« Je crois que Ozentheol est arrivé à ce qu’il voulait prouver. Vous n'avez même pas chercher à apprendre son nom. Ni qui il était.... Immediatement les armes ont parlé. Alors ainsi, quand vous le recroiserez vous le tuerez? Ô grand et puissant créateur des silmiralis? »

Railla Sha' avec la voix amère de celle qui était désabusée.

« N'était-il pas assez puissant, pas assez noble à vos yeux ou alors n'avait-il pas les formes qui vous plaises? Est-ce pour mon physique ou pour mon grade que vous vous intéressez à moi? M'auriez-vous traité comme lui? Sans chercher à savoir qui j'étais si je n'étais Reine?...
Suis-je sotte.... vous m'avez traitez comme lui en Gondolin. Une larve qui devait ramper devant votre gloire passée. »

Sha n'avait pas d'épée, ni d'armes, mais la verve pouvait transpercer les cœurs des plus hardis maniée par une femme de la trempe de la petite semi-elfe. Elle serra le poing, retenant une envie de gifler cet incongru, elle se contenta de briser une cruche, la bousculant en sortant de la pièce.

Son cœur était brisé comme la cruche d’eau. Pourquoi les rois ne voyaient que les rois ? Pourquoi les rois méprisaient les vassaux ? Ce kerwin en était l’exemple, il ne l’avait remarqué qu'en impératrice, la Charlotte était, à l’époque, passé inaperçue. Le monde devait-il être ainsi ? Les grands méprisant les faibles ? Pourquoi le conte du prince enlevant la bergère n’était-il qu’un conte ?

Elle s'assit dans un coin, sa gentillesse avait attiré la sympathie de l'aubergiste, aussi, quand il l'avait vu les larmes aux yeux, l'avait-il laissée entrer dans les cuisines.
Sur un tabouret, devant le feu, épaule afaissées, elle s'était assise à côté d'une femme épluchant les patattes, qui demanda :

« Bein ça va pas ma p'tite dame? »

on avait vu plus glamour comme situation...

Fëanor en avait presque les larmes aux yeux quand elle lui avait dis cela. Il l'a laissa partir en regardant le sol. Mais il n'avait pas dit tout cela pour rien, lui déclarer sa flamme avait été la chose la plus dur qu'il n'avait jamais fait auparavant. Il entra dans la cuisine car ayant l'ouïe fine savait ou elle se trouvait et la vit assis. Il s'approcha d'elle rapidement et lui dit:

"Je pensait réellement tout ce que je vous ai dit, et je ne compte pas vous perdre. Si je l'ai traité comme cela c'est qu'il m'avait insulter et que je suis obligé par quelqu'un de détruire tout les serviteurs de sauron."

Fêanor respirant de plus en plus fort lui dit:

"Je vous aime profondément et pour l'éternité, si vous voulez partir je vous laisserez, mais j'aimerai au moins faire cela auparavant."

Il s'accroupit devant elle, approcha son visage du sien et l'embrassa tendrement. Il sentit une grande dose d'émotion monter en lui, il n'avait jamais ressentis cela même dans sa vie antérieur, il ne pouvait plus se passé d'elle.

hrp : je ne sais pas si c'est moi qu'on attends, mais me voilà.

Après quelques péripéties qui ne seront pas détaillées ici, Varsha parvint à rentrer à Cair Andros. On pourra seulement dire que l'apparence des variags n'est pas vraiment bien juste : le fléau des comptes pour effrayer les enfants. Ainsi n'étant pas un monstre de trois mètre de hauts à tentacules vicieux, et n'ayant pas l'air de vouloir dévorer les mioches, on le laissa entrer avec un garde collé à ses basques. Garde qui, malgré toute sa discipline, décida qu'il n'allait pas supporter les remarques acerbes de l'étranger plus longtemps, et s'en était allé depuis un moment.

Après s'être fait tourner en bourrique par les taverniers et aubergistes de la ville (c'est ce qui arrive quand on demande "poliment"), Varsha parvint enfin à trouver l'auberge où Cha', de source sûre, était logée. Elle n'était pas en vue, mais cela n'était pas un problème pour Varsha qui se disait qu'elle allait bien devoir sortir à un moment où un autre.

Pendant ce temps il discutait a voix hautes avec un confrère palefrenier. Ces derniers étaient les seuls, mis à part Cha', avec qui Varsha pouvait avoir un dialogue amical, et pour cause :

-Ha! Et vous l'auriez cru? Voilà que ce sombre crétin lance son cheval au galop! Alors que la nuit tombait! Je me demande encore comme il a fait pour arriver là-abs avec son canasson en un seul morceau.

-Pas mal celle-ci. Ça me rappelle la fois où un noblaïons de la cité, v'savez, ceux qui fond des ronds d'paons autour de la famille régnante, hein, bein il a tué son cheval blanc parce qu'il croyait que c'était un étalon elfique et qu'il pouvait l'épuiser comme il voulait!

Le palefrenier et le variag burent une gorgée de bière.

-Ces nobles... Croient savoir tout mieux qu'n'importe qui. HA! J'aimerais bien les voir diagnostiquer une élongation de la jambe sur un cheval rien qu'en le regardant trottiner moi, fit le palefrenier.

-Ou alors monter une Yourt en moins d'une heure.

-Ouaip.

-Ouaip.

*Gloup* Gloup*

-Pas mauvaise cette bière.

Arendìl suivait les 2 tourtereaux dans l’ombre, vague dicrête que nul remarquait… Enfin… Autant Cha’ pouvait être une ravissante tourterelle, autant Fëanor, lui, était plutôt du calibre des vautours.
Et encore, les vautours, eux, étaient utiles.

Il avait assisté à toute les scènes : la dispute dans la chambre, le baiser dans les cuisines et maintenant, ça.
Un sourire pointa sur une commissure de ses lèvres quand la jeune femme effectua un trempage en règle des vêtements de l’inventeur des Silmarils, de l’ancien roi des Noldò et du roi de Gondolin.
Par contre, ce qu’il dit fit bondir l’Amiral… Enfin… Bondir au sens figuré, c’est une image, une expression…
Répondant à un signe discret que seul un homme qui l’attendait pu voir, un Elfe l’approcha. L’Amiral murmura quelques mots à son oreille dans un dialecte aujourd’hui connu des Elfes de Cimonemor seuls.
L’Elfe hocha la tête et se fondit dans les ombres.

Arendil alla à la terrasse, silencieux, comme d’accoutumée. Sa démarche toujours altière, ses cheveux blonds jouèrent avec le vent.
Il s’accouda à la rambarde, le regard semblant observer les foules dans la rue et les gosses revenus à la charge autour du Féroce Ailé essayant vainement de dormir.
Un léger sourire se dessinait sur son visage. Tout décrivait Arendil comme un jeune homme au physique élancé, insouciant, dont les traits fins, les grands yeux ambrés, le corps sculpté dans le marbre provoquaient les évanouissements des serveuses… 3 précisément aujourd’hui, mais bon… Nous ne sommes pas là pour faire de la comptabilité… (je plaisante, il n’y en a eu que 2)
Tout, en effet, le montrait comme un jeune homme… sauf son regard. Celui-ci était profond, on y lisait un long passé, grave, mais pourtant espiègle.

Sa voix était chantante, douce mais un brin teintée pour l’occasion d’ironie :
« Voyez-vous ça ? Le Roi de Gondolin est prêt à abdiquer ? Quel homme avez-vous envoyé ? Celui qui fait le planton devant la porte ?
Vous n’avez parlé à personne à part Sa Majesté : je vous observe depuis un certain temps. »

Il tourna le regard vers ses interlocuteurs.
« C’est pas joli de mentir honteusement pour séduire les demoiselles, méchant garçon. » Railla l’Amiral.
« Vous devriez essayer la séduction par l’exploit… Il parait que ça marche bien, également… »

Ses yeux se tournèrent vers la jeune semi-Elfe : « Méfiez-vous, ceux qui usent de cette technique ont tendance à exagérer… Bien que lui serait fort avisé de tronquer ses exploits, en fait. »

Il ignorait s’il n’aimait pas voir cet Elfe-là bien précis rôder comme un prédateur autour de Cha’, s’il n’aimait de voir un Nòldo ou tout simplement quelqu’un… peu lui importait, ou tant, il n’aimait pas cette situation et c’est tout ce qui importait.
Néanmoins, il retourna à son observation de la rue tout en surveillant tout geste brusque de la part de l'Elfe.

Hrp: Attention, ce qui suit est un rp "commun" on l'a écrit sur le tchat à trois et retranscrit ici




Sha suivit des yeux le doigt. Elle vint a penser que Feanor imitait sa façon de faire... avec beaucoup moins de féminité, surtout au niveau du déhanché. Cela la fit sourire. Est-ce que sa résurrection récente le déboussoler et le pousser à imiter les autres? Scientifiquement, cela ce tenait.

Ayant entendu des bruits de chute à l'intérieur de l'auberge, Varsha s'y précipita un grand sourire aux lèvres, les poings fermés et les yeux grands ouvert, prêt à faire découvrir l'art du coup de poing variag aux combattants.
Avant de constater, déçu, que ce n'était pas une bagarre. Il vit Cha', au côté de l'elfe qu'il n'avait qu'entre aperçu aux chutes de Rauros.
Voyant que Fëanor le pointait du doigt (et oui car il venait de la terrasse et se trouvait dans l'entrée), il dit :

"Quoi, je dois me battre contre quelqu'un? J'ai une moustache de mousse de bière, une araignée dans le dos?"

Fëanor se retourna vers Cha, et lui dit:

"Mais je vais moi même partir, car je crois avoir bien compris ce que vous vouliez dire. Je m'en vais donc retrouver ma ville."

Ainsi dit, Fëanor lâcha les mains de Cha' et se dirigea vers l'entrée de la terrasse ou il se retrouva devant un homme ayant une moustache de bière, il s'arrêta et lui dit:

Monsieur, veillez vous bougé, j'aimerai passé."

« Mais qu'est-ce qu'il a encore comprit? Ces hommes.... »

Fit une charlotte, oubliant de le penser seulement, en restant surprise.

« Varsha? Tu tombes bien, tu comprends les elfes? Je crois que j'ai besoin de cours de rattrapage... voilà le second homme qui m'abandonne. Bon, c'est le premier elfe. Mais je vais finir par croire que j'ai un sérieux problème comportemental... laisse tomber varsha. »

Conclut-elle, en se rendant compte que le Variag était tout aussi bien placé pour parler des hommes, qu'un moustique était expert en reproduction chez les Mulmakils.

Varsha regarda d'un oeil rond l'elfe, puis Cha', ne comprenant presque rien. Toutefois il proposa quelque chose :

« Heu bein, quand un homme abandonne sa femme, dans mon peuple en général l'un d'eux se dévoue. On doit y mettre un coup de boule pour l'assommer et le ramener. Je peux faire ça si vous voulez! »

Fit un Varsha dont le visage s'éclaira soudain, transpirant d'enthousiasme et de ??? d'aider...

Quand l'homme se fut bougé, Fëanor descendit les marches de la terrasse. Il rigola en entendant la remarque de Cha' et continua son chemin. Il marcha un peut dans la ville quand il se rendit compte qu'il avait oublié son épée sur la table de la taverne. Il revint donc sur ses pas et vit que Cha' n'avait pas bougé et parlait avec l'homme qui lui avait barré le chemin. Il alla vers la table ou ils étaient en train de discuter et dit:

"j'ai oublié mon épée et de vous dire au revoir, ou plutôt a dieu."

Fëanor prit son épée et la rangea dans son foureau. Il se retourna et partit.

« Varsha, la prochaine fois que je pense à m'encombrer d'un male. Songez à me rappeler cet ignoble individu.»

Demanda une Sha, impitoyable impératrice, qui venait de broyer le peu de Charlotte, fillette qui pouvait encore aimer, restant en elle. Elle prit une inspiration. Pensa que cet elfe était bien une ordure. Que tout les hommes étaient des ordures, en fait, sauf Kennotcha.

« Bien, puisque vous êtes, là, Varsha, je vais pouvoir continuer ma route. Un petit tour à Barad-dûr me ferait le plus grand bien ou en Harad, peut-être. Quand a vous, Ozenteol, la moindre réflexion à ce sujet vous vaudra un rapport des plus détaillé de votre comportement laxiste auprès de votre seigneur. Me suis-je faite comprendre où dois-je faire parler mon… mauvais côté ? »

Humiliée, elle avait été complétement humiliée..... Melkor avait donc raison.... sur cette pensée, elle partie de la terrasse pour aller prendre ses affaires.

Hrp : avec l'accord de Cha'. D'ailleurs si un détail te gêne, n'hésite pas à me le dire et je changerais aussitôt

Varsha regarda d'un œil noire l'elfe, avant de reporter son regard sur Cha'. La situation s'éclairait petit à petit, et il n'aimait pas ce qu'il apprenait. Surtout conditionné comme il l'était par son éducation variag.

Sur ce, il suivit Cha' afin de l'aider à rassembler ses affaires. Il avait compris qu'il fallait se montrer efficace, et il le fut, sa suzeraine ne désirant visiblement pas s'attarder. En fait le seul commentaire qu'il se permit de faire fut :

Vous pourrez compter sur moi.

Et a bien y réfléchir, il s'était abstenu de coup de boule uniquement pour les ennuis et la perte de temps qui s'en serait suivit. Puis, portant les paquetage de Cha', il se remit en route avec elle, l'escortant jusqu'à son féroce ailé, toujours batifolant avec les enfants de Cair Andros.
Varsha les dispersa rapidement à l'aide de menaces que les enfants pouvaient aisément comprendre : une fessée en publique devant tout ses copains par exemple. Pas vraiment subtile mais efficace!

Il aida ensuite Cha' a harnacher Dagobert (bien que son domaine d'expertise soit plutôt les chevaux) et à installer le matos sur l'animal. Une fois cela fait, il s'écarta afin de laisser le féroce et sa maitresse décoller, en disant :

Je serais vous j'opterais pour le harad, il n'y fait pas trop chaud en cette période de l'année.

Lui même, sans perdre de temps, se dirigea alors vers l'écurie où logeait Yak Maha. Une fois harnaché, il parti de Cair Andros à son tour, n'ayant plus rien à y faire, ni personne à rejoindre.

Voyant cela, Fëanor s'arrêta jetta son épée par terre avec rage et marcha jusque Cha' il la prit dans ses bras et la ramena jusqu'au sol. Il la regarda dans les yeux et lui dit:

"N'éprouvez vous donc rien pour moi, combien de fois vous ai je dit que je vous aimait, et vous tout ce que vous faites c'est me laisser partir sans un mot."

Une larme coula de ses yeux, il continua:

"Je vous ai poursuivie jusque ici et vous croyez que c'esy pour vous voir partir en fin de compte. Je vous aime Cha', plus que tout au monde, mais vous, m'avez vous dit une seule fois moi aussi, ou quelque chose dans se genre, non. Je ne vous lacherai pas avant d'avoir obtenu une réponse."

Désormait, Fëanor pleurait en parlant:

"Non, même si vous me répondez je ne vous laisserai pas partire, car je n'ai jamais ressentis cela pour quelqu'un d'autre, vous me rendez fou. Fou d'amour, mais fou quand même. Je vous ai demandé à plusieur reprise si vous acceptiez de devenir ma femme comme si vous ne l'aviez pas vcompris, je vous ai demandez de pouvoir construire une vie avec vous et tout ce que vous me répondez c'est ceci, Merde."

en disant cela, il caressait la douce joue de Cha', il continua:

"Pourquoi je suis parti, la raison est simple, pour savoir si vous m'imiez, si vous alliez me suivre."

Il sanglotaot à présent, des yeux rouge et, il le savait, il prenait l'air d'un faible aux yeux des autres, mais il s'en foutait, car pour le moment il était faible, ça plus grande faiblesse c'était ell, Cha'.

hrp: J'èspère que l'histoire Fëanor Cha' ne s''arrêtera pas la .

Hrp: Je sais si le couple est fini, mais... là.... heu.... on attaque une autre dimension... faut prendre la stargate à ce niveau là... je sais pas...




Sha’ le laissa parler, yeux clos, elle écouta soigneusement pesant le pour et le contre. Buvant les mots, mais quand les yeux s’ouvrirent, ce ne fut pas de l’amour qui s’y refléta, mais de la haine. Une haine, pure, une haine de dégoût.

« Vous avez donc joué ? C’est donc cela : UN JEU ? Est-ce qu’elle m’aime ? Ho, mais je vais la tester ! Quelle bonne idée ! Après tout, ça ne me suffit pas qu’elle prenne ma défense face à cet elfe qui a défendu sa ville ! C’est vrai ! Ce n’est pas suffisant, testons la encore un peu. Voir ce qu’elle vaut ! Elle rampera a terre pour me poursuivre ! Oh que je vais m’amuser à la voir ainsi me désirer ! Maintenant qu’elle m’aime, ça va être follement amusant ! »

Se mis-t-elle a hurler… pour la première fois depuis bien longtemps, la voix de Sha s’éleva. Ce n’était pas ses petits cris habituels, non, c’était de la véritable colère, une colère qui couvait comme la lave d’un volcan.
Le genre de colère tellement exitante que Morgoth aurait voulut la séduire, puis se marier avec cette colère pour avoir plein de petites colères, rien qu'à lui.

« TESTONS LA GAMINE ? On verra après si elle fera un bon chienchien obéissant à son maimaître Feanor ! Après tout, il faut la faire souffrir !

Mais qu’est-ce que vous espériez, Guerrier ? Que je deviennes votre chose ? Regardez moi. Vous voulez le savoir. Oui, je vous aimais, mais vous Grand et Puissant NOLDO... »

Elle sembla concentrer, en prononçant cette race, tout la rancœur de l’univers.

«... cela ne vous suffisait pas, il vous en fallait plus, il fallait que je vous le cri à la face. Alors regardez moi bien, et retenez ceci : Je vous ai aimé, je me suis demandé pourquoi votre femme vous a quittée, maintenant je le sais! ADIEU!! »

Fit-elle en le repoussant, usant de sa volonté .... et p'tit beaucoup de chouilla d'magie.
Profitant de cela, Sha enfourchat sa monture tel un Esprit de l’anneau qui d’un mouvement d’aile quitta le sol balayant tout sur son passage.

« ADIEU, Noble Feanor qui ne supporte pas que quoi que ce soit lui résiste.

Je suis LA Reine Impératrice de NEN UMBAR, J’ai fait plié 7 Nazguls à ma volonté, j’ai dompté les armées de Numénor . Et je ferais plier mes sentiments à mon bon vouloir. Jamais plus ils ne dicteront ma conduite, je m’en affranchi à partir de cet instant.
ET Merci de m’avoir ouvert les yeux à la cruauté de l’amour. »

Le Féroce Ailé franchi à tire d'ailes les murailles de Cair-Andros.

« Sacré brin de fille. »

Arendìl était enfin sorti de son silence, après avoir longuement observé la scène.
Une certaine admiration se lisait sur son visage, légère, mais sincère.

« Nous partons » enchaîna-t-il vers des ombres.

L’Amiral sortit de l’auberge, une épée gisant par terre ne le fut plus, L’Elfe rejoignit Varsha et le Roi qui ne se démarque pas par ses exploits.
Il passa juste à côté de Fëanor, sa voix bruissant comme un souffle dans une voile :

« Joli ! Vos exploit vous précèdent, Noble Roi de Gondolin, mais je crois que là, vous réussi à faire la 2ème plus grosse bêtise de votre vie… la première de la nouvelle ! Magnifique exploit : vous êtes un Roi, certes, mais la politesse m'oblige à ne pas dire de quoi.

Je sais que vous rêvez de me décapiter et que vous êtes assez fort pour ça, mais pour cela, il vous faudrait votre épée. »

2 Elfes Avarì, un mâle et une femelle, rejoignirent Arendìl, passant de part et d’autre du Roi avec 3 chevaux elfiques.
La femme Elfe tendit les rênes d’une des montures à l’Amiral qui se mis en selle avec élégance, imité par les 2 autres. Le mâle Elfe tenait l’épée de Fëanor entre ses mains.

Arendìl parla à Varsha en Variag, une langue que Fëanor ne pouvait comprendre car elle n’existait pas du temps où lui existait :
« Elle va au pays des dunes de sable et des oasis aux palmiers dattiers : il parait qu’il y fait bon, en cette période de l’année. »

La logique de l’Amiral semblait difficile à capter, très tordue, surtout que Dagobert ne semblait pas prendre la direction du Harad, mais il aurait fait pareil, Kennotcha également et n’importe quel Variag. Vu son dernier mentor, il semblait logique que la Reine-Impératrice d’Umbar fasse pareil, même par réflexe : elle était parfois fleur bleue, mais pas stupide. Des Elfes aux ordres du Roi Fou devaient surveiller les alentours : prendre immédiatement la direction voulue aurait été une erreur de débutant. On ne plie pas 7 Nazguls en se comportant comme un débutant.

Il parla de nouveau en langue commune :
« Je suis enchanté de vous avoir rencontré, Roi Elfe, et constate que vous êtes toujours égal à vous-même.
Ce que vous prenez pour de la jalousie est de la déception : déception de voir qu’une femme aussi belle et intelligente a pu s’enticher d’un être aussi abject que vous.
Quant à mentir, pourquoi perdrai-je mon temps à le faire alors que la vérité est tellement plus drôle à dire?
Moi, au moins, je n’ai pas le sang de peuples amis sur les mains. »

Il regarda l’arme que tenait son garde du corps et parla d’une voix neutre et égale : « Rends-la lui : Il l'offre à une dame comme pour lui offrir son coeur, il la reprend ensuite et il s'étonne qu'elle se mette en colère. Son choix est fait: son arme vaut plus à ses yeux que Sha'. J'aurai fait le choix inverse. »

Son garde du corps répondit d'un ton taquin:
« Je demande à voir avec votre navire, quel choix feriez-vous, Amiral ? »
Arendìl s’offusqua, faussement scandalisé :
« Ah non ! J’ai parlé d’arme, pas de nef ! Mon arme, je la donnerai sans problème. »
« Mouais ! Je demande tout de même à voir avec votre navire ! »
« Je m’insurge, même mon navire… euh… On parlait de l’arme, là ! »

Les 3 Elfes rigolèrent et l’épée finit aux pieds de son propriétaire.
Tous trois tournèrent bride, Arendìl jeta un dernier regard, cette fois glacial :
« La tristesse et le malheur, c’est tout ce que vous savez répandre. La mort ne vous a rien apprit… Assassin !
Et nous aussi, nous savons faire des lampions ! On ne s'en vante pas pour autant. »