Grosse Provoc

Fëagil, après avoir chevauché un temps incommensurable, ayant causé de nombreuses escarres sacrées, s'arrêta, essouflé, et se reposa.
Il respirait rapidement, et avait un peu mal à la poitrine. Surtout au moment où il inspirait. Et puis, fait intéressant, il présentait une tachycardie sinusale, avec une fréquence cardiaque à 112 battements par minute.
Il décida donc de consulter aux urgences de Dol-Guldur.
Arrivé en bas de la forteresse, il gueula :
" Eh oh, le Nécromancien, pourrais tu me faire un angioscanner spiralé thoracique, s'il te plaît ? Je pense que je suis en train de faire une embolie pulmonaire ! "
Compte tenu de l'absence de réponse, il rentra dans Dol Guldur, et attendit la fin des troubles.
Par chance les troubles prirent fin.
Fëagil décida cependant de rester à Dol Guldur. Pourquoi celà ? ...
Non pas pour passer un angioscanner, vu que ça n'existe pas en Terre du Milieu ( la bonne blague^^ ), mais pour se déclarer Roi de la cité.
Fëagil s'assit donc sur le trône... Et attendit les révérences de ceux qui voudraient bien lui baiseer les pieds...

Voyant que personne n'était apte à baiser lui baiser les pieds, Fëagil décida de partir de Dol-Guldur, tout seul comme un plouc.
Il prit donc son sac, son épée, sa truite fumée qu'il avait achetée aux surgelés picard, sa flûte à bec, son grimoire magique, ses papiers avec plein de notes dessus, ses cahiers de maths de CP, et son arbalète, et partit des lieux.
En chemin, il commença à songer au bon vieux temps, et la nostalgie du temps jadis lui monta jusqu'au cerveau, et là il se mit à chialer comme un gamin.
Puis il sécha ses larmes et arrêta de pleurer, parce que faut pas déconner, c'est un bonhomme Fëagil !

Elbarâd broyait sa misère du côte de Dol Guldur. Cela faisait maintenant 5 ans qu'il chevauchait, usant montures après montures, s'étant finalement résolu à monter un lapin de Garenne, ayant épuisé le stock de chevaux du territoire.
A l'approche de Dol Guldur, une lueur mourante s'échappant des ruines attira son attention. Décrochant les toiles d'araignées pendant de ses cheveux, les champignons collés à son postérieur et le Warg fourré au fond de sa botte, Elbarâd s'introduisit prudemment parmi les décombres chargées de magie Noire.
Ce qu'il y découvrit le stupéfia. Une reste de feu illuminait doucement ce qui ressemblait à des restes de truite fumée de chez Picard.

"Saperlipopette" se dit-il, "quelqu'un est passé par ici il y a peu de temps !"

Boosté par l'espoir de parler à quelqu'un qui ne soit ni un rocher, ni son lapin aux jantes chromées, Elbarâd se rua hors de Dol Guldur sans même déposer de pourboire. Sautant sur sa monture aux longues oreilles, il partit sur les traces du voyageur qui l'avait précédé en ces lieux.