Elle peste. Plusieurs jours à errer parmi d'horribles marais, à patauger dans la plus lugubre des vases, gravit d'infâmes montagnes où sévissait la neige, froid manteau immaculé. et la voila qui arrive dans l'endroit le plus laid de ce monde. Enfin, elle ne va pas rebrousser chemin. Elle va traverser ces terres inconnues, dans l'espoir qu'elles précèdent des lieux plus accueillants.
Elle a évité l'immense porte en escaladant, souple et agile, cependant elle s'est éraflé le bras, bras qui lui est maintenant douloureux. Elle est, comme à son habitude, très légérement vêtue : une coquille de métal sur un sein, un tissu noir léger sur l'autre, recouvrant toute la partie droite de son corps, jusqu'à la cambrure parfaite de ses reins. Un petit short noir, moulant ses cuisses, des bas de cuir assez fin, elle marche pieds nus. Une cape de bure recouvre ses épaules, à ses bras pendent quelques bracelets argentés. Elle a attaché sa chevelure qui la gênait pendant son voyage. Son épée est rangée dans son fourreau, attaché derrière son dos par une sangle de cuir brun.
Elle soupire, elle est assez fatiguée, mais sa gourde est presque vide et il ne semble pas y avoir d'eau dans cette région, il lui faut donc continuer, si elle tient à la vie. Ainsi, elle poursuit sa marche, de sa démarche altière, roulant inconsciemment des hanches, un peu inquiète. La nuit est tombée, et le flambeau lunaire lui donne un air fantomatique. Tout est silencieux. Un silence troublant. Un silence mortel.