La Grande Evasion ( Revan, Kir-Thelassis et Isoriand )

Le jour se leva enfin, chassant les dernières traces de la longue et mouvementée nuit pendant laquelle j'avais rencontré une nouvelle amie : Kir-Thelassis. Elle avait été la prisonnière de la Compagnie Noire, dirigée par un homme orgueilleux et trop sur de lui nommé Thirit, dont les défauts cités précédemment cachés très efficacement ses quelques qualités. Elle avait fini par rentrer dans la boucle infernale des plans de ce mercenaire touché par une étrange maladie et était devenue capitaine d'une partie de ses troupes. Elle avait découvert que l'un de ceux qui étaient fidèles à cet homme qu'elle n'arrivait pas à supporter était en réalité son propre fils qu'elle croyait mort. Déchirait entre son amour pour son fils et son envie de s'enfuir de ce groupe d'hommes uniquement intéressait par l'or, elle avait fini par se résigner à suivre Thirit dans ses agissements. Cependant, j'ai rencontré cette elfe à l'esprit troublé que je voulais aider. Les Valars ont eu quelques mois plus tôt l'excellente idée de me donner l'envie de changer le destin d'un jeune Rôdeur du Nord à la tête d'un petit groupe. Après l'avoir aidé à se faire un nom parmi les siens et lui avoir fourni des armes nécessaires pour endosser son rôle, je l'ai convaincu de rallier ceux de son peuple, éparpillés à travers l'Eriador. Ceci fait, il devait se rendre à Carrock pour venir en aide à ceux qui s'opposent à Sauron. Pourquoi Carrock, je n'en savais rien et ce choix se révéla judicieux car je me retrouvais donc ce soir-là dans cette même ville, le jour même de leur arrivée à proximité de la ville. Je fis donc une offre à Kir-Thelassis : je voulais l'aider à quitter cette Compagnie Noire mais il lui faudrait pour cela abandonner son fils pour qui elle avait beaucoup d'amour, bien qu'ils ne se connaissent à peine et que celui-ci voue une grande admiration à Thirit, cet homme qui lui avait volé sa liberté. La laissant méditer sur sa proposition, j'ai quitté sa chambre jusqu'à l'aube en lui demandant d'être prête à partir à l'aube si elle souhaitait vraiment partir. Pendant le reste de la nuit, j'ai couru pour arriver au camp de mon ami Isoriand, sprintant à travers la ville et les deux kilomètres qui séparaient la ville de son campement camouflé par les arbres et les rochers. A deux heures de l'heure où le soleil se levait, j'arrivais enfin jusqu'au rassemblement de tentes où les éclaireurs me tombèrent dessus sans que je n'ai le temps de les voir. Reconnaissant le chat noir dont leur chef leur avait parlé, ils me conduisirent jusqu'à lui et nous nous sommes mis d'accord sur la manière de procéder après que je lui eu expliqué la situation. Lui promettant de le prévenir au plus vite si Kir-Thelassis ne souhaitait pas partir en définitif, je lui demandais de lever le camp dès maintenant et de se mettre en position au plus vite dès qu'il le pourrait après quoi je pris congé de lui en courant le plus vite possible jusqu'à Carrock. Moins d'un quart d'heures avant l'aube, je sautais sur le rebord de la fenêtre de la chambre de Kir, attendant que celle-ci m'ouvre.

La nuit était délicieuse, sauf pour une personne dont l'esprit tourmenté était déjoué par le monde des rêves. Sans cesse elle bougeait d'un côté sur l'autre dormant à poings fermés et pourtant voulant à tout prix se réveiller pour s'échapper du monde dans lequel elle croyait être. pleine de sueur et les mains frémissantes, le coeur palpitant elle se réveilla brusquement, en plein effroi. Sa respiration entre-coupée se calma rapidement et la jeune femme mit sa tête entre ses mains en signe de désespoir profond ... elle ne serait donc jamais libre ? La respiration haletante, les genoux groupés devant soi, les coudes ballotants Kir sentit une larme couler sur sa joue, son visage était extrêmement pâle, signe de sa fatigue cumulée le long de ces derniers jours. Les mains tremblantes elle se leva, ses pieds ne voulurent tout d'abord la tenir mais elle se leva de force, mettant ses armes sur la taille.
Sa chemise de lin avec une ceinture de cuir se mariaient très bien ensemble mais elle regarda longtemps ses habits avant de ne choisir un pantalon brun foncé, de la même couleur et du même matériau que sa ceinture, elle sourit se disant qu'il était difficile d'être femme pour ce genre de futilités en particulier.
Lasse, elle regarda par la fenêtre, l'aube n'allait pas tarder à se lever et sa sur son visage endormi se reflétait le ciel rougoyeant à cause du lever du soleil. Ses mains fébriles passèrent sur son lit, le rangeant, elle ferma son petit sac de voyage regardant que ses herbes y étaient bien. Après cette vérification elle se hâta à la fenêtre et lorsqu'elle vit son ami le Chat Parlant reparaitre au bord de son balcon elle soupira ... ce n'était pas qu'un simple rêve alors. Avec attention elle ouvrit la fenêtre qu'elle ne referma pas lorsque l'animal entra, elle voulait sentir l'air frais de la matinée. Les rayons du soleil commençaient peu à peu à paraitre et perçaient l'horizon, l'un d'eux éclaira le doux visage de l'elfe en détresse. Elle sourit au Chat ne voulant pas lui montrer que la nuit fut plus que terrible pour elle et qu'elle l'avait encore plus fatigué. Elle lui dit, la voix légèrement enrouée

- Bonjour l'ami ! Quelle belle matinée n'est ce pas ! J'ai bien réfléchis, je pense te suivre ou dumoins, l'ami dont tu m'as parlé. Oui, je ne supporterais pas plus longtemps le poid qui pèse sur mes épaules.
Au fait ... tu n'as pas dormi de la nuit ? J'espère que tu ne seras pas fatigué au moins.

Kir était des plus pâles, ses traits n'étaient pas tirés mais son regard trahissait un profond malaise, peut-être une certaine mélancolie. Mais elle se gardait bien de le faire paraitre. Le chat était bien trop intelligent pour ne pas s'en rendre compte. Elle sourit, se versant un peu d'eau dans un verre. Elle but rapidement le verre puis se retourna vers le Chat, son expédition l'intriguait.

J'attendis quelques secondes avant de voir la porte du balcon s'ouvrir à côté de moi * "- Ouais, je ferais pas l'erreur de me prendre la fenêtre dans le museau encore une fois !" * puis je me suis faufilé dans la cambre parfaitement rangée par mon amie. Regardant autour de moi avant de me retourner vers Kir-Thelassis qui avait laissé la fenêtre ouverte pour respirer l'air de l'extérieur. Les cernes visibles sous ses yeux montrées à quel point son sommeil fut court voir inexistant et j'ai très bien compris que le choix fut difficile. Posant sur elle mon regard compatissant, voulant la consoler sans savoir quoi lui dire, je lui fis un signe affirmatif de la tête lorsqu'elle me posa plusieurs questions en me disant au passage qu'elle me suivrait. Avec un petit sourire, je répondis à l'elfe :

"- Bonjour, Kir-Thelassis. Effectivement, la nuit a enfin laissée place au soleil et au jour. Tu ne seras pas déçue par ton choix, mais cependant, sache que Thirit cherchera à nous capturer à nouveau et m'en voudra surement beaucoup. Si par malheur nous sommes rattrapés par ses hommes, je ne donne pas cher de ma peau malgré le soutien des rôdeurs. Je te demande donc une chose si cela doit arriver : n'essaye pas de me sauver et fuis pour garder ta liberté." Après quelques secondes de silence, je repris un air joyeux en lui répliquant, moqueur : "- Oui ! Pas une seule seconde je n'ai fermé l'oeil, ce qui nous fait un point commun, on dirait ! Mais ne nous attardons pas, laisse cette fenêtre ouverte, cela les conduira peut être sur une fausse piste lorsqu'ils verront que nous avons prit la poudre d'escampette, mettons toutes les chances possibles de notre côté ! Suis moi et fais-toi petite !"

Sortant de la chambre après qu'elle eut ouvert la porte, je lui dis de fermer la porte à double tour et de cacher la clef, les retardant ainsi un peu plus. Dès qu'elle termina d'exécuter mes conseils, nous avons couru silencieusement à travers les couloirs, en sortant par l'entrée des cuisines avant de nous engouffrer dans la ville, dans les rues sombres où personne ne se rendait. J'avais eu l'occasion de trouver un itinéraire passant par un autre chemin que par celui de l'entrée principale, même s'il était plus dangereux. Il était au bord du gouffre et faisait à peine plus d'un mètre de largeur, le rendant vraiment très difficile à pratiquer. Sans poser de questions, nous nous sommes mis à courir le long de la route descendant dans la vallée et pendant dix minutes, nous ne nous sommes pas arrêtés, préférant rester sur nos gardes pendant que nous étions dans le champ d'action immédiat de Thirit. Arrivé en bas, nous sommes arrivés en lisière de la forêt, dans laquelle j'ai guidé Kir après avoir jeté un dernier coup d'oeil au château de Carrock, perché sur la falaise. Après avoir fait deux pas, une dizaine de rôdeurs apparurent en silence depuis la cime des arbres où ils étaient perchés et nous escortèrent sans le moindre bruit ni la moindre violence vers le Sud. Après trois kilomètres de marche vers le Sud-Ouest, nous sommes sortis de la forêt et nous pouvions apercevoir les Monts Brumeux, où un groupe de quarante rôdeurs environ nous attendait, debout et prêt à partir, l'arc à la main. Un homme plutôt grand, les cheveux brun mi-longs, les yeux bleus-verts pétillant de sympathie et un sourire amical aux lèvres et une barbe de plusieurs jours recouvrant son menton s'approcha deux, un magnifique arc elfique à la main.

Isoriand fut réveillé en pleine nuit par Revan qui vint lui expliquer ce qu'il attendait de lui dès l'aube. Il devait déployer dix de ses hommes dans la forêt au Sud de Carrock pour escorter le chat parlant et son amie jusqu'aux rôdeurs et à lui-même, en bas des Monts Brumeux. En lui faisant par de l'éventualité d'être poursuivis par des ennemis en surnombre, Isoriand hocha de la tête avec un petit sourire aux lèvres. Personne ne pouvait surpasser ses hommes pour ce qui était du camouflage en milieu naturel. Jamais les hommes de ce mercenaire ne les retrouveraient, même s'ils étaient mille fois plus nombreux. Il fit démonter son campement juste après le départ du félin noir et envoya dix de ses meilleurs hommes à l'endroit choisi par le serviteur des istari, puis à la tête de ses hommes, ils prirent la route du Sud-Ouest, l'arc à la main car Isoriand les avait avertis du danger qu'ils allaient courir. Malgré cela, ils n'étaient pas craintifs des hommes du mercenaire car ils avaient déjà connu bien pire. Ils avaient combattu toute leur vie les orques et les trolls éparpillés dans l'Eriador et certains avaient même fait face aux esprits servants de l'Anneau. Plus récemment, ils avaient traversé les terres maudites d'Angmar sans le moindre problème et cela leur avait remonté le moral, même s'ils restaient sur leurs gardes. Ainsi, une heure avant le levé du soleil, les rôdeurs se tenait prêts en bordure des montagnes infestées de gobelins. Ils patientèrent durant une heure et demie avant de voir enfin sortirent du couvert des abres leurs compagnons accompagnés de Revan et d'une gracieuse elfe. Isoriand connaissait bien les elfes mais celle-ci était vraiment belle pour une représentante de son espèce. Troublé d'avoir ce genre de pensées envers une femme, il se dit que ça devait être son air guerrier qui lui plaisait mais se ressaisit vite et s'approcha d'eux avec un sourire amical. Il salua Revan d'un clin d'oeil et s'inclina à la manière des elfes devant son amie avant de prendre la parole :

"- Bienvenue parmi nous, Kir-Thelassis ! Je suis Isoriand et je suis le représentant de son groupe. Ainsi vous voulez fuir les mercenaires de la Compagnie Noire... Et bien sachez que nous ferons tout notre possible pour que vous en sortiez indemne. Vous pouvez également partir dès que vous le souhaitez, nous ne vous en voudrons pas, mais comme nous n'avons pas de destination en particulier, je trouve qu'il serait judicieux de voyager en groupe par les temps qui cours. Je pense que nous pouvons traverser les Monts Brumeux de cet endroit, car mes eclaireurs ont repéré un sentier qui nous mènera jusqu'à Fondcombe si nous restons bien sur nos gardes. Mais nous avons encore un petit quart d'heure si vous souhaitez vous reposer..."

P'tit Nouveau Nombre de messages : 276 Age : 35 Date d'inscription : 23/11/2007

Pour Thirit aussi la nuit avait été courte, mais bien plus plaisante que les autres. Depuis quelques jours, il savait Kir plus renfermé et avait toujours pensé qu’elle préparait quelques choses.
Essayant d’avoir toujours un coup d’avance sur ce qui allait à l’époque devenir un de Capitaine de la Compagnie, il avait demandé à quelques uns des espions d’Hanna de surveiller la jeune femme et de l’avertir aux cas où il se passerait quelques chose d’intéressant.

C’est donc a l’aube que l’un de ces espions frappa prudemment à sa porte.
Thirit était réveillé depuis plusieurs minutes et contemplait le visage de son amante qui resplendissait tout le soleil qui pointait le bout de son nez à travers la fenêtre.

Sortant doucement du lit pour ne pas la réveiller, il se rhabilla et sortit de la pièce prenant soin de ne pas ouvrir la porte en grand et de la refermer précipitamment pour que l’homme ne voit pas qu’il avait partager son lit avec sa supérieur. Il savait qu’il ne pourrait cacher longtemps cette relation, mais il ne valait mieux pas qu’elle se propage tout de suite, le temps de réorganiser l’armée.
L’espion lui expliqua qu’il l’avait vu quitter l’enceinte de Carrok avec un chat noir.

Déçus, le Commandant eut un rire sans joie. Ainsi donc elle n’avait pas eut les épaules. Thirit prit le chemin de la sortie, attrapa deux de ses hommes et leur distribua quelques ordres.
Lorsqu’il arriva à la porte principale de la ville, les deux hommes étaient de retour.
L’un avec un grand sac dans lequel il restait des affaires à Kir du temps ou elle était encore prisonnière, et l’autre apportait un étendard de la Compagnie.
Remerciant ses hommes, il attrapa l’étendard, se saisit du sac, et se mit à marcher.

De là où il était, il ne pouvait voir Kir, mais il était sûr qu’elle n’était pas loin et qu’elle elle pouvait le voire dans cette étendue plane.
Arrivé prêt de la lisère de la fôret, le Commandant planta d’un coup sec le drapeau dans la terre plus meuble.
Puis il s’agenouilla et sortit une par une les affaires de Kir, les trillant et le posant délicatement par terre. Il s’empara ensuite d’un parchemin sur lequel il se mit à écrire :

Kir.
Par ce présent parchemin, je t’exclue de la Compagnie Noire.
Tu n’as maintenant plus aucuns liens avec cette famille,
Tu ne pourras plus revendiquer ce nom,
Tu ne bénéficieras plus de sa protection.

Si tu n’es pas avec nous, tu es contre nous.

Soussigné : SaYoLe

Comme le voulait la tradition, Thirit s’ouvrit légèrement la paume de la main, trempa son doigt dans le sang et l’apposa sur le parchemin en guise de signature. Il se releva et posa un regard circulaire sur les environs sans apercevoir personne. Ouvrant ses bras il se mit à crier :

Et bien Kir, je sais que tu es là !
Tu es donc aussi lâche ? Non contente d’abandonner ton fils une première fois, tu recommences ?
Aujourd’hui tu n’as pas d’excuses, tu l’abandonnes de plein grés !

Très bien, aller je sais que tu me voies !
Tu me détestes tant que ça ?
Je suis là, je connais ton habileté, tu n’as qu’as tirer !!
Alors ?

Spoiler:

J'étais vraiment heureux de revoir mon ami Isoriand en pleine forme, en arme et accompagné de ses hommes comme je l'avais toujours connu, pas à moitié endormi dans sa tente. Je lui souris en signe de salut puis j'ai jeté un coup d'oeil vers la forêt. Personne, pas même l'elfe, n'avait pu entendre le faible écho des paroles de Thirit dans le lointain, personne à part moi, bien sûr et ce que j'entendis rendit mon sourire encore plus éclatant. Cet idiot croyait que nous avions eu la bêtise de nous attarder aux alentours de sa maudit cité et il pensait pouvoir piéger Kir-Thelassis en la provoquant. Malheureusement pour lui, il perdait son temps et jamais il ne nous retrouvera car nos traces avaient parfaitement été effacées et nous comptions prendre un chemin auquel il ne s'attendra pas, un terrain sur lequel on ne pouvait d'ailleurs pas faire de traces ! Me retenant de ricaner devant la facilité avec laquelle j'avais berné l'humain, je me retournais vers mes deux meilleurs amis en ce bas monde qui se présentaient l'un à l'autre. Conscient que Isoriand était heureux de rencontrer cette jeune femme qui lui ressemblait mentalement, bien qu'il ne le sache pas encore. Jetant un coup d'oeil furtif aux compagnons de mon ami rôdeur, je eu l'occasion de constater qu'ils étaient en forme et prêts à se servir de leurs arcs pour défendre nos vies. Commençant à marcher tous les trois côte à côte sur la route menant au sentier d'un bon pas mais plus lentement que lors de notre fuite, je jetais un regard sinistre aux monts cachés par les nuages. Nous aurions trois jours de marches dans ces chemins rocailleux puis nous serons en vu de Fondcombe deux jours après. Logiquement, le voyage devrait bien se passer car les gobelins n'étaient plus aussi nombreux que par le passé depuis la bataille des 5 armées à laquelle Bilbon Sacquet avait assisté 50 ans auparavant. Attendant une réponse de Kir à la question du temps de repos nécessaire avant de repartir, je ne pris donc pas la parole pour le moment.

[ Une fois le voyage commençait, on passe directement à un sujet à Fondcombe. Mais faisons encore un peu de dialogue entre nous ! ]

L'admirable animal avait donc tout prévu ... cela n'était pas si terrible que cela, non c'était même très bien. L'elfe avait toujours du tout faire de par soi même et pour une fois elle ne devait que suivre le Chat Parlant, tout d'abord, elle rit à la remarque du félin, plus discret qu'un Chat, c'était rare mais son statut d'elfe lui permettait d'être aussi discrète que celui-ci. La jeune femme savait ce qu'elle encourait et quand Revan lui dit qu'il ne fallait pas qu'elle risque sa vie et sa liberté pour lui, l'elfe rit mais elle savait qu'au fond de soi elle ne pourrait jamais laisser tomber un proche. Alors ils sortirent du palais sur la pointe des pieds et du mieux qu'ils purent, ils effacèrent leurs traces jusqu'au moment où ils sortirent de la ville. Kir n'était jamais sortie du palais sauf à l'arrivée et elle ne reconnut aucunement l'endroit, il faut dire que les préoccupations qu'elle avait en tête étaient bien différentes de cela. Certes, au contraire, l'elfe se préoccupait plus de savoir s'ils étaient suivis ou pas. Et grâce à sa vue, son odorat et son ouïe aiguisé elle put entrevoir un Homme qui se dépêchait d'entrer au palais mais malheureusement elle n'y prêta guère d'attention.
L'elfe sursauta lorsque les soldats à l'embouchure de la forêt se firent voir, elle, d'habitude si attentive aux détails avait l'esprit si préoccupé qu'elle n'avait rien vu venir.
Ils les suivirent, encore une fois, le silence le plus complet regnait et ils arrivèrent face à un campement fraichement installé mais tout autant fraichement sur le pied de départ. Un Homme arriva à leur rencontre, Kir à bout de force le prit de loin pour Thirit et eut un sursaut de dégout mais finalement elle ravala sa haine envers le Dunédain et regarda avec un beau sourire dessiné sur son visage l'homme qui se présentait à eux. Il avait une allure certaine et semblait tellement sûr de lui, l'elfe le remercia graceusement et de vive voix. Mais avant de prendre parole, elle jeta un coup d'oeil craintif vers Revan, pouvait-elle leur faire confiance ?

- Si je me repose alors on nous rattrapera. Je vous suis humblement reconnaissante et dès que j'en aurais la possibilité je vous offrirais mes services car ce que vous venez d'accomplir et ce dans quoi vous vous lancez est bien périlleux. Vous faites confiance à Revan, serviteur des Istari et visiblement c'est un sentiment qui vous est versé à l'encontre.
J'espère seulement ne pas me tromper en vous faisant confiance, on a tellement abusé de la mienne ces derniers temps que je ne sais plus à qui puis-je faire confiance.
Je ... je remercie l'hospitalité que vous m'offrez et je vous prierais de bien vouloir me garder à vos crochets pendant quelques temps. Je suis pour l'instant dans l'impossibilité immédiate de me démêler de votre groupe. Je serais discrète et mes talents guerriers peuvent peut-être s'avérer utiles pour vous.

Kir avait assez longuement parlé mais ses paroles coulaient d'elles-mêmes et tout d'un coup, un son l'attira sur ses pas, elle n'était pas la seule à l'avoir entendu, un chat tout comme une elfe pouvaient entendre ces cris qui s'étendaient derrière la forêt.
Qu'avait-elle donc enclenché ? Les paroles de Thirit la blessèrent car elles étaient totalement vraies, elle considérait abandonner son fils, et la première question qui vint à elle fut de se demander s'il lui pardonnerait un jour. Ses yeux réfugièrent des larmes d'un chagrin et d'un désespoir profond. Avaler sa salive lui était difficile tellement sa gorge était serrée et elle n'avait aucun appui qui lui permettait de passer outre ces paroles.
Kir s'agenouilla par terre écoutant ces paroles qui achevaient son coeur, plus blanche que neige elle se retourna vers Isoriand.

- Pardonnez mon incivilité, je ne me suis pas présentée mais vous sembler pourtant connaitre mon nom. kir-Thelassis, de partout et de nulle part voyageur, guerrière et plus ou moins libre à ses heures. Mais grâce à vous maintenant je le suis.
Mais Thirit fait des siennes, il me tuera si jamais je réapparais.

Soudain une idée lui vint, elle siffla et un faucon sillona les airs, elle griffonna attendant celui-ci sur un parchemin qu'elle avait déniché au fond de son sac puis sur un autre.
L'un était destiné à Artahrys il disait :

Citation :: Mon enfant, pardonne moi. Tu sais que je souffrais et je ne pouvais rester plus longtemps, le serviteur des Istari m'a donné une occasion de me défaire alors je m'en vais. Je t'en supplie pardonne moi, je te retrouverais je te le jure et si cela ne se fait de suite, je ne perdrais jamais l'espoir de pouvoir de revoir un jour, car même si je ne te connais pas, mon coeur te porte et te portera toujours.
Ta mère, Kir-Thelassis.

L'autre était destiné à Thirit, il lui fut lâché lorsque l'oiseau survola la forêt et qu'il se fut trouvé au dessus de lui. Celui-ci était plus venimeux et disait :

Citation :: Mon cher Thirit, comme tu le vois chacun a ses plans.
Tu as nommé Vice-Capitaine Artahrys tout ce que je te demande c'est de bien t'en occuper mais encore une fois mes conseils ne seront pas suivis. Il a hérité d'un bon nombre des qualités de son père mais un jour ou l'autre, j'en suis sure les points que tu détestais chez moi ressurgiront chez lui.
Je te laisse parce que je déteste vivre sous un commandement, j'ai toujours vécu par ma propre loi et toi et moi, je suis désolée mais je crois que nous n'étions pas faits pour s'entendre.
Adieu Thirit et sans rancune, cette fois ci mes flèches ne te transperceront pas mais si j'apprends par mégarde que Artahrys est au plus mal, tu n'y échapperas pas.
Tu peux me traiter de lâche, de traitre et de ce dont bon te semble mais j'agis en pleine conscience et connaissance de cause. Je préfère vivre que de te servir d'appat, au pire je te retrouverais toi et ta petite capitaine, je n'aurais alors pas de sentiment et tu passeras à la trappe à moins que ta maladie ne t'emporte avant ce que je te souhaite de bon coeur.
Adieu vieux fou, je souhaite que jamais nous n'ayons l'occasion de nous revoir.

Une pointe d'ironie par-ci et un peu de sérieux par là et le tout formait un parfait assemblage de ce que Kir gardait au fond de soi depuis quelques mois. Adieu fichue compagnie, elle se releva, frappant de la main contre terre, attacha le message pour Artahrys sur la patte du faucon tandis que celui adressé à Thirit, elle lui donna de main en patte.
Elle soupira, le geste était dur mais son visage avait déjà reprit des couleurs, on dit que les elfes tirent plus rapidement un trait sur le passé que les Hommes, et qu'ils s'en relèvent plus facilement, ainsi en était-il pour cette jeune elfe. Ils marchaient tous trois côte à côte et Kir fit un signe de tête au serviteur des Istari, plus de problèmes à présent sauf leur voyage.

P'tit Nouveau Nombre de messages : 276 Age : 35 Date d'inscription : 23/11/2007

Les bras toujours tendue, il attendait, cherchant dans les alentours un signe trahissant la présence de Kir et du Chat. Perdant patience, il allait repartir lorsqu’il entendit le cri perçant d’un Faucon.
Observant le volatile, il sut immédiatement qu’il recevrait un message.
Cela ne rata pas, mais il attrapa le Délicatement le Faucon avant que celui-ci ne reparte pour aller donner son message à Artarhys. Doucement, il retira le message destiné au jeune homme, et le remplaça par la missive de désengagement qu’il avait rédigé quelques instants auparavant.

Retourne auprès de ta maîtresse !

Et il le relacha.
Jetant un regard vers l’endroit d’où était venue le Faucon sans grande espoir, il afficha un sourire :

Merci Kir, tu viens de poser la première pierre de se qui sera bientôt mon successeur…
Ton fils deviendra se que tu détestes le plus : moi….

Jetant un dernier regard vers l’horizon, il repartit d’un pas tranquille vers Carrok.
C’était à lui de donner le parchemin en main propre à Artahrys.
Depuis qu’il était arrivé à la Compagnie, Thirit avait vue en lui toute les qualités requises pour devenir un officier exemplaire. Mais plus le temps passait, et plus il voyait en lui un successeur.
Il avait prévue de le façonner à son futur rôle sans le lui dire, mais pas aussi rapidement.
Maintenant, le départ de Kir avait tout accéléré.
Le départ de sa mère serai un choc pour le Gamin, il vivrai probablement sans comme un trahison, une déchirure mentale dans laquelle Thirit comptait s’engouffrer pour faire de lui le futur chef de la Compagnie…

De retour dans la ville, il monta sur les rempart, et envoya quelqu’un chercher Artahrys…

Un faible écho attira l'attention d'Isoriand pendant un bref instant mais il reporta rapidement son attention sur ses hommes et ses nouveaux compagnons. Nullement gêné par la présence d'une elfe, encore moins par celle d'une femme, ce qui était fréquent chez les soldats elfes auxquels les rôdeurs avaient souvent apportés leur soutien, les hommes du descendant de Numénor et celui-ci accueillirent joyeusement Kir-Thelassis parmis eux lorsqu'elle leur dit qu'elle resterait avec eux pendant encore quelques temps. Tous savaient qui étéit Revan et ils le saluèrent respectueusement. Celui-ci leur rendit leur salut avec quelques mots moqueurs, comme à son habitude et ils commençèrent doucement à monter. Cependant, l'elfe n'avait pas totalement fini ce qu'elle avait à faire et elle posa un genou à terre, le regard plein de tristesse. Isoriand comprit alors que les faibles échos de voix qu'il n'avait pas su comprendre étaient destinées à Kir et que leur signification était blessante pour la guerrière. La laissant faire ses adieux à son fils et à Thirit à l'écrit en toute tranquilité, il leur fit toutefois accélerer le pas dès qu'elle eut envoyé le faucon à Carrock. Ils se hâtèrent de monter à travers les montagnes, vers Fondcombe et les terres du Nord. Sur le chemin, il assura à Kir-Thelassis que ses rôdeurs n'avaient aucune mauvaise attention envers elle et qu'ils travaillaient en association avec les elfes depuis longtemps en Eriador et qu'ils étaient heureux de voyager en compagnie d'un représentant du beau peuple. Enfin ils atteignirent le sommet du premier mont avec des montagnes à perte de vue. La route serait longue... Mais intéressante !

[ Je pense que l'on peut poster dans le sujet de Saresh a fait là-bas dès maintenant ! ]

Ici : https://terredumillieurp.editboard.com/fondcombe-f3/arriver-libre-t3069.htm#55806

» Plan d'évasion
» Kir-Thelassis
» Grande invasion de Fondcombe
» Revanche [ Revan, Esprit, Elenwë, Kir et Gollum uniquement ]
» sam part pour Islangar (kir-thelassis nous pouvons partire)