Lorsqu'il rentrèrent dans la grotte, Kaërm fut étonné de voir un endroit aussi vaste ,les temps et l'érosion de la roche avait fait agrandir la caverne au fur et à mesure des années.Ils arrivèrent dans ce qu'il semblait être la première pièce de cette grotte.Syria rappella à Kaërm qu'il fallait mieux vérifier si ils étaient bel et bien les seul habitants de cette grotte, et Kaërm espérait ne pas avoir à se trouver nez à nez avec un ours, surout dans son état et celui de Syria.Finalement ils arrvièrent dans une autre pièce plus faiblement éclairé et beaucoup moins acceuillante.Syria proposa alors:

-Et bien, cette grotte est vide de vie maintenant. Je crois que nous pouvons dresser le bivouac. Mais pas ici, c'est trop fraîs et trop humide. Retournons dans l'autre salle.

Kaërm répondit alors:

-Je suis d'accord avec toi,de plus nous serons plus près de la sortie si nous nous faisions attaquer.

Ils repartirent donc vers la première salle et ils arrivèrent rapidement à l'endroit souhaité.Ils dressèrent le bivouac et Kaërm put en fin s'adosser à la roche en poussant un soupir de soulagement,mais cette fois ci c'était bon:ils n'y avaient pas d'orcs à l'horizon,pas de danger,il était juste là,à coté de Syria et cela le rendait tout simplement heureux.Il s'accorda une minute de repos en fermant les paupières,tout en faisant cela il dit à Syria:

-Alors,comment va ton serpent?Mieux j'espère?

Il s'inquiétait réellement pour le serpent de Syria car elle semblait désespérer s'il venait à mourir et cela,Kaërm ne pouvait pas le laisser faire.

*Enfin un peu de repos,se dit-il, on l'aura au moins bien mérité*

Lorsque Kaërm la félicita pour sa prise, Syria sentit une grande chaleur et un immense contentement s'installer en elle. Elle se dit alors que les réactions du corps face à un sentiment aussi complexe que l'amour sont souvent mystérieuses. Mais dans son cas, elle comprenait bien ce qu'elles signifiaient. Trop bien même. D'atroces doutes la rongeaient. Elle scrutait les réactions de celui qu'elle aimait avec attention, cherchant à dépister une preuve, un mot, un geste, un regard, qui pourrait faire chambouler tous ses attentes, ses espoirs, ou encore les confirmer.

Pour se changer les idées de ces doutes insassiables, elle s'empressa d'installer la mousse pour former deux couches à peu près confortables, mais surtout isolées de l'humidité du sol. Cela accomplit, elle fit un feu rapidement, avec l'amorce et le silex qu'elle portait toujours sur elle. Elle y fit cuire le renard et ils le mangèrent ensemble, au coin du feu. Elle alla installer son serpent confortablement, remarquant au passage qu'il était encore inconscient, et qu'il l'était surement resté pendant toute son absence.

*Il faudra vraiment que je trouve le moyen de le guérir complètement...Pour l'instant, je crois que c'est en dehors de mes capacités...Mais je peux quand même faire beaucoup pour l'aider.*

Elle s'assit près du reptile, mit la main dans sa besace de peau et en sortit les feuilles vert foncé qu'elle avait prises au passage. Elle prit sa dague et trancha une fine coupure sur chacune d'elles pour en extraire un jus vert clair très collant. Elle le mélangea avec de l'eau et du sang encore chaud du renard (Car un serpent, même inconscient, est plus enclin à manger quelque chose qui correspond à son état de carnivore, et pourrait recracher le mélange végétal). Elle le fit couler dans la bouche du serpent émeraude qui avait toujours été un grand ami.

*Cela devrait contrer la douleur pour un moment*

Puis, elle revint aux côtés de Kaërm, qui s'était installé pour dormir. En effet, elle remarqua que le jour déclinait que la nuit allait bientôt écraser la vie sous son joug de noirceur. Syria s'enquit alors de l'état de l'épaule et de la cuisse de Kaërm, remarquant qu'il les avait soigneusement bandés. Elle retourna au fond de la grotte et revint avec le reste de la mixture. Elle le tendit à Kaërm en disant, un sourire tendre sur les lèvres :

-C'est une mixture contre la douleur, cela devrait t'aider à passer une bonne nuit, sans être réveillé une souffrance cuisante.

Elle resta là, à regarder Kaërm, songeuse. Elle se sentait bien, calme, sereine, comme jamais auparavant.

-Syria ? Je voulais que tu sache que je n'avais jamais rencontré une femme comme toi.

Cette remarque, ou plutôt déclaration, envahit Syria comme une vague trop puissante de sentiments positifs. Elle eut le souffle coupé, mais ne le laissa pas parraître. Elle avait enfin trouvé la preuve qu'elle cherchait. Elle renvoya à Kaërm un regard passionné, ne sachant s'il l'avait vu. Mais cela l'indifférait. Elle regarda celui qu'elle aimait s'endormir, restant à le contempler en silence, près de lui. Elle ne s'en lassait pas. Puis la fatigue se fit sentir et elle se coucha, le visage toujours tournée vers Kaërm. Lorsque ses paupières retombèrent et qu'elle se sentit basculer dans le monde des rêves, elle souriait.

Syria se réveilla très doucement, comme elle s'était endormie, sans brusquerie, avec douceur. Elle se sentait reposée et sereine comme jamais auparavant. Sa nuit semblait avoir été si longue, si douce. Elle avait eu l'impression de flotter dans un océan infini de plumes...Et ce visage, ce visage souriant qui venait peupler l'infini désert de ses rêves. Le visage de Kaërm, qu'elle ne s'était lassé de regarder lorsqu'elle le contemplait endormi. Comme jamais, un homme occuppait ses pensées, comme jamais elle était heureuse. Ses paroles avaient résonné dans le ciel pure de ses rêves pendant chaque seconde de ce bonheur irréel :
Je voulais que tu sache que je n'avais jamais rencontré une femme comme toi.

Oh, qu'elle avait médité ces paroles ! Qu'elle les avaient écoutées, réécoutées, pour ne pas perdre la moindre parcelle de bonheur que lui inspirait ces mots. Ce pouvait-il qu'il l'aime, qu'il l'aime comme elle l'aimait ? Cette phrase mille fois bénite en songe se voulait une confirmation. Elle avait embrassé maintes fois ces mots, rêvant.

Mais maintenant qu'elle était réveillé d'horrible doutes lui prenaient les entrailles. Et si, dans le comble de son bonheur, dans l'apogée de ses espoirs, elle avait interprêté trop librement ses paroles ? Se trompait-elle ? Peut-être que cette phrase avait un sens tout autre, qu'elle avait rejeté pour vivre plus intensémment ce bonheur, ce bonheur peut-être si illusoire ?

Ressentait-il cette sensation indéscriptible et indécrite qui l'empoignait maintenant et depuis leur rencontre ? Que de questions, si peu de réponses, trop de doutes, trop d'incertitudes qui la plongeait toute entière dans une prudence mélancolique.

Mais comment ? Comment savoir ? Par quels moyens connaître la vérité ? Et si lui-même ne la connaissait pas concrêtement ? Comment savoir ce qu'il ressent ? Tout lui avouer ou attendre qu'il le fasse ? Nouvelles questions, nouvelles réponses se cachant à sa vue, nouveaux doutes insassiables...

"Laisser couler le temps" C'était pour l'instant la seule meilleure chose à faire, mais pas seule. L'observer, pour découvrir une piste de réponse. Agir, pour lui montrer avec subtilité l'affection qu'elle lui porte.

Après ses trois choses accomplies et incorporées dans son quotidien, elle pourra chercher le moment propice pour lui avouer ses sentiments. Il faudra qu'elle soit prête. Qu'elle ait recueilli assez d'indices, à la facon d'une enquête policière, pour que s'installe en elle une confiance rassurante.


Elle se rendit tout d'un coup compte qu'elle avait pensé tout ca assise dans sa couche, regardant d'un regard absent Kaërm, qui la contemplait d'un regard plein de tendresse. Elle lui sourit avec la même tendresse, lui affichant un regard qui se voulait révélateur sur ces sentiments. Elle se leva gracieusement, puis alla s'asseoir aux côtés de l'elfe, toujours sans paroles, continuant à le regarder avec amour, souriante. Toujous avec cette attitude qu'elle adorait, elle lui demanda d'un ton désinvolte :

-Veux-tu que j'aille chasser ?

Elle attendit sa réponse à cette question futile en plongeant dans ses yeux marrons, voulant sonder son coeur, d'un regard pénétrant d'amour.

(hrp : Wow, j'adore la réflexion de Syria quand elle se réveille )

Syria affichait toujours un sourire détendu pourtant, quelque chose l'avait boulversé : Il lui avait semblé apercevoir un intense amour dans le regard de l'elfe. Essayait-il lui aussi de lui exprimer ses sentiments en les faisant transparaître dans son regard ? Avait-il eu le même cheminement de pensée qu'elle ? ...

*M'aimerait-il ?*

Si toutes ses répones étaient "oui", il lui serait alors si facile de lui exprimer ses propres sentiments, si forts, en regard et en gestes qu'elle posera, car il se reconnaîtra en elle...

-En effet, c'est une bonne idée. Surtout que ne pas solliciter les muscles trop longtemps peut être plus destructeur qu'un blessure...et....Elle rosit, mais continua à sourire, ...Il me ferait très plaisir que tu m'accompagnes...

*...car je ne supporte pas d'être loin de toi...* Acheva-t-elle en pensée.

(HRP : J'ai discuté avec elle en mp et elle a vu que ca ne coordonnait pas. Elle a fait ca pour compenser l'inactivité de ses autres rp... De plus, je crois que Kaërm avait quelque chose d'autre en tête quand il a dit qu'on entendait un bruit...)

(HRP : Oui, il faut juste que Kaërm vienne répondre ^^)

(Bon stoppons le HRP qui est normalement très rare, je suis revenu et je vais poster ^^)

Kaërm était posté près de Syria, dans l'attente de la proie qui ne tarderait pas à tomber dans leur piège.Le bruit se rapprochait et on entendit un grognement sourd, lorsque Kaërm regarda dans la direction de ce son il vit un massif sanglier sortir des fourrés.Le piège n'allait pas suffir, de plus la bête semblait avoir senti leur présence ou plus précisement elle avait senti leur odeur, elle devenait par consèquent plus dangereuse car il n'y aurait plus d'effet de surprise.Kaërm ressera encore un peu plus son étreinte sur son arc, ses doigts glissaient le long de ses flèches et le sanglier allait arriver à leurs portées de tir, il ne faudrait pas le rater car sinon lui ne les rateraient pas.

La bête se rapprochait sensiblement de leur piège, mais Kaërm crut comprendre qu'elle avait bien vu leur manigance.L'elfe se dit que ce serait un gachi pour lui et Syria s'il laissait partir une nourriture si importante pour eux.Il jeta un regard à la jeune femme, elle acquiesça, il fallait agir maintenant car sinon il serait trop tard.Kaërm empoigna habilement une de ses flèche et prépara son tir, lorsqu'il tira le sanglier venait de l'apercevoir le projectile toucha néanmoins sa cible et l'animal poussa un cris déchirant qui fit fuir les oiseaux aux alentours.

Cependant, une simple flèche ne pouvait faire tomber un animal de cette envergure et il regarda Kaërm avec des yeux rouges, il chargea l'elfe qui s'était avancer après son tir pour voir si la créature avait succombée, mais il se rendit bien compte que non puisqu'elle chargeait vers lui.Kaërm ne pouvait plus bouger, non pas qu'il était paralysé de peur, mais sa blessure à la cuisse le fit énormément souffrir et l'empecha de courir ou même de bouger tout simplement.

Tandis qu'il voyait l'animal se rapprocher de secondes en secondes, Kaërm se dit en pensées:

*Non...Ce n'est pas possible.Je ne veux veux pas mourrir ici, comme ça.Il y a encore trop de chose à laquelle je me suis attacher et la belle d'entre toute je viens à peine de la découvir: l'amour.*

Il avait penser à Syria en pensant ces derniers mots.Mais le sanglier se rapprochait et rien ne semblait pouvoir l'arreter...

Ils retrournèrent donc à la grotte et firent cuire le sanglier. Syria regardait discrêtement Kaërm. Il lui semblait distant, comme perdu dans ses pensées.

*À quoi pense-t-il ? Ai-je fait quelque chose de mal ? Est-ce que...Est-ce qu'il a comprit le message que je veux lui faire comprendre mais qu'il n'éprouve rien pour moi, ce qui le rend mal à l'aise ?*

Les doutes rejaillirent et lui ressérèrent l'estomac, si bien qu'elle eut du mal a avaler ses premières bouchées de sanglier. Pourtant, elle avait bien vu le sourire si sincère qu'il avait affiché tout à l'heure... Hésitation... Doute... Questions... Son esprit fut longuement occupé par de telles choses... Puis, elle se rendit compte, qu'elle devait sembler à Kaërm aussi distante et perdue dans ses pensées qu'il lui avait semblé, tout à l'heure... Elle se reprit vite, s'éfforça de reporter son attention sur l'elf noir, lui souriant. Il lui rendit son sourire, et la bouchée coincée dans sa gorge sembla passer comme du vent, tous ses muscles s'étant détendus d'un seul coup, lorsque son sourire lui fit l'effet d'une pluie de douceur apaisante.

-Syria, je voulais te remercier de m'avoir sauver la vie tout à l'heure.Cependant je ne peux m'empêcher de m'en vouloir, j'ai été trop imprudent et je nous ai mis en danger, je ne peux pas me pardonner cela, surtout de t'avoir mis en danger toi.


-Tu n'as pas à t'en vouloir... Tu m'as sauvé des orcs, plus tôt aujourd'hui, et... Elle baissa la tête avec humilité...je ne t'ai même pas remercié...C'est à moi que tu devrais en vouloir pour ça... Tu m'a sauvé la vie et celle de mon serpent, tu m'as aidé en tout temps, tu as même sacrifié ta cape pour bander ma blessure... Elle lui sourit, puis plaça doucement sa main sur la sienne. Non, tu n'as aucune raison de t'en vouloir...