ! Il faut faire quelque chose pour Elenwë ! Elle s'est fait taper sur la tête par une grande lame de nazgûl et je crains qu'elle soit plus infectée qu'il n'y parait !"
La jeune fille voulait vraiment que l'elfe fasse quelque chose, même si c'était inutile, au moins qu'il tente de la sauver ! Elenwë l'avait prise sous son aile, l'avait aidée à devenir une elfe avec moins de douleur qu'elle en aurait eu seule, l'avait emmené avec elle sur le chemin de Nevrast et lui avait enseigné beaucoup ! Maintenant, il fallait qu'elle aille mieux, car Nioviel savait qu'elle ne pourrait pas lui rendre l'appareil avec la reine dans cet état. | |
| | | Elenwë -- Thuringwethil P'tit Nouveau
Nombre de messages : 1290 Localisation : on air - on the chat Parrain : mouarf Date d'inscription : 27/09/2007
| Sujet: Re: | Le Campement des Falathrims | Jeu 6 Déc - 8:38 | |
| Je regardais avec beaucoup de curiosité autour de moi ... les yeux grands ouverts et la bouche fermée à poings, je réfléchissais ... depuis que je m'étais en allée de Nevrast pour me reposer je n'ai vécu que de péripéties les unes plus dangeureuses que les autres et là je me retrouvais face à l'ami de mon mari, un ami dont j'ai entendu parler mais dont je n'avais jamais pu mettre un visage sur le nom qui résonnait dans mes oreilles si souvent. Ensuite j'étais accompagnée d'une demi-elfe qui se trouvais être mon élève, une fidèle au moins, séparée de son père sans aucune rétraction ... qu'est ce qui avait donc propagé toutes ces choses, qu'est ce qui les avait engrangées pour que j'ai à subir tout cela non pas que je m'en plaignais ... la seule bêtise était que je me suis retrouvée face à un Nazgûl qui m'eut frappée très précisément et de façon peu ordinaire, à présent me voilà dans une mauvaise posture ! Mais que devenaient donc mes alliés ? Kir-Thelassis avec son compagnon de route Saresh Hidden ... Et puis comment avait donc réagit Guillemot ? Je chassais toutes ces pensées par un sourire radieux ... Nioviel s'inquiétait, ce qui était normal, elle ne pouvait pas connaitre les incantations guérrissantes qu'avait prononcé Cirdan ! Encore allongée, je reprenais peu à peu mes forces et je m'asseyais ... je me suis tout d'un coup sentie si petite, si infime par rapport à ce monde qui m'entourait que j'en eus un effet surprenant qui fit que je me levais avec adresse et sans aucune aide. Je regardais Nioviel d'un oeil malicieux ... Ne t'inquiète plus pour moi Nioviel ! Sache seulement que si jamais un jour le roi de Lindon aura besoin de notre aide ... nous lui sommes redevables ... Bien ! Je suis entièrement désolée par cet incident et je vous remercie du fond du coeur pour ce que vous avez fait pour moi ! A présent nous devons partir, ce qui se trame à Nevrast, je n'en sais rien mais cela ne me dit rien qui vaille ... Je vous suis reconnaissante et les portes de mon royaume vous serons ouvertes à tout moment si jamais vous êtes dans la necessité. J'avais parlé vite et bien, j'étais pressée comme par un sentiment d'inquiétude, quelque chose dans l'air n'allait pas mais je n'étais pas la seule à l'avoir ressentis, les soldats eux-aussi commençaient à s'agiter. Je m'approchais de mon cheval, me retournant au dernier moment vers le roi scrutant une dernière fois ses yeux métallisés et si profonds ... je souriais faiblement, si triste de quitter cet homme si bon et en même temps, mon âme pleine de froce pour continuer ma route jusqu'à Nevrast pour enfin retrouver mon mari bien-aimé. je montais avec agilité sur mon cheval, gracieux et sage Merci encore ... à bientôt ! Viens Nioviel ... nous avons encore un peu de route avant notre destination finale | |
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