Je souriais, j'étais rentrée et rien ne s'était passé de grave ... comme j'étais soulagée ! Alors que Gildor me rapporta des nouvelles des avancées des orques, mon visage s'assombrit, même si les mouvements n'étaient pas très grands, ils couraient tout de même quelques risques. Je hochais la tête en signe d'approbation son geste était juste et sage.

- Excellent ! Je pense que tu as fait un choix judicieux. A leur retour j'espère que l'on m'informera au plus vite pour que je prenne quelques informations.
Soit ...

Je m'avançais vers la fenêtre et soudainement, les mots de Gildor me revinrent en tête. Alors toujours en souriant, je me retournais vers lui et le taquinant par habitude je lui dis :

- Combien de fois Gildor ? Tu sais bien que le tutoiement lorsqu'on se connait depuis aussi longtemps que l'on se connait est nécessaire. Alors "tu" même si je suis reine ... "tu".
Ah ... on ne le changera donc jamais !

Le sourire et le regard malicieux, je posais un doux regard sur mon ami d'enfance tandis que j'accordais au Chat un regard sage. La lueur d'intelligence qui brillait dans les yeux du serviteur des Istari me fascina, mais je n'osais pas trop m'attarder à le regarder droit dans les yeux de peur de m'y perdre. Alors péniblement je relevais mon regard que je lui avais donné pour le reporter à l'activité au dehors. A vrai dire rien ne se passait d'extraordinaire mais j'avais mes yeux qui étaient tout le temps attirés par la mère nature. Tandis que Gildor et Revan étaient dans mon dos, je savais que je devais me changer, à ma plus grande déception, et organiser plein de choses pour la venue de mes invités surprises.
Pleine d'entrain et de bonne humeur, je me retournais à nouveau vers les deux personnages debouts et avec diplomatie je leur dis :

- Soit ... mes chers amis, je vais vous laisser, je vais me préparer et préparer la venue des invités. Tant de choses m'attendent.
Ceci dit, Gildor repose toi de tes fonctions, dumoins des plus lourdes, je te confie Revan et par la suite nos invités. Tu sais surement pourquoi.

Une fois chose dite, je saluais mes amis et disparaissais aussi rapidement que j'étais venue.
Je refermais la porte avec attention et excitation fébrile dans mes mains, j'avais hâte de revoir Kir-Thelassis et encore plus de voir qui étaient ses compagnons car le fait d'avoir soudain comprit qu'elle ne faisait plus partie de la compagnie Noire à moins que ces rodeurs du Nord ne soient des membres de la compagnie ... cette pensée survola on esprit et s'effaça rapidement, il y avait peu de chances à cela et je partais vers ma chambre le coeur léger.
J'entrais dans ma chambre en coup de vent, prenant au passage un longue robe de la couleur du ciel lorsqu'il faisait nuit et ma couronna la plus simple car celle que j'avais mise pour la mariage de Legolas commençait à me gêner un peu. J'entrais dans maintes salles, pressant mes servantes et servants, leur donnant des ordres sans cesse mais toujours avec douceur et j'attrapais au passage deux servantes qui m'aidèrent à m'habiller. C'étaient les deux servantes que j'aimais le plus et elle me donnèrent pour conseil de prendre encore des bijoux mais vu le temps que je m'accordais, je décidais de faire outre cette idée et d'aller à nouveau distribuer des ordres.
En quelques heures les chambres furent prêtes et le moment de l'inspection commença. Et cela durant, de l'autre côté du palais les invités commençaient à arriver et la table serait bientôt servie. On m'apporta quelques nouvelles mais rien de bien interessant. Et ma tournée de chambres continua sans jamais finir.

Les chambres prêtes je redescendis aussi rapidement que possible pour recevoir mes invités. Il se trouva qu'ils étaient là depuis pas mal de temps, alors encore plus pressée de revoir mes amis j'entrais dans la salle du trône pour entrevoir tout ce petit monde entassé dans cette salle. Je souriais, Revan venait de partir et ma tête commençait à me lancer, ce tournis, ce mal de tête et cette brûlure ... se pouvait-il qu'il soit revenu ? Alors tentant autant que possible d'ignorer cette douleur. Je souriais à Saresh, Isoriand et aux deux inconnus présents. Je ne vis pas de suite Nioviel cachée par les grandes personnes mais j'entendis nettement le son de sa voix et en moi une lueur rejaillit. Je regardais avidement les alentours et voyant Gildor avec Nioviel, mon sourire se raviva bien plus tandis que la lumière de mes yeux se ternissait à cause de la présence maléfique sur mes terres. J'enlaçais Nioviel que je considérais comme mon enfant, elle avait tellement changé je la fis tournoyer comme de la mainet l'embrassant à nouveau mon regard se reporta sur Gildor, lui savait surement que quelque chose me préoccupait. Alors je me retournais vers mes invités et leur dis :


- Mes amis ... soyez les bienvenus ! Je vous souhaite un agréable séjour ici. Des servantes vont vous montrer vos chambres, si vous vient la nécessité de quelconque

Je m'interrompais, fermais les yeux et devenais surement très pâle. Mes soupçons s'avéraient donc vrais ! Ma voix qui était si douce et allumée par un doux sourire soudain devint vide, mon sourire s'effaça net tout autant que mon regard devint impénétrable.

- Je vous demande pardon. Si vous avez besoin de quelque chose faites le savoir, cela vous sera approprié dans la mesure du possible et du raisonnable. Maintenant, pardonnez moi je dois vérifier quelque chose.

J'étais près de ma Nioviel et lachant sa petite main, je sentis que c'est elle qui me réchauffais car depuis peu je devins lus froide que la pierre, je me retournais vers Gildor avec alerte et lui glissais à l'oreille afin de ne pas inquiéter mes invités :

- Gildor, mon ami ... j'ai omis de te raconter bien des choses mais celle-ci devra rester secrète pour ta sécurité et celle de mon peuple. Nioviel sait mais j'espère qu'elle aura oublié. Je t'en supplie protège là jusqu'au bout et si je ne reviens pas ... prends la emmène là loin, vers Minas Thirit, vers son père.
Ferme toutes les portes après mon départ et ne laisse passer personne jusqu'à mon retour, seuls Revan, Kir-Thelassis et moi-même auront le droit de passer. Surveille bien nos invités et prends soin de ma fillette.

Ces paroles n'étaient guère rassurantes ni pour Gildor ni pour moi et pourtant je ne perdais pas l'espoir de revoir Vinyamar et tout Nevrast.


suite ici

(plates excuses pour le double post je ne peux pas faire autrement.)

La reine était partie en quatrième vitesse laissant derrière soi quelques servantes, à vrai dire elle les avait chassées de sa chambre pour s'habiller seule.
Entre elles il y avait une jeune fille aux cheveux d'un blond presque blanc, les cheveux en coupe au carré et les yeux argentés très transparents. Elle était toute fine et sa peau était tout aussi blanche que la neige, on l'appelait (non pas blanche neige ) Eldalote car chaque personne qui rencontrait son chemin avait le coeur touché de cette rencontre. La jeune fille était très jeune à peine plus agée qu'un adolescent humain. Elenwë l'avait récupérée un jour et elle lui redevait cette rencontre. Cette elfe était très discrète et parlait peu mais était assez proche de la reine assez pour savoir que quelque chose clochait chez elle.
Alors quand la reine de Nevrast les renvoya elle et ses amies ses oreilles se firent soudainement basses mais un bruit les effleura et les redressa. La reine marmonnait seule dans sa chambre et entendant des bruits de pas, Eldalote se précipita derrière une porte et entrevit la reine partir en courant de sa chambre en tenue de combat. Éprise de peur pour celle qui l'avait recueillie elle se précipita dans les escaliers et sans faire de bruit, ses pieds effleurant les tapis et le sol de marbre du palais, elle courut dans la salle du trône. Arrivant essoufflée, elle ne put retenir un "oh" d'exclamation lorsqu'elle vit tout ce monde dans la salle. Frêle et jeune, blanche comme un linge la jeune fille soudain rougit, comme toutes les servantes du palais elle avait une robe bleue nuit avec des manches évasée au bout, elles retombaient lorsqu'elle avait les mains à l'horizontal et on aurait dit un oiseau de nuit apparaitre parmi tous ces Hommes et la seulE elfe présente dans la salle.
La jeune fille s'avança craignant à tout moment d'être confrontée à un de ces grands hommes et finalement arriva jusqu'à Gildor, lui la connaissait mais pas très bien, disons juste assez pour savoir son nom et son activité. Alors la jeune fille parla, sa voix était douce mais tremblotait dans le soudain vide et silence qui se fit sentir et ses mains tremblaient à l'idée de parler devant tant de gens. Elle haussa la voix parlant en elfique et ne se faisant donc comprendre que par peu de gens ...

- Maitre Gildor ... j'ai si peur pour la Reine, je l'ai vue sortir habillée comme lorsqu'elle part en voyage ou en combat, oui plus ainsi.
L'air malade quand elle était dans la chambre elle avait, le teint pâle et ses yeux étaient noirs ... noirs ... noirs.
Elle semblait avoir mal à la tête et je le sais elle avait la tête qui tourbillonait un semblant de mal est entré dans le palais. Je vous en prie aidez-la.

Elle s'était accrochée au bras de Gildor et ses yeux étaient remplis de larmes tellement elle avait peur. Que fallait-il vraiment faire ? La reine savait ce qu'elle faisait mais la mention du mal faisait réfléchir à deux fois avant d'agir. Quand elle eut fini de parler elle s'enfuit par la grande porte faisant virevolter sa robe dans tous les sens, l'air encore plus pâle que lors de sa venue elle ne réapparut guère plus tard, cachée dans une armoire elle avait les yeux apeurés et elle ne ressortirait pas avant le retour de la reine.