Après un long voyage depuis Bree, Fëagil et son associé Snori arrivèrent enfin au Sud, dans la lointaine contrée de Nen Umbar.
Cela faisait pas mal de jours qu'ils marchaient vers ce lieu, et la chaleur, ainsi que la brûlure du soleil, impressionnèrent le mercenaire Dunedain déchu.
Enfin bref...
Le voyage s'était déroulé sans grand incident notable, mis à part la petite bagarre qui avait éclaté dans une taverne de Minas Tirith, durant laquelle Fëagil avait reçu un beau coup de poing dans la tête, ce qui lui avait fait un joli bleu.
Cependant, la bagarre s'était plutôt bien terminée : Fëagil avait réussi à se débarrasser de son agresseur en le poussant dans la cheminée, ce qui avait forcé ce dernier à se ruer vers les latrines, le feu au c**.

Ces dernières années avaient été pour Fëagil une période sombre, solubilisée dans l'alcool.
Fëagil avait sombré dans l'alcoolisme, et avait laissé en plan toute sa carrière.
Le CMN avait été au bord de la ruine.
Mais cela devenait à présent du passé : Fëagil regardait son avenir, fait de pièces d'or, de fortunes et de gloire :
Son avenir, c'était cela : le trafic ! Le trafic, mes amis ! Et cela commencerait ici, au Sud, dans un champ de cannabis.

" Eh bien, Snori, mon ami ! Nous sommes arrivés.
Fortune et gloire nous attendent. "

Contrairement au dunedain, le nain ne ressentait pas la brulure du soleil, il était même au frais, enfin, relativement au frais. Cela était du à son chapeau à larges bords, qui lui offrait une ombre bienvenue. Le seul bémol était la transpiration. Les vêtements de Snori lui collait a la peau et s'était fort désagréable.
Ils arrivèrent donc dans les terres de Nen Umbar, au climat et la végétation tropicale. Un type particulier de végétation interressait particulièrement Snori et son associé Fëagil. Courament et vulgairement appelé "ganja", "marie-jane" ou "weed" et répondant au nom exact de "chanvre". Ce dernier possédait le pouvoir de détendre les gens une fois fumé, et provoquait aussi un forte addiction.
Et de ce chanvre le nain et le dunedain voulait en faire un trafic.
Il arrivèrent donc dans ce champs de mari-jane.

-Ouais, enfin moi j'espère q'une bonne bière m'attend, répondit Snori à Fëagil. Bon alors, commence par quoi?

" Je pense que nous pourrions commencer à négocier avec le propriétaire du champ.
Je ne sais pas si la culture d'herbe à pétard est légale à Umbar, ou si cela se fait dans l'illégalité.
En tout cas, voici un champ, et il doit bien avoir un propriétaire. "

Fëagil chercha un peu le long du champ de cannabis, lorsqu'il aperçut un bonhomme d'une cinquantaine d'années, avec une moustache en guidon, et qui caressait les douces herbes qui rendaient rêveur.
Il se dirigea alors vers le Monsieur.

" Bonjour, Monseigneur, êtes-vous le propriétaire de ce champ ? "

" Oh que oui, et je vous somme de sortir de mon champ.
Voyez, vous piétinez ma ganja ! "

" Oh, je vous demande pardon.
Et... Votre champ serait-il à vendre ? "

" Gné ? Pourquoi est-ce qu'il me demande ça, le con ?
Bien sûr que non, il est à moi, à moi sssseul... Mon précccccccccieuuuuux... "

" Précieux ?
Non, allez, sans dec'... Seriez-vous intéressé de coopérer ? "

" Non. "

Fëagil sortit alors son épée, qu'il astiqua, afin d'effrayer le producteur de cannabis.
Il ne comptait pas lui faire du mal... Seulement bluffer.
Mais cela semblait assez bien fonctionner.

" Euh, attendez !
Je peux vous céder ce champ pour 100 pièces d'or ! "

Fëagil se tourna alors vers Snori :

" Qu'en dis-tu, Snori ?
100 pièces d'or pour deux hectares d'herbe, ça te va ? "

Snori suivit Fëagil dans le champ a la recherche du propriétaire qui les acceuilli avec une chaleur toute particulière pouvant se résumer à un "cassez-vous!" bien sentis.
Il suivit donc le dunedain dans sa négociation. Enfin, on vas dire intimidation plutôt. Quand celui-ci sortit son épée le nain fixa le vieil homme d'un air méchant et sortit un couteau à cran d'arret dont lame jaillit avec un petit bruit. Le paysans s'empressa d'accepter l'offre de Fëagil. Ce dernier demanda à Snori si l'offre lui convennait.
100 pieces d'or? En temps normal Snori aurait accepter. Mais l'anneau le poussait à l'avarice et l'avidité. Ces deux traits moraux était sonvent lié, mais là il se combattaient. Ne pas dépensser? Ou alors gagner énormément?
Finalement l'avidité prit le pas sur l'avarice et le nain adressat un signe de tête à Fëagil pour témoigner de son assentiment.

-Dites-moi, mon bom monsieur, la consomation et la revente de marie-jane est-elle légal dans le royaume de Nen-Umbar?
-Oh oui, pour sur!
-Bien, je propose que vous travaillez pour nous, je voudrais aussi que vous nous indiquiez les autres champs dans le coin
On pourrais faire sa chez vous, autour d'une bonne bière, non?

Le chanvriste invita alors les deux mercenaires à le suivre chez lui.
Malgré son appréhension, il leur proposa des bières aromatisées au cannabis.

" Hum, avec de l'herbe, pourquoi pas... J'en prendrais bien une pinte ! "

Fëagil but alors la bière au cannabis, qu'il trouva relativement goûteuse, s'essuya les lèvres avec sa veste, posa la chope de bière d'un coup sec sur la table, et, se tournant vers le Monsieur à la cinquantaine, proposa d'un ton relativement sympathique :

" Bien, parlons affaires maintenant. "

Voyant que l'agriculteur se tenait prêt à l'écouter, Fëagil entama son monologue :

" Bien, votre proposition de vente de ce champ contre 100 pièces d'or est tout à fait acceptable.
Seulement, que feriez vous sans ce champ ?
Aussi, je vous propose de travailler avec nous.
Voyons, que savez vous faire ? "

" Eh bien, je sais rouler des joints... "

" Hum... Que diriez vous de préparer, pour notre compte, des cigares à la Marie-Jane ?
Bien évidemment, vous seriez rémunéré comme il se doit.
Vous pourriez également engager quelques uns de vos amis, afin d'augmenter le rendement. "

L'agriculteur se mit alors à réfléchir.
Fëagil regarda alors autour de lui, il vit comment se présentait sa maison.
C'était fort joli, pour sûr.

Puis il demanda à Snori :

" Qu'en penses-tu ? "

Snori accepta chaleureusement la bière au chanvre. Celle-ci avait une note poivre et amère, mais elle était parfaitement fraiche et rafraichit parfaitement le nain. Il écouta Fëagil et le paysans négocier. Il se dit que l'homme devrait servir a autre choses que simplement rouler des joints.
Ainsi, quand Fëagil l'interrogea il répondit:

-Vous devriez aussi continuer à cultiver votre champ, personellement je ne sais pas le faire, donc....

Snori reprit une lampée de bière.

-Bien sur vous recevrez une part de nos bénéfices.

Snori admira la décoration, faite a partir de tenture représentant les feuille de chanvre et d'autre chose dans ce genre. Cet homme était un passionné, assurément. Cet ainsi que Snori aperçus une carte de la région. Sans attendre l'avis du propriétaire il partit la décrocher et la posa sur la table.

-Indiquez-nous sur cette carte où se trouvent les autres producteurs de chanvre.

Le paysan Umbarien se mit à montrer la résidence des producteurs qu'il connaissait.
Fëagil regardait cela très attentivement.
Finalement, quand producteur eut terminé, Fëagil lui dit :

" Bien...
En échange de vos services et de vos récoltes, nous vous payerons votre salaire comme il se doit. "

" D'accord.
Je veux bien continuer à cultiver le champ en votre absence. "

" Je savais que l'on arriverait à un arrangement.
Il suffisait de négocier.
Eh bien, Monsieur, au plaisir de vous revoir. "

Fëagil serra la main du nouvel associé, et quitta la maison avec Snori, à qui il proposa alors :

" Snori, je propose d'aller voir ce Monsieur Boilert dont le cultivateur de chanvre nous a parlé.
Visiblement, il possède un atelier de manufacture de roulage de joints...
Je pense que ça pourrait être intéressant. "

-Je te suit, répondit Snori à Fëadil, je paye juste ce monsieur.

Snori sortit une bourse et vérifia son contenue. Malheureusement elle ne contenait que 49 pièces d'or. Il en sorti donc une autre et compta scrupuleusement les soixantes pièces d'or manquante pour finalement les donner au vieux.

-Merci bien mon cher, dit-il en partant, nous repasserons dans quelques jours.

Il rejoignit Fëagil sur le pas de la porte.

-Allons-y, mon amis!

Il partirent donc à la manufacture Boilert. Le chemin prit un peu de temps car le lieu où monsieur Boilert tenait son entreprise était relativement éloigné du champ de ganja récament acheté.
Il finirent par arriver. Snori s'arrêta devant la porte.

-Hum hum..., fit-il, perplexe, avant de donner un énorme coup de pieds dans la porte. Celà eut l'effet de l'ouvrir avec grand fracas. Boujours!

Évidement, le geste de Snori avait eu pour effet de surprendre Monsieur Boilert.
Ce geste fit son petit effet, et rendit Boilert un peu plus docile que le dernier paysan, qui n'avait choisi de coopérer qu'à la vue des armes de Snori et Fëagil.

Fëagil s'approcha alors de Boilert :

" Monsieur Boilert ? "

" Ou... Oui ? "

" Je me nomme Fëagil. Voici Snori, mon collègue.
Je voulais vous proposez de coopérer. "

" Coopérer ? Par rapport à quoi ? "

" Eh bien, vous avez là une manufacture qui me plait bien.
Voyons, gagnez-vous votre vie correctement ? "

" Eh bien, euh... couci-couça. Mais ça pourrait être mieux. "

" Si vous acceptez de nous livrer périodiquement des produits manufacturés après livraison de produits non transformés, nous pourrions vous rémunérer. Peut-être gagnerez vous davantage que ce que vous ne gagnez à l'heure actuelle. "

Fëagil regarda alors Monsieur Boilert qui semblait pensif, et attendit un éventuel avis de la part de Snori.

Snori n'avait pas vraiment d'avis à donner. Dans sa tête il calculait déjà les bénéfices qu'ils pourraient faire.

*Hum oui... lui, plus l'autre champ... Oui... Si on rachète cette manufacture... Oui, il faudra la transformer en filiales tôt ou tard, sinon elle pomperas les bénéfices... De plus les consomateurs seront vite accrocs... il faudra inondé le marché avec notre marque... Des mailoco... Voilà un joli nom...*

Et bon sa cogitais dans l'esprit du nain à l'arbalète, cupidité et avarice tournée ensemble vers le même point, le même but: l'argent. Le fric, le blé, la maille, le flouz, etc... C'est ce qui guidait actuellement et surement pour encore longtemps l'esprit de Snori.

-Alors? dit-il d'une voix bourrue. Vous acceptez de vous associer avec nous, ou non?
-Euh... et bien je dois en parlez avec mes employés...
-Ou vous préferz qu'on rachète vôtre entreprise? le coupa Snori.
-Très bien! J'accèpte!

Fëagil eut alors un sourire aux lèvres, et s'écria :

" Très bien, je suis heureux que nous puissions coopérer.
Vous verrez, vous ne le regretterez pas le moins du monde ! "

Fëagil fit salua alors Monsieur Boilert, et invita Snori à quitter la demeure du fabriquant.

" Très bien, nous possédons un champ de drogue et une manufacture.
Les affaires commencent plutôt bien.
Il resterait à trouver des clients, une fois que les clopes seront fabriquées. "

Fëagil attendit un petit moment, méditant sur les affaires, comme d'habitude, puis reprit la conversation :

[b]" Où penses-tu que nous pourrons installer des dealers ?
Le Gondor me paraît une assez bonne idée.
La Comté aussi, vu que les Hobbits sont plus ou moins tous des drogués.
Tu as d'autres idées ? "

C'est ainsi que l'ancien mercenaire gentil, qui peu à peu glissait vers le côté obscur du pognon, attendit la réponse de son collègue Nain.