Dans la salle du trône.

Je suis revenue avec mon armée pas complètement entière mais avec peu de pertes, j'en étais fière tout de même. J'avoue que les premiers jours après que nous soyons revenus je m'inquiétais pour mes petits protégés mais j'essayais de ne pas y penser. Je fis donc quelques activités pour me changer les idées. J'avais envoyé Nioviel dans un groupe d'entrainement à l'épée et au tir à l'arc, quant à son éducation je m'en occupais personnellement et avec beaucoup plus d'attention qu'auparavant. Toute la journée, je la passais en sa compagnie, je la suivais quelque fois à ses entrainements et me faisais avoir lorsque le maitre d'arme me demandait de faire voir mes techniques de combat propres à ma personne. J'en riais la plupart des fois ne lui refusant jamais cette aide, c'était un petit groupe de personnes centenaires même plus vieilles mais groupe qui allait former mon armée d'élites secrète, certains d'entre eux ne seraient que de simples espions mais la plupart étaient très doués ce qui me valait une difficulté supplémentaire. J'esperais faire augmenter le niveau de ma petite protégée, cela marchait, de jour en jour, son maitre louait ses progrès incessant, la faisant rougir. Moi même fut étonnée de ses capacités d'apprentissage, je l'emmenais quelques fois en simple spectatrice à mes conseils, les plus simples évidemment, mes conseils avec mes espions se passant le plus souvent en petit comité de nuit. Je lui apprenait la vie de dirigeante mais aussi celle de guerrisseuse, d'écuyère, de soldat etc ... la laissant pendant des semaines entières avec les différents groupes de métier. Quelques fois Nioviel me suivait moi simplement, allant même jusqu'à découvrir des endroits cachés de la ville.
J'allais de temps en temps à la rencontre des villageois, ce qui n'enchantait guère mes ministres, je donnais toujours pour excuse l'humanisation que je mettais en image. Chaque habitant m'était connu, je connaissais presque chaque visage et le nom qui s'y associait, les étrangers se faisaient rapidement repérer de cette façon.
L'aube se levait et je trainassais en pleine réunion avec les oiseaux de la volière dans la salle du trône. Quelques uns étaient des oiseaux venant de mes sources, nombreuses, j'apprenais ainsi chaque mouvement en terre elfique, naine au plus largement en terre du milieu, chaque peuple ne me cachait rien, dumoins pas les mouvements importants de leurs armées. En l'occurence j'eus vent de la bataille qui se menait à Edoras, je me doutais de la présence de Kir là-bas sans en être réellement sure. Cependant, un faucon parmi des dizaines d'oiseaux me frappa, sa carure, sa couleur, tout, oui tout indiquait sa provenance, le faucon de Kir, il n'avait aucun message et il n'avait pas l'air en détresse malgré le fait que son état ne soit pas excellent, je le pris sur mon bras, le carressant et lui donnant de quoi se réconforter de l'absence de sa maitresse. Je m'avançais à la grande baie vitrée de ma salle en laissant s'envoler toutes mes créatures sauf le faucon qui resta près de moi allant s'installer sur le trône de mon mari, absent. La ville commençait à se réveiller, les rayons du soleil se montraient timidement, la journée de labeur ne faisait que commencer et des éclats de voix partaient dans tous les sens. J'aimais beaucoup voir ma ville se réveiller avec l'astre du jour, j'observais l'horizon ... le bel horizon. Un pressentiment me dit que la journée allait être pleine de surprises ... Je restais là, plantée telle une statue devant la vue qui s'offrait à moi, s'étandant doucement à mes pieds. Des cavaliers, des rumeurs, des rires, des pleurs, tout était normal. Mon ventre commençait à faire des siennes, je décidais donc d'appeler mes servantes.

- Mon petit déjeuner je vous prie mesdemoiselles. Mettez la grande table, des fleurs fraichement cueillies, des couverts d'argent.
- Attendons nous quelqu'un Dame Elenwë ? Devons nous mettre en ordre quelques chambres ?
- Non, rien de tout cela. Faites vite et appelez Nioviel.

J'aimais beaucoup mes servantes et pour chacune d'elle je vouais un grand respect. Un garde entra annonçant des personnes, je me figeais, j'avais vu juste, mes servantes se pressèrent après moi, arrangeant mes habits.

-Faites les entrer.

(EDIT LEGOLAS: Elenwe, ta fiche n'indique pas que tu es fauconniere. Sa fait deux fois que je le dis la)

[ post créé pour la venue de Sasha et Echtelion ]

Echtelion s'avança, il expliqua à Cristalyne au creux de l'oreille que c'était la reine de Nevrast et femme de Turgon, Elenwë. C'était une femme d'une grande bonté et une elfe très appréciée.
Il laissa passer la princesse devant lui et lorsqu'ils arrivèrent devant la reine, Echtelion s'inclina avec respect.

"Altesse, quelle joie de me retrouver une fois encore avec vous."

La princesse s'inclina elle aussi, tous deux attendaient les paroles de la reine, leur hôtesse, pour agir.

Sasha avait chevauché sans arrêt, depuis la frontière de Nan Elmoth et elle était complètement épuisée, en arrivant à Nevrast. Son cheval avait besoin de repos et comme elle comptait s'entretenir avec la reine Elenwë et le souverain Turgon, Nevrast s'imposait d'elle même comme première halte de la jeune fille, dans son périple diplomatique.

Elle arriva devant les portes de la ville et les gardes la laissèrent passer sans problème, car ils l'avaient déjà vu en compagnie de Legolas, une semaine plus tôt. Elle entra donc et se dirigea vers le palais ou la non plus, elle n'u aucun mal a entrer. La jeune princesse laissa donc son cheval a l'écurie et demanda une audience avec la reine. On lui dit qu'elle avait déjà un visiteur mais qu'elle pouvait tout de même enter et attendre la fin de l'entrevue.

Un serviteur l’annonça donc et elle pénétra dans la salle du trône, ou elle s'avança et salua cordialement la reine et l'elfe qu'elle recevait.

Mes yeux brillèrent, j'étais ravie d'accueillir des amis de mon mari en mon domaine. La table était mise et j'invitais mes amis à s'asseoir autour de celle-ci. Je n'avais pas vu Echtelion depuis bien longtemps, la dernière fois ils avaient traité d'un sujet assez important avec Turgon et j'avais préféré ne pas m'en mêler. Tandis que le jeune femme il me semblait du haut de mes nombreuses années vécues en ce monde que je ne l'avais jamais aperçus, peut-être un jour lorsqu'elle n'était qu'enfant ... D'une voix revigorante je m'adressais aux voyageurs

Quel bon vent vous amène donc à Nevrast ?

Mais à peine avais-je eus le temps de terminer ma phrase qu'un garde arriva et m'annonça une nouvelle venue ... Décidément, cette matinée n'était pas de tout repos !

Faites donc entrer !

Je regardais la porte avec beaucoup de curiosité, il me tardait de voir quelle serait la prochaine personne à la traverser ... Une jeune femme arriva, du premier coup d'oeil je déterminais son origine, une femme du Harad, j'étais ravie de voir une étrangère ... encore une humaine parmi tant d'elfes.

Bienvenue à Nevrast ! Je suis Elenwë, reine de cette ville, en quoi puis-je vous être utile ?

J'invitais la jeune femme à s'installer à la table pleine de coupes de fruits divers. Un coup de vent fit claquer la fenêtre, j'ordonnais sa fermeture, c'était en fait un de mes oiseaux qui m'apportait des nouvelles. Tout en regardant le message, mon visage s'assombrissait, une nouvelle guerre venait d'éclater ... Je regardais mes invités tour à tour les questionnant du regard ne sachant lequel allait prendre la parole.

Je regardais Echtelion parler, ainsi il menait une princesse à travers nos terres ! Décidément, j'avais encore visé juste ! Je me levais, allant vers la fenêtre pour contempler du haut de mon balcon (fermé) ma cité. L'horizon se dégageait, les rayons du soleil se faisaient de plus en plus chauds. Je devrais prendre à part le jeune homme pour qu'il me parle du dernier point pour lequel il nous visitait ou bien, allait-il tout dire devant la princesse Cristalyne si discrète.

Echtelion, tout le plaisir est pour nous, vous accueillir encore une fois dans ma ville est à chaque fois très agréable, vous m'expliquerez tout en temps venu, d'accord ?!
Racontez moi ce qui vous a poussé à vous engager dans un tel périple princesse Crystaline ...

Je baissais la tête en signe d'approbation lorsque je prononçais ma première phrase. Je regardais à nouveau la princesse elfe, m'étonnant tout à coup qu'elle n'ait jamais voyagé en terres elfes.
L'elfe était très agréable à regarder, il y avait un contraste étonnant entre la blancheur naturelle de sa peau et la teinte foncée de ses cheveux ondulés, j'observais le sol, ayant une oreille attentive et regardant chacun de mes invités, un sourire se dessina sur mes lèvres ... quelles pouvaient être donc les raisons de leurs venues ?! Je jetais alors un nouveau coup d'oeil à la porte puis à la nouvelle venue du Harad, avait-elle elle aussi besoin de me parler de chose importante ?

Sasha s'était approchée de la reine de Nevrast et lui parla alors de la façon la plus diplomate possible.

- La dernière fois que vous m'avez vu dame Elenwë, j'accompagnais le prince Legolas vers Nan Elmoth. Il est vrai qu'aujourd'hui mes motivation ont bien changé et j'aimerais si ce n'est trop vous demander, avoir un entretiens avec vous mais ce message est strictement confidentiel et nous pouvons attendre avant que je vous le transmette. Pour l'heure je dois avouer que je suis affamé et littéralement épuiser alors pourrais-je me joindre à votre repas ce soir ?

J'avais longuement observé la jeune femme venant du Harad, lorsqu'elle me parla de sa dernière visite je me souvins vaguement alors de son visage, j'avais été malade et chaque visage ne me revenait pas systématiquement. Alors je l'écoutais parler, elle avait un accent doux, typique des haradrims, cela me fit sourire. Décidément, les gens venaient me voir seulement pour me quémander quelque chose ! Je ne m'en plaignais pas ... au contraire, j'adore les "aventures" et rien que d'y penser j'en avais les frissons dans le dos.
La mission pour laquelle Sasha était venue avait l'air de lui tenir à coeur, c'est pourquoi j'étais déjà au point sur la réponse que j'allais lui donner quelle que soit la question. Enfin ... tout dépendait évidemment de mon humeur en tant venu.
Je tendais une chaise à la jeune femme lui faisant signe de s'asseoir, puis d'une voix douce mais sévère je lui dis :

La dernière fois je ne devais pas être en très bon état, j'étais en effet malade pendant un long moment. Comprenez donc mon embarras, je ne vous avais pas reconnue. Ah ... pardonnez moi, je vous en prie, joignez vous à nous ! Si cela n'est indiscret, puis-je savoir d'où nous venez vous pour avoir des traits aussi tirés ?! une belle jeune femme comme vous avoir un air si fatigué ...

Je marquais une pause regardant tous mes invités un à un, je commençais à me servir pour ne pas les mettre mal à l'aise, très vite ils en firent de même. Je fis signe à une de mes servantes de venir me voir, elles étaient toutes placées le long du mur pour ne gêner personne et prêtes à réagir au quart de tour, il y avait deux soldats armés dans la pièce, ils gardaient la porte, c'était une convention que mon mari avait imposé à mon insue. Je reprenais donc :

Chère amie du Harad ...
Je me tournais vers ma servante lui glissant en elfique.
Préparez une chambre, une suite même, vue sur le jardin, j'y veux des fleurs, des draps ... rouges et une décoration chaude. Dépêchez vous, c'est pour la jeune femme ici.
Puis regardant Sasha, je lui dit en souriant.
Pardonnez moi ... je vous invite à passer autant de temps que vous le voudrez ici. Je vous fait préparer une suite pour que vous n'ayez à voyager de nuit, je vous avoue que vous voir partitr en pleine nuit ne me rassureras guère.
Je me penchais vers elle
On en parlera tout à l'heure jsute après le repas si vous le permettez.

Je regardais Echtelion ainsi que Cristalyne. Puis mon regard fut attiré vers la fenêtre, je n'avais pas très faim mais je mangeais quelques crudités, j'avais invité mes invités à me faire partager leurs voyages.

Je regardais avec attention Sasha, jetant de temps en temps un regard sur Crystaline puis Echtelion.
Alors qu'un nuage noir que je ne vis pas tout de suite s'amoncelait et avançait à une vitesse surprenante vers le palais, je prenais tranquillement un pomme dans la main. Tout d'un coup un bruit se fit entendre, un bruit de verre cassé il fut si proche, qu'il résonna longuement dans mes oreilles. Je tournais la tête vers la fenêtre qui s'était brisée, c'est alors que le nuage noir d'oiseaux tournoyant autour de mon palais s'offra à moi. L'image n'était pas fameuse à voir, ce soiseaux noirs annonçaient habituellement un mauvais présage ... j'avais vu juste ... l'oiseau qui était à l'origine du verre brisé se tenait devant moi un morceau de chair d'orque dans le bec. Mon visage se transforma, j'étais à la fois surprise et dégoutée de sentir cette odeur d'orques. L'oiseau était visiblement un envoyé de Cryldan, je compris immédiatement le message. Une bataille se préparait, il n'en n'était pas autrement. Je regardais gênée mes invités. Je me levais gravement regardant tantôt l'oiseau, tantôt Sasha puis les oiseaux qui étaient dehors. Une importante décision s'abbattait sur mes épaules. Mon mari étant absent pour une durée indéterminée, c'était moi qui décidais de toutes les actions de mes armées. Je regardais ensuite mes servantes, dont les visages me firent sourire, elles étaient horrifiées par la vue de l'oiseau et de ceux dehors mais surtout de ce qu'il tenait dans son bec. Je claquais dans mes mains, des soldats apparurent et mes servantes se rapprochèrent.

Servantes, débrouillez vous, vous savez comment réparer cette fenêtre, appellez un vitrier au plus vite.
Quant à vous ... allez en éclaireurs, prenez voir cinq cents hommes, divisez vous en cinq groupes pour aller plus vite. Prêtez main forte là où ces oiseaux vous conduirons, une fois sur place envoyez moi un message me faisant part de la situation. Je viendrais ... accompagnée de toute mon armée s'il le faut. Faites en part, je transmettrais ma réponse une fois le rapport dans mes mains.
Allez. Vite.

Mes soldats s'exécutèrent n'ayant pas le choix. Ils partirent préparer leurs affaires et se mettre en place pour un voyage plus ou moins long. Je regardais l'oiseau acquieçant de la tête. Puis m'excusant auprès de mes visiteurs je les invitais à rester sur place autant de temps qu'ils le voudraient. Puis regardant sasha je lui fis signe de me suivre afin qu'elle me fasse part de sa requête. Je sortais de la salle principale croisant le vitrier déjà trouvé accompagné de deux de mes servantes puis en appelant encore je leur demandais de préparer mes affaires de guerre au cas où j'aurais à rejoindre mes hommes ce qui était fort probable.

Je vous demande pardon, je n'ai jamais été autant assaillie depuis maintes années. Il faut dire qu'à présent les jours se font de plus en plus sombres ...
Vous vouliez tout à l'heure me parler de quelque requête ... je vous écoute !