Entrée en scène

Spoiler:

La façon de parler de Charlotte avait tout d'un adulte, elle avait un manie de dévier les conversations à son aise et cela me plut beaucoup mais plus encore son don météorologique qui faillit me faire mourir de rire. Bien que je sois certaine que ce soit le meilleur moyen et la fin la meilleure, je n'avais pas l'envie de mourir et surtout pas en chemin pour Cair Andros.
Je respectais donc le retournement de situation et toujours avec un sourire aux lèvres.
Un coup de talon dans le flan de mon cheval et il partit au galop et alors que le temps réparti nous laissait tout juste le temps d'affecter le port le plus proche de l'ile, j'arrivais à marchander tant bien que mal un voyage pour Cair Andros pour nous deux. Lorsqu'enfin je trouvais un navire digne de ce nom et digne de nous ammener à bon port, je sentis une goutte tomber sur ma main et je me retournais vers la jeune fille.

" Bonne prévision, bravo. Vous êtes extraordinaire.
Pour répondre à vos questions de tout à l'heure, il ne m'a pas transpercée de sa lame, j'ai juste reçu un coup et il m'a projetée, je me suis fait soigner par Cirdan le charpentier et puis je vais mieux.
Extraordinaire ... "

Le dernier mot fut prononcé en chuchotant et ma phrase entière de manière à ne pas éveiller la curiosité de l'agréable marin qui avait bien voulut nous accepter, nous et nos montures à bord de son bateau.
S'il y a une chose que j'adora ce sont les rats de bibliothèque, je me reconnaissais en eux et ainsi, j'avais su habilement me faire la main avec plusieurs rats Elfes. Et plus je découvrais en Charlotte une personnalité de jeune fille adorant se plonger dans ses pensées, dans son monde et dans ses bouquins, plus je me disais qu'il faudrait qu'un jour je lui montre la plus grande des bibliothèques existantes. Alors pour m'amuser je testais ses connaissances

" Dites moi donc ... vous semblez connaitre une tripotée de choses ! Que pourriez vous me dire sur la ville que vous vouliez atteindre ? "

C'était une question assez simple pour une personne ayant passé son enfance dans les livres, et même plus que son enfance, plusieurs centaines d'années mais qu'en était-il pour une jeune fille de 17 ans à l'apparence d'une jeune femme de 20 ? et qui plus est, se teignait les cheveux ... mais !
Une pensée soudaine me vint à l'esprit, il ne fallait surtout pas que l'on comprenne que son père était un Elfe Noir ou bien ... elle allait en baver. Remarquez, cela ne se voyait pas tant. Ce que le destin nous réserve est une chose que l'on ne peut sublimer.

Une fois de plus je demeurais étonnée par tant de savoir venant d'une si jeune fille, les humains n'ont que faire des études ... sauf les rats de bibliothèque ... c'est probablement ce qui expliquait le savoir de la demoiselle. Avec humour mais aussi avec exactitude elle fit comme une récitation sur le sujet que je lui avais posé. Je remarquais une lueur de contentement dans ses yeux et aussi une lueur malicieuse pendant qu'elle récitait tranquillement son texte.
Et alors qu'elle finissait de raconter ce qu'elle avait à dire, elle sourit, un sourire qui resta longtemps dans ma mémoire car sincère et rare.
Enfin je hochais la tête pour approuver ce qu'elle venait de me raconter,

" - C'est excellent !
Vous devriez songer à devenir professeur d'écoles ...
Mais vous préférez l'aventure n'est ce pas ?! C'est compréhensible.
C'est étonnant tout le savoir que vous possédez, j'espère que vous le savez, parce qu'il n'est guère courant de nos jours de trouver des personnes d'apparence humaine avec de telles connaissances. "

Le bateau arriva alors au port de Cair Andros, il arrima rapidement, sans encombres particulières, une fois nos chevaux sortis du batiment, je regardais autour de moi afin de bien repérer les lieux, j'avais payé d'avance les marins et à présent nous nous dispersions après les avoir remerciés.


" - Vous comptez rejoindre un endroit spécifique ? Je ne connais pas vraiment l'endroit, disons que la dernière fois que je suis venue ici, c'était il y a quelques centaines d'années. Et puis je n'étais que de passage avec une grande délégation.
Ca a changé. "

A des yeux d'humains non connaisseur, mon discours pouvait paraitre incohérent, j'avais l'air d'une femme de quoi ... 25 - 30 ans, en plein épanouissement, parler en centaines d'années, ça c'est original. Je souriais même presque de ma bêtise mais j'étais certaine que la jeune fille m'accompagnant n'était guère étonnée.
Je m'en retournais vers elle pour obtenir une réponse et peut-être indiquer où fallait-il se diriger mais j'esperais surtout trouver un lieu de repos digne de ce nom, après quoi, un passage chez les maitres des lieux ne serait pas de refus.

" - Que diriez vous d'une auberge puis d'une courte visite au palais ? "

La question me semblait tellement banale ...

[HRP : conformément aux ordres donnés par Kerwin, aucun de mes personnages n'a d'armes! ]

Ker-Dûnaphil montra un visage aussi surpris que déconfit, avant de se reprendre. Ce qui venait de se passer confirmait ses doutes au delà de son espérance : la jeune femme accompagnant l'elfe n'était pas seulement intelligente, mais également observatrice et faisait bon usage de ses connaissances. Un bon point (même s'il devait s'avouer que sa comédie n'était pas transcendante).

Et bien... Je ne m'attendais pas à ça je vous l'avoue. Soupirant, il ajouta : Mon vrai nom est Rûkhdainas. Et comme vous l'avez deviné... je viens bien d'Umbar. Je vous remercie de m'inviter, dit-il, l'air soulagé. Et j'accepte avec joie! Je vous expliquerais alors la raison de ma présence ici, si vous le désirez.

A ce moment Erlandûr pris la parole, comprenant que leur chef allait sans doute parler pendant un certain temps avec les deux elfes, et que leurs présence n'était pas requise pour le moment :

-Si ça ne vous fait rien, on va aller visiter la ville pendant ce temps, et profiter de la fête, enfin, si elle a déjà commencée!

Ker-Dûnaphil haussa les épaules :

-Je ne vous retiens pas! Mais restez dans les parages de l'auberge, je n'ai pas envie de vous chercher partout, et j'aimerais qu'on aille voir le seigneur tous ensemble. Des fois qu'il ai envie de voir de quel bois vous êtes taillés...

-D'accord! Puis Erlandûr se tourna vers ses trois compères, le sourire aux lèvres, pour visiter Cair-Andros... Et repérer quelques bons endroits.


Edit kerwin: Oui effectivement a votre arrivé a Cair Andros la fête est commencé. Pour se qui est de tes hommes Ker-Dunaphil, ils arrivent et la fête débute. ( S'ils arrivent avant vous pendant que vous parlez )

A leurs arrivé avant les autres, les hommes de Ker-Dunaphil se firent fouillé, comme ils avaient déja été mit au courant ils n'avaient pas d'armes.. Ils ont ensuite été dans la ville ( Si j'ai tout bien compris.. ) A l'arrivé des trois autres personne, c'est a dire Ker-Dunaphil, Elenwë, et Charlotte 5 gardes sur les 12 se trouvant a l'exterieur des murs vint a eux, exactement le même nombre que les hommes ayant précédemment été dans la ville. Puis l'un d'entre eux s'avança et dit.


- Vos armes s'il-vous-plaît. Une fête a lieu en ce moment et nous preferons prendre toutes les armes de tous a l'entrée de la ville pour évité les accidents, sur ordre du prince Kerwin.


Puis le garde attendit, l'homme qui avait prit les devants prendrais les armes, il était assuré qu'il se ferais fouillé mais les hommes se sentaient un peu mal a l'aise de fouillé des femmes mais nimporte-qui pourrait vouloir du mal. ah et le garde qui s'était avancé dit autre chose par la suite.


- Ah, et vos noms et titres, s'il y a lieu. Afin que les seigneurs des llieux soit informé si quelqu'un de haut rang venait a venir dans la ville, comme les auberges pourraient être pleine, ce qui serais étonnant.. mais bon, une place dans le château leurs seraient surement faite, du moins je crois je ne m'avancerai pas trop.. donc noms et titres ?


Puis le garde se tût et attendit que les gens donnent leurs armes principales, ceux qu'ils pouvaient voir, et qu'ils donnent leurs noms et titres, puis apres ils se devraient de les fouillés, mais nous n'étions pas encore rendu la.

Je regardais au loin, du haut de mon cheval toujours les bras croisés attendant sagement que l'on finisse cette fouille qui s'éternisait. Un garde vint vers moi et, toujours aussi sagement, je descendis de mon cheval et me fit fouiller rien de précieux, aucune arme n'était plus dissimulée sur moi. Je souris cependant à l'adresse de celui qui me fouillait car il semblait plus qu'embarrassé.
Plus encore, la scène qui suivit : la crise de Charlotte, me fit écrouler de rire intérieurement, évidemment. Mais je restais sensible à la scène car l'épée qui passa presque sous mes yeux, celle que j'avais vue attachée à sa ceinture, adroitement intouchable, m'intriguait.
Ker-Dunâphil se fit fouiller et bizarrement je ne ressentais plus aucune friction contre lui, je lui faisais dans la mesure du possible confiance mais je préférais rester à l'écart.
Contrairement aux gardes, je restais persuadée qu'une jeune femme comme Cha' pouvait très bien manipuler cette arme, bon en l'occurence il lui aurait fallut de l'entrainement mais comme je l'avais fait remarqué elle était extraordinaire.
Aux contestations de Charlotte je ne pus rien répondre seulement confirmer son statut qu'elle tenait auprès de moi. Je ne préférais même pas "protéger" la jeune fille, non je voulais voir comment se débrouillait-elle seule, je savais qu'elle possédait un art incroyabel en ce qui concernait le répondant et c'est pourquoi je me délectais à la voir ronchonner. Je ne pus louper non plus l'allusion à son grand père, pour moi la famille étant chose extrêment importante je ne pouvais pas laisser passer une telle information et pas non plus son prénom. Original certes mais cela me permettait de mieux cerner le personnage, visiblement n'appréciant guère son prénom ou ce qui constituait son diminutif je le trouvais plutôt charmant. Mais, étant donné que nous étions présupposées être relativement complices, seule mon tapotement de pied pouvait faire comprendre à quelqu'un d'extrêmement observateur et particulièrement perspicace que je ne connaissais pas son nom. Cela importait peu, vrai. Et finalement je prenais tout de même la parole au milieu des provocations émietteuses de Rûkhdainas envers Cha' ...

" Mon bon monsieur je vous prierais de bien vouloir mettre cette arme avec les miennes. "

Plus proche encore du garde je lui murmurais

" Merci de votre hospitalité et de m'accorder confiance et sérénité, je pense me montrer aux Seigneurs de la ville dans les jours qui viendront mais en tout bien tout honneur. Qu'ils ne prévoient pas de grande table pour moi. Ce ne sera qu'un passage, je préfère garder une discrétion des plus complètes. Je vous fais confiance. "

Je me rapprochais de mon cheval afin de prendre ma sacoche pour la vider devant les gardes. Mais d'abord j'étalais par terre un petit bout de tissu comme un bout de cape elfique, une matière dure sur laquelle je dormais lors de mes voyages si jamais je ne trouvais d'auberges sur ma route. En sortant mes affaires je faisais un inventaire, habitude veut.

" Deux fioles, ce sont des potions guérissantes, on ne sait jamais.
Des cartes, on n'est jamais trop prudent.
Une cape - je souriais, rien de plus banal qu'une cape -
Deux robes,
Des herbes, dignes de ce nom
Une gourde avec des écritures elfiques, elle désignent mon nom et ma provenance.
Ah ... encore des herbes.
Tiens ! je pense que vous savez tous ce que c'est. - je rosis, une couronne, un peu plus volumineuse que celle que je portais presque invisible, celle ci était voyante mais tout de même discrète.
Des livres, la lecture est une source d'évasion très importante, surtout pour ce que je lis.
Ah ... mon garde manger, une pomme et quelques petits pains
Et encore des objets qui me tiennent à coeur, c'est un pendentif, un carnet, une broche et enfin ... des documents. "

J'avais fait l'inventaire sans lever une seule fois les yeux sur personne mais une fois toutes mes affaires déballées je levais la tête mettais ma main sur mon genou en avant. Je n'avais porter de précisions sur ces derniers documents, je les remettais rapidement dans mon sac après que les gardes vérifièrent qu'il n'y restait plus rien à rien. Je ne pensais pas avoir tant de choses dans mon sac mais comme je ne changeais jamais les affaires qui y étaient présentes après tout cela ne me choqua pas. Je rangeais le tout au tout avec beaucoup de précautions ne laissant derrière moi absolument aucune trace de mes objets. Je retournais auprès de mon cheval resté sagement en retrait près de celui de Charlotte. Je lui rendais un sourire avec une léger inclinement de tête ( à ma demoiselle accompagnatrice), puis curieuse de savoir si le dénommé Rûkhdainas avait quelque chose sur soi je posais un regard interrogateur sur lui. Détournant rapidement mon visage pour me replacer rapidement sur le haut de mon cheval, le buste en avant l'air d'une vraie reine.