Dans la cuisine

Kerwin arriva en courant dans la cuisine, il avait passé par sa chambre afin de vérifier qu'il ait vraiment tout ce qu'il avait besoin... il déjeuna rapidement sans aucune maniere, il voulait absolument se dépecher pour etre sure de pouvoir partir... il quitta ensuite la cuisine laissant tout trainé et laissant le rangement au besoin des serviteurs...

Anya pénétra dans la cuisine vêtue comme une simple paysanne, mais les servantes et les gardes l'ayant reconnues, elle n'eut pas de difficultés à entrer. Elle prit quelques sacs qu'elle alla remplir de ce qu'ils auraient possiblement besoin comme vivre durant le voyage, de la viande séchée qui se conservait longtemps, quelques morceaux de pauns, un peu de fromage et des fruits pour la première journée et surtout, elle y rajouta des gourdes d'eau. Elle referma les sacs une fois qu'ils furent pleins pour ensuite sortir de la cuisine en les emportant, saluant en passant les cuisinières et les servantes qui s'y trouvaient.

Sheehy entra dans les cuisines en courant. Elle se rassaisit et se calma. Elle n'avait qu'à attendre la venu d'un messager, de son frère ou encore, de Tila pour la prévenir. Elle salua les gens dans la cuisine. Ce n'était pas la première fois qu'elle arrivait ainsi, sans prévenir. Elle savait que ce n'était pas très poli, mais la situation le voulait. Elle expliqua ce qu'il se passait et dit qu'elle resterait jusqu'à ce que quelqu'un vienne la chercher. Elle prit un bout de pain. Même si elle avait très faim, la pensée de ce qui se passait en ce moment même lui coupait l'appétit. Elle alla s'asseoir sur une petite chaise en bois, dans un coin reculé de la cuisine et ferma les yeux.

Syria suivit tant bien que mal Sheehy lorsque cette dernière quitta la pièce en courant. "Ce n'est pas un très bon début", pensa-t-elle en se souvenant des mots de la guérisseuse : "Il vous faudra éviter de marcher dessus pendant quelques temps, ou réduire vos déplacement au minimum. " Devinant que Kaërm voulait rester avec son ami Elbarâd, Syria n'eut d'autre choix que de sortir et suivre son hôtesse dans les dédales de couloir qu'elle ne connaissait pas. Elle avait maintes fois voulu arrêter cette course pour revenir à la chambre de Sheehy, tranquillement. Mais elle se décidait toujours à continuer, se disant à chaque fois : "Ca ne doit plus être bien loin maintenant..." Heureusement, elle arriva aux cuisines, justement au moment ou elle se sentait faiblir. Elle venait de perdre de vue son amie, mais dans ce couloir étroit et sans issue, il n'y avait qu'une porte. Elle ne pouvait donc se tromper. Syria poussa le battant, puis entra avec discrétion, son principal talent. Elle se faufila avec habileté entre les serviteurs affairés qui préparaient déjà le dîner. Elle trouva enfin Sheehy et fut soulagée de la voir. Elle discutait avec un cuisinier, lui expliquant qu'elle resterait jusqu'à ce qu'on vienne la prévenir que l'opération était terminée. Puis, la jeune femme vit la dame s'assoir en retrait de l'agitation fébrile de l'endroit, après avoir prit une miche de pain tout frais sorti du four. En s'approchant, Syria vit qu'elle avait les yeux fermés. Tout d'un coup, elle se demanda s'il était approprié de la déranger. Hésitante, la demoiselle s'approcha encore. Tirant une autre chaise, elle s'assit aux côtés d'elle, sans faire le moindre bruit. Elle resta comme cela un moment, puis chuchota, espérant attraper son attention :

-Sheehy...

Sheehy entendit son nom. Elle se demandait si c'était dans son rêve ou si c'était le vrai monde qui l'appelait. Elle ouvrit tranquillement ses yeux. Elle vit Syria devant elle, les yeux pleins d'espoir. Sheehy se redressa sur sa chaise, replaçant sa robe.

Je suis désolé Syria. J'ai paniqué un peu et je n'ai pensée qu'à moi. Je n'aurais pas dû. Je suis désolé, pardonne-moi. J'ai eu peur pour Elbarâd...

Sheehy se sentait mal. Elle aurait dû attendre Syria avec sa blessure. Elle regrettait amèrement son attitude et espérait que la jeune femme l'excuse.

As-tu faim? Prends quelque chose si tu veux, en attendant.

Sheehy tendit le bras et pris une pomme. Sa faim revenait et c'était une bonne chose.

Syria vit son interlocutrice se redresser en entendant son nom. Elle en fut réjouie, mais à son air désolé, elle se demanda si elle n'aurait pas mieux fait de rester silencieuse. Sheehy avait l'air très inquiète et voulait peut-être rester seule finalement. Comme son visage l'exprimait, la jeune femme entendit Sheehy répéter plusieurs qu'elle était désolé. Syria comprenait très bien que son amie soit nerveuse. Elle l'aurait été tout autant si Kaërm aurait dû subir une opération pareille. Elle sentait l'atmosphère tendue et l'attente semblait dure à supporter pour Sheehy. Cela toucha Syria qui s'empressa de lui répondre :

-Je comprends très bien ton inquiétude. Je sais que cela passe souvent avant tout autre chose dans notre esprit, nous sommes comme cela. C'est pourquoi je ne peux pas t'en vouloir.

-As-tu faim? Prends quelque chose si tu veux, en attendant.

-Oui volontiers, cela fait depuis hier midi que je n'ai rien avaler.

Au même moment qu'elle les prononçait, Syria prenait conscience de ses paroles. Elle avait vraiment faim. Elle tendit la main vers une cuisse de poulet toute chaude et entreprit de croquer avec avidité dans la chair tendre.

Marek entra dans la pièce un peu après, quand les deux femmes eurent finies de manger. Il s'adressa à sa soeur en mettant une main sur son bras pour l'empêcher de partir immédiatement.

Sheehy, tu peux aller voir Elbarâd, c'est finit. Parcontre, ne t'attends pas à sauter de joie.. Son état a l'air pire qu'il l'est vraiment. Il faudra qu'il se repose un peu aussi..

Il jetta un coup d'oeil vers Syria et lui dit, en prenant une pomme:

Votre ami, Kaërm si je ne me trompe pas, y est aussi. Vous pouvez aller le rejoindre si vous le désirez. Je vais leur apporter un peu de nourriture, pour ma part..

Il prit un plateau et commença à le remplir de fruits, de fromage et de petits pains chauds. Il mit aussi une carafe pleine de jus d'orange et quelques verres sur le plateau.

Sheehy se leva lorsque son frère arriva. Elle s'attendait au pire, mais lorsque sa main se posa sur son épaule, elle sût que ce n'était pas si pire qu'elle le pensait.. Lorsqu'il eut fini de parler ellel eut à prendre une décision difficle. Certe, elle voulait le voir, mais quelque chose lui faisait changer d'idée. Elle tourna vers son frère des yeux confus.

Je... Je serais dans ma chambre. Ditse lui que je l'attendrais. Il a besoin de repos alors... Syria, tu peux venir si tu veux, mais je comprendrais que tu veuilles aller voir Kaërm. Lorsque tu serais prête, tu viendras me chercher et nous irons ou nous avions parlés plus tôt. Aurevoir et merci Marek pour les renseignements.

Sheehy souria aux gens présents dans la pièce et sorti. Elle tremblait. Elle savait qu'elle devait se calmer. Elle monta une à une les marches menant à sa chambre puis, elle ouvrit la porte.

Syria écouta en silence Sheehy échanger avec un homme qui lui était inconnu mais qui semblait très proche de la Dame. D'ailleurs, il la tutoyait. Puis, elle vit l'homme lui adresser un bref coup d'œil et apprit qu'elle pouvait retourner voir Kaërm. Elle sourit de satisfaction à cette nouvelle puis se rappela qu'elle devait aller voir son serpent. Tant de choses à faire... Syria se leva trop brusquement et sa cheville l'élança, alors qu'elle avait réussit à oublier la douleur.

Je... Je serais dans ma chambre. Ditse lui que je l'attendrais. Il a besoin de repos alors... Syria, tu peux venir si tu veux, mais je comprendrais que tu veuilles aller voir Kaërm. Lorsque tu serais prête, tu viendras me chercher et nous irons ou nous avions parlés plus tôt. Aurevoir et merci Marek pour les renseignements.

Syria hocha de la tête doucement, puis regarda Sheehy sortir précipitamment de la cuisine. Elle respectait son choix de ne pas voir Elbarâd tout de suite, même si elle se demandait vivement pourquoi. Elle haussa les épaules et quitta elle aussi la pièce trop agitée pour elle, en se dirigeant lentement chez la guérisseuse. Syria se basa sur sa mémoire et son sens de l'orientation et ne tarda pas à trouver la bonne porte.

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