Le terrier : Repère de la Compagnie Noire [RP réservé]

Depuis combien de temps est-ce que je voyageais ? Je ne le savais trop ... Je préférais ne pas le savoir à vrai dire. Mon cheval s'avançait doucement au milieu de ces terres hostiles à mon égard. La solitude n'était pas ce que je préférais, c'est pourquoi je la noyais dans des pensées les plus extrêmes pour ne pas avoir à me remémorer ma qualité de rodeur seul. Ce mot me glaçait le sang, rien que d'y penser j'en avais des sueurs froides. Je pensais à celle que je recherchais ... ma mère humble personne que je n'avais jamais pu voir, entendre ni toucher. Que pouvait-on ressentir en présence de celle qui vous a mis au monde ? La regarder, l'écouter ... c'est tout ce dont je rêvais. J'étais jeune très jeune à cette époque et mes talents de combattant ne m'avaient pas encore servi, à quand ma prochaine rencontre ? Qui pourrait m'en apprendre sur ma mère ... était-elle encore vivante ? Comment pourrais je savoir où était-elle ? J'en avais assez de me battre pour rien, toutes les rencontres que j'ai pu faire ne m'avaient amené à rien alors pourquoi est-ce qu'en scrutant les terres du Gondor, pourquoi est-ce que je la trouverais enfin ?
Je m'en remettais aux mains du destin, lui seul était maitre de ma vie ... après tout peut-être que j'étais destiné à errer seul, à la recherche d'une femme toute ma vie ?!
Je me questionnais ainsi depuis des heures et des heures, n'ayant pas fermé l'oeil de la nuit, j'avais marché pendant tout ce temps sans jamais m'arrêter sauf pour me nourrir et pour nourrir mon cheval qui croulait sous la fatigue. Le soleil tapait et réchauffait d'aplomb l'atmosphère, des rumeurs courraient à propos d'une compagnie de mercenaires, je regardais et m'informais sur le mouvement de cette troupe avec les gens des alentours. L'herbe se faisait plutôt rare et je rencontrais de plus en plus souvent des troupes d'armée voyageant à travers les terres du milieu, elles recherchaient à joindre des villes plus ou moins proches, et à chaque fois je les interrogeais sur la troupe de mercenaires du pays qui m'intriguait de plus en plus. J'étais comme affublé, attiré sans explication vers cette troupe qui était très connue.
Mes habits noirs attiraient ce fichu soleil, et en proie à cette chaleur, je décidais de voyager torse nu, une fois ce qui me servait de chemise dans mon sac je repartais, en avant de mon cheval. Mes jambes protégés par des bottes qui me montaient jusqu'aux genoux, me lachaient peu à peu, sous la contrainte d'une nuit sans sommeil. En arrivant à des environs peu accueillantes je vis des soldats barrer une route et épier les passants avec beaucoup de méfiance. Me demandant ce que des soldats avaient à protéger ainsi je m'avançais vers eux leur demandant innocemment chemin vers Minas Tirith. Peu bavards, ils m'indiquèrent vaguement une route à prendre, décidément, c'était de plus en plus intriguant, je leur demandais donc leur origine. Mes yeux s'illuminèrent de joie lorsque j'appris leur nom.

Permettez moi de rencontrer votre capitaine, j'ai fais un long voyage pour trouver votre compagnie. J'espèrerais bien me faire embaucher chez vous.

J'étais plein d'espoir ne sachant vraiment trop à quoi m'attendre vu les têtes environnantes. C'est alors que je me rendis compte de l'enjeu de mes paroles prononcées aussi innocemment.

Le sombre Imaragon avait volé en compagnie de deux fellbeasts des heures et des heures il survollait maintenant l'Ithilien terre inconnu pour lui il observait la forêt des ses yeux qui pouvais avoir une meilleur porter que les elfs il vut alors un falaise la ou plusieur tentes était intallé il se donna un immence élan et se fit suivre par les fellbeasts Imaragon penssait que c'était un camps de rodeurs mais arriver la il vue que c'était la compagnie noire! celle qui l'avais aidé au par avant à retrouver son trésor vollé par les nains Imaragon devenait plus calme il fondit vers le camps les fellbeasts allait se possé plus louin tenter de manger de petit rongeur Imaragon lui à l'aide de ses grand egriffes monta la falaise quelque archers apeurer lui avait tiré dessus mais ses écailes était bien trop solide ilarrêtait quand il avait enfin reconnu Imaragon il avanca un moment dans le camps et son odora plus fint que n,importe quelle animal avais repérer l'odeur de Thirit il avanca vers la tente et il attendit vollant un garde courir pour chercher Thirit il entra dans la tente rapidement à bout de soufle il dit.

-capitaine!capitaine!!! (soufle un peu) le dragon ... le dragon... eu.... Imaragon vous attend dehors....

-tu na pas changer de caractère Thirit... hum.... je vien parler affaire! depuis quelque années Sauron à oublier mon existance et dans se cas je ne peu aller en guerre ses pour sa que je vien ici pour vous aidé mais si je resois un ordre de quelqu'un je le brule de mon soufle ardent tu ses bien que j'adore l'or.. les pierre précieuse ect.... alors je vien vers vous comme dragon protecteur de la compagnie noir....

Imaragon lisait dans les pensser de tous les mercenaire à coté de lui tous avait le même et unique sentiment ... la peur c'était étrange il vien les aidés et eu il éprouve de la peur il devrais plutot resentir un autre sentiment.... Imaragon se raprochat un peu de Thirit et ses yeux rouge flamboyait.

-alors quand dis tu.....

Imaragon réfléchi à tous sa ensuite il parla longuement.

-hum... oui sa me semble corect mais je vais te faire un deuxième présent profit de sa car je ne suis pas toujour aussi généreux je te te donne un fellbeast qui te servira d emonture biensur il faudrat que je lui parle avant et que tu trouve le moyen de bien le moter car ses plus difficil à monter qu'un cheval.

Imaragon hurla un immence grogement et un fellbeast arriva il se pausa pret de Thirit et pendant un cour moment Imaragon et le Fellbeast ne fesait que grogner et rien d'autre c'était le language draconien ensuite il se tourna vers Thirit.

-il ne sont pas comme les dragons de mon espèce il ont des écails mais mouin dur que la mienne il n'aime pas trop les endroit fermer comme les cavern et aime mieux un endroit comme une plaine... moi je par avec Argonis (l'autre fellbeast..)

Il s'envola suivi du fellbeast qui lui revenait avec un chevaux sauvage il était entrer dans la grotte et Imaragon c'était placé au font de la caverne i ldis en draconien.

-si quelqu'un aproche de moi même si ses imposible tue le tue..... à par si ses un mercenaire...

Après il dévora le cheval et laissa les os dans la grotte il s'endormi profondément et à chaque respiration une vapeur noséabonde (eu... je sais vraimetn pas commetn ont écrit sa...) prenait place.

On me fit pénétrer le camp, les sentiers étaient aussi nombreux que les gens présents. Je m'étonnais d'ailleurs d'un nombre aussi grand de mercenaires, tous se connaissaient visiblement et j'avais l'air d'un étranger ennemi parmi eux.
J'observais avec la plus grande des curiosités les alentours, je supportais de moins en moins ce fichu soleil qui tapait sur le dos de chacun. Je vis de loin des endroits dédiés aux entrainements de ces mercenaires, ils étaient pour la plupart occupés et je ravalais brusquement ma salive lorsque je vis leur niveau de combat. J'avais intercepté quelques elfes aussi, ce qui m'étonnais un peu mais je ne préférais pas y penser.
On s'arrêta devant une grande tente blanche, la clarté de celle ci m'éblouis mais avec le plus grand de mes étonnements, un fois à l'intérieur tout semblait extrêmement plus sombre. Ce devait être la décoration modeste qui assombrissait tout, on me fit asseoir dans un fauteuil et deux soldats venaient me tenir compagnie. La marque de ma main devint soudain un peu plus sombre, remarquant cela je la cachais de mon mieux entre l'accoudoir et ma cuisse. Le dit capitaine entra dans la chambre, il m'apparut jeune pour avoir possession d'une telle armée mais je ne fis aucune remarque. J'écoutais ses questions et les imprimait dans ma tête. Je n'avais toujours pas émis un son depuis la demande de le voir et c'est alors que je voulais prendre parole qu'un affolement se fit sentir et le capitaine fut contraint de sortir me laissant entre les mains d'un gamin. Le dénommé Murgen avait une fireté dans son regard ce qui me frappa pour une jeune garçon de son âge. Pour les humains je n'avais pas une apparence beaucoup plus âgée que la sienne, en fait si, mais légèrement.
Je regardais alors ce jeune homme du bas de mon fauteuil et lui déballait les réponses aux questions du capitaine, d'une voix lente et rauque.

La compagnie ne m'apporterais rien, ou peut-être si, des informations que je cherche mais rien de bien important.
Je peux vous apporter l'aide supplémentaire de mes caractéristiques d'elfe bien que je n'en sois pas un vraiment. Je suis un demi-elfe Dùnedain de part mon père. J'ai donc une bonne maitrise des armes et du corps à corps, le sang vif, une bonne capacité à parler avec les gens. Je guéris aussi comme les dùnedains. En fait, je pense que vous avez déjà des hommes comme dans votre camp, sauf que moi j'ai mes caractéristiques et eux les leurs.
Vous ne pouvez pas me juger de mes seules paroles jeune homme.
Je tiens à me faire embaucher par la compagnie des Mercenaires depuis pas mal de temps maintenant, je vous ais suivis à la trace pendant quelques semaines jusqu'à vous trouver par le plus grand des hasards possibles.

Je suis d'un tempérament calme même si impulsif, je m'en remettais encore à mon expérience du savoir parler espérant seulement qu'on me prendrait au sérieux. Les mercenaires étaient au courant de beaucoup de mouvements, et j'avais appris que ma mère suivait une armée. Laquelle ? Pourquoi ? Dans quelles conditions, et pouvais je vraiment faire confiance à mes informateurs ? Ces questions étaient encore présentes dans ma tête alors que j'essayais vainement paraitre humble et sage aux yeux de ces brigands de mercenaires. Je souriais, ayant peine à croire que je me faisais ainsi interroger par un gamin de 16 ans, qui était bien plus mur qu'il n'en n'avait l'air ; c'est pourquoi je décidais de lui vouer un profond et sincère respect.

J'écoutais à mon tour la proposition du dénommé Murgen. J'avais bien évidemment un millier de questions qui affublaient mon esprit, mais m'engager dans cette compagnie me tentait tout autant que de retrouver ma mère. Je réfléchissais, affalé dans le fond de mon fauteuil me demandant si tel était réellement ma voie, si je m'engageais ... je n'aurais pas autant de libertés que maintenant, la solitude que j'épprouvais serait cependant comblée. Et si je me lassais soudain pour ces activités, m'engager à vie ... c'est un peu exagéré pour moi.
Soit au pire je mettrais un suicide en scène, Thirit entra dans la tente un sourire affiché aux lèvres. Je me remettais de mes émotions, étant moi-même ravi. Je prenais le contrat pour le lire avec grande diplomatie tout en parlant avec le capitaine.

Ce que je recherche ... c'est sans importance pour vous, cependant j'y attache une grande partie de ma vie. Je préfère donc ne rien vous révéler. Comprenez moi ... je suis quelque peu méfiant depuis un certain nombre de temps, on m'a trop menti.

Je m'apprêtais à poser une question lorsqu'un éclair me passa dans la tête et je me ravisais, racontant en partie ce que je cherchais.

Remarquez, je préfère que vous m'accordiez votre confiance et vice-versa ... Je cherche ma mère, une elfe Vanyar tout comme moi. Je ne l'ai jamais vue.

Je leur avais dit cela avec la plus grande neutralité qui puisse être, en réalité je me sentais vraiment mal, mes mains commencèrent à trembler, je les posais donc discrètement sur mes jambes pour que l'on ne remarque rien. Ma main droite rendait de plus en plus visible la marque de patte, j'avais malheureusement oublié d'éviter la montrer. Je repris, me levant et regardant le capitaine mercenaire puis Murgen

Tout bien réfléchis je m'engage ... il me faudra un mentor si vous n'y voyez pas d'inconvénient.

Je souriais, ravi de ma nouvelle condition, à présent ou presque mercenaire ... une nouvelle vie s'offrait à moi.
Je n'avais aucune connaissance du nombre de soldats, de divisions, des règles et de l'identité des prisonniers.
Je savais que je ressemblais à ma mère, par la simple forme de mon visage mais aussi par ses capacités d'arrogance de caractère mais j'avais aussi hérité des capacités de combat de mes deux parents. A l'époque, je n'avais aucune idée de ces ressemblance pourtant quelqu'un qui connaissait ne serait-ce qu'un peu ma génératrice pouvait très bien faire le lien.

On m'avait assigné à la 4è division, j'étais de plus en plus ravi de m'être désigné comme volontaire à devenir mercenaire. J'étais sur que ma qualité de demi elfe allait me servir, malheureusement je préférais écouter les gens que leur parler de moi ... ce pourrait être une faiblesse pour moi ou une force de distance et donc une sorte d'insignation à un respect de la part des autres. Je préférais donc observer avant de m'affirmer réellement, mes oreilles interceptèrent le nom de mon nouveau mentor : Tilbio. Je suivis des yeux le petit Murgen partir probablement à la recherche de l'homme, il était très obéissant et il m'était difficile d'imaginer ne serait-ce que le temps qu'il avait passé ici pour servir ainsi le mercenaire et avoir son entière confiance.
Je détournais mon regard lorsqu'il disparut de mon champs de vision, je regardais mon capitaine et je vis son regard porté sur ma main, je la mettais derrière mon dos en tenant un bout de la bandoulière tenant mon sac. On m'interrogea sur ma mère, je plissais les yeux ... était-ce un signe d'un début de compassion, ou simple curiosité de la part du mercenaire ou encore allait-il la rechercher pour moi ? J'en doutais, lui prêtant mon entière confiance pour qu'il s'attache à la mienne je lui dévoilais une grande partie de ce que je savais, ne sentant absolument pas le gouffre dans lequel je m'enfonçais. D'une voix donc tout à fait banale je lui sortis mes connaissances sur ma mère.

Je ne sais pas grand chose ... on la dit très belle. Sa condition de Vanyar lui a donné des cheveux blonds, ça vient de moi, en vérité je ne connais pas sa couleur de cheveux, bref. Elle doit être assez grande, mais pas trop, de taille normale disons -je montrais par rapport à moi la taille que je lui supposais- C'est une guerrière, je sais qu'elle suivait une armée depuis peu ayant rencontré un homme ... ah ... son nom m'échappe.
Elle maitrise les savoirs de la guérison de elfes mais aussi ceux de la mort et de l'empoisonnement, heum ... elle est probablement excellente combattante. Et je sais aussi qu'elle aime beaucoup parcourir les terres du Milieu, s'échappant de son monde ainsi et ces derniers temps elle était accompagnée d'un homme ... un rodeur il me semble.

En fait plus je parlais et plus je me rendais compte des informations que je possédais, j'en savais plus sur ma mère que je ne le croyais. Je préférais ne pas dévoiler son nom par simple mesure de précaution. Il me semblait que Thirit était de plus en plus interressé par ma mère et ma personne, ce ne pouvait être qu'un coincidence me disais-je.
C'est alors qu'entra un homme de grande taille, un elfe plus exactement, il était armé juqu'aux dents et à côté de lui Murgen ressemblait à un ver. Je souris à sa vue, m'inclinant profondément devant lui. Ses yeux étaient d'un gris métallisé et ses cheveux étaient d'un chatain très clair, son visage était sévère mais on voyait dans ses yeux un grande et profonde sagesse et gentillesse. L'elfe devant moi savait se faire respecter et sa maitrise du combat était bien connue. Il était en tenue de combat, on l'avait visiblement dérangé dans un entrainement, à travers ses sourcils broussailleux son regard voulait tout dire, il avait l'air mécontent mais c'était tout juste si la vue du capitaine ne lui redonna le sourire. Elfe respectable, il s'inclina devant Thirit lui demandant quelle marchandise avait-il dégoté.
Ma main toujours dans mon dos me gênait, je la remis le long de mon corps puis croisais mes mains devant moi mettant ma main gauche gantée sur mon tatouage.

Je ne m'en tenais pas qu'à ces informations, je ne savais pas trop si je devais ou non dévoiler le nom de ma mère à ces inconnus. Je n'y perdais rien.
Je regardais Tilbio, et le saluait d'un léger mouvement de tête qui implicitait un grand respect envers lui, mes yeux se remplirent d'espoir. Je ne savais pas à quoi m'attendre de la part de ces hommes, mais naïf comme je suis je me plongeais encore dans un embarras profond. Et avant de pouvoir continuer à dévoiler mes informations j'entendis un léger "Mae Govannen" d'une voix d'outre tombe, Tilbio me souhaitait la bienvenue. Je le remerciais d'un sourire, ce joli chatouilli elfique que je n'avais entendu depuis des lustres me réconforta. Je savais maintenant que je me sentirais en pleine sécurité avec cet elfe.
Je tournais la tête vers Thirit et d'une voix lente et presque en murmurant je lui dis :

Il me semble qu'elle se prénomme Kir-Thelassis. Je n'en suis pas sur, mes sources n'ont pas toujours été fiables. Quand au rodeur décidément ... je ne m'en souviens vraiment pas. C'était quelque chose du genre Roch ... non Si-Ress ou quelque chose de ce genre.

Je hochais la tête ma mémoire ne me faisait jamais défaut et pourtant, cette fois ci je n'arrivais pas à me remémorer son nom. Il n'était cependant pas compliqué, nom d'un chien quel était donc son nom. Je ne prêtais plus attention aux hommes présents dans la tête lorsque je m'écriais :

Saresh ! Voilà, c'est ça. Enfin je crois ...

Un léger mouvement d'épaule montrais mo incertitude, sur leurs visages on pouvait lire un mélange d'étonnement et de satisfaction, je ne savais pas trop comment en faire la différence.
J'avais eu la bonne idée de remettre ma chemise avant de pénétrer la tente, mais je me disais maintenant que cette idée était finalement mauvaise ... Je prenais de mon sac une vieille gourde remplie d'eau fraiche, j'en buvais quelques gouttes, assez nombreuses pour stopper ma terrible soif. J'avais laissé mon faucon en compagnie de mon cheval à l'intérieur du camp, je me demandais comment est-ce qu'ils allaient se faire à leur nouvelle vie, mais ne me préoccupant plus trop d'eux je me demandais plutôt en quoi consisterais mon travail. Je m'approchais donc d'un pas du vétérant auquel j'avais été confié, celui ci me regarda d'un oeil perçant et je reculais donc de ce même pas. Étant un peu mal à l'aise et ne sachant plus trop quoi dire je commençais à faire l'inventaire des biens de la tente. Celle ci était étonnemment peu garnie, Thirit était assis dans un large fauteuil, le plus gros et le plus agréable de tous je supposais, une table entreposée dans un coin, pleine de cartes de toutes sortes. Des tonnes de feuilles volantes y étaient posées ainsi qu'une belle cruche, dans l'autre coin au fond de la pièce il y avait un lit, qui n'était pas vraiment visible parce qu'il était caché par la sombreur de la pièce mais grâce à mes yeux d'elfe j'avais pu le distinguer. Il y avait aussi de nombreux rideaux et des tapis ; des coffres forts de bois entreposés de partout, prêts à un embarquement rapide. Je m'empêchais de me poser des questions, j'avais hâte de commencer à m'entrainer, depuis longtemps, trop longtemps je n'avais pas combattu, le retour à l'entrainement allait être probablement très difficile.
Mes yeux clairs croisèrent le regard sombre de Thirit, je frissonnais, ne sachant trop à quoi m'attendre de la part de cet homme.

Kir releva la tête après le départ de Thirit, elle commençait à apprécier son état de captive, le jeu, certes, dangeureux devenait de plus en plus interressant. L'elfe avait maintenant fini de préparer ses fioles, elle voulut prendre un fruit dans la coupe qui était disposée sur sa table, elle tendit la main mais sa tête venait à tourner. Prise d'un vertige la jeune femme alla s'asseoir et regarda avec dégout les fruits, plus aucune nourriture ne lui donnait envie. Voulant se reposer elle alla s'allonger sur une paillasse qui lui servait de lit, victime de ses pensées Kir n'arrivait même pas à s'endormir.
Se rasseyant sur le rebord du lit, Kir ne prêta même pas attention à l'agitation au dehors, omnibilée par le sol. Le capitaine mercenaire entra alors dans la tente, leurs regards se croisèrent, il était étrange de voir leurs yeux lorsqu'ils se croisaient, l'elfe détestait détourner son regard quand à Thirit, cette fois ci, il paraissait tout à fait maitre de la situation, satisfait de son statut et de celui de sa captive. Il semblait débordé par une affaire. Kir lui accorda sa phrase, ne comprenant pas vraiment ce qui avait changé, elle lui répondit donc ironiquement.

On demande avant d'entrer dans une tente. Tu ne te rends pas compte, j'aurais pu je ne sais pas moi ... ne pas être présentable !
Elle rigole un moment puis reprend de plus belle ....
Tu n'es pas accompagné de ton acolyte préférée ?! Aurait-elle ... échappé à ton emprise ?
Excuse moi, j'avais oublié que tu lui avais accordé une mission comme celle de s'occuper de moi de manière plus ... physique. Ne pas me tuer mais m'achever à petits coups, c'est bien ce que tu comptes faire n'est ce pas ?
Désolée de te décevoir mais pour l'instant je trouve que je m'en sors assez bien ... à moins que tu n'ais trouvé quelqu'un pour remplacer Saresh ... je ne vois pas trop ce qui te met dans un état aussi second.

Ne se rendant pas compte de l'ampleur de ses paroles Kir avait dit cela de manière tout à fait innocente, mais Thirit, lui, devait jouir de sa future victoire, son début de journée allait pour le mieux. Mais il ne se doutait surement pas de l'impassibilité que pouvait ressentir l'elfe face à un telle situation.
La jeune femme se releva, s'approchant de la table de bois, elle regarda ses fioles avec envie, elle les frôla d'une main presque corruptible mais se résonna au dernier moment. Finalement, elle devrait peut-être faire un tour pour se changer les idées, entre la visite des gardes et celle de Thirit, sa tente commençait à peser sur elle. Elle regarda curieusement le capitaine avide de savoir ce qui le rendait si jovial.

L'elfe savait qu'elle avait touché un des points faibles de Thirit, il détestait ne pas avoir la pleine main sur les membres de sa tribut c'est pourquoi ses yeux se remplirent de malice en voyant un léger effacement du sourire du mercenaire.
Kir écouta avec grande attention l'homme, dès sa première proposition elle voulut protester mais Thirit ne lui laissa pas de choix continuant sur sa voix enjouée, il voulait l'affecter à une des ses divisions, celle de Hanna, l'elfe voulut encore protestée mais elle fut violemment coupée. L'annonce que le mercenaire venait de lui faire ... le sang de la jeune femme ne fit qu'un tour, un fils ? Son visage blêmit, ses mains commencèrent à trembler, elle ne trouvait pas les mots juste pour qualifier le jeune homme.
Elle se leva perdue, puis retrouvant vaguement ses couleurs, ses doigts fins encore tremblants elle se prononça sur un ton tremblottant.

D'où est-ce que tu sais que j'ai eu un fils ? -en criant- D'OU ?

Elle commençait à s'énerver et à faire les cents pas dans la tente. Sur le même ton elle continua, reprochant tous les malheurs du monde au garçon.

Bien, bien joué, tu m'as complètement déroutée ... fichu humains.
Je ne supporte pas qu'on joue ainsi avec mon passé. Cet enfant, il n'est pas vivant, il est décédé avant de naitre, je l'ai vu enterré, je l'ai pleuré pendant des années entières. C'est impossible qu'il soit vivant tu comprends ? Non mais tu comprends ?

Des larmes commencèrent à couler sur ses joues.

Je l'aurais su ... je l'aurais senti s'il n'était pas mort ! Tu conçois ça toi ? Et puis ta division ... ta division va devoir se passer de moi. Jamais, non tu m'entends ! JAMAIS -le ton devint venimeux- jamais je ne travaillerais pour toi. Pas question, je préfère encore mourir, tu vois ...

Le coeur de la jeune femme battait à tout rompre, ni le soleil, ni la vue de ceux qu'elle aime, ni une bonne nouvelle ne pouvait l'empêcher de trembler, pleurer sans bruit et en essuyant vite ses larmes pour que ça ne se remarque pas. Elle ne pouvait même plus réfléchir ne sachant plus quoi penser d'elle, d'eux, de tout, de rien ... elle était totalement perdue. Kir s'assit finalement face à Thirit et très sèchement irritée par la découverte de celui-ci elle lui lança

Je suis désolée, mais je ne comprends pas ta démarche, c'est bien, tu as réussi à me faire perdre mes repères, à me déboussoler au plus haut point. Mais ... tu sais que tu n'obtiendras rien de moi. Ce prétendu fils, si ça se trouve tu as trouvé un chien galeux dans une des villes qu'on a traversé tu lui as demandé de jouer un rôle. Très bien, tu as obtenu une information que seuls 5 personnes connaissent mais ... l'enfant ... il est mort, je l'ai vu de mes propres yeux. Je suis navrée, je ne te crois pas.
Je mourrais plutôt que de travailler pour toi et ça je suis sure que tu le sais, comment est-ce que tu as pu faire une pareille erreur ? Tu es un calculateur né, je t'ai bien observé, je sais à peu près comment tu fonctionnes. Une erreur aussi ... énorme de ta part m'étonnes, tu baisses dans mon estime.

Kir s'était calmée, les larmes ne lui coulaient plus sur les joues, mais ses mains étaient toujours tremblantes. Des milliers d'images lui revenaient tout d'un coup, le passé qu'elle avait mis tant de temps à mettre de côté ressurgissait tout d'un coup par une mauvaise plaisanterie de la part de Thirit, c'est en tout cas ce qui lui paraissait.

J'étais sorti de la tente en compagnie de Tilbio pour retrouver le soleil et sa clarté. Le rabat de la tente me parut brulant mais je n'y prêtais guère une grande attention, faute de temps à vrai dire. Mon nouveau mentor me conduisit à travers tout le camp à une tente où il y avait 5 ou 6 mercenaires. Je les saluais et il me présenta, je souriais timidement en les saluant aussi, Tilbio m'annonça alors que ce serait ici l'endroit où je pourrais me reposer, à chacune de ses phrases j'acquieçais d'un mouvement de tête. Cela le fit rire à un moment, alors on sortit de la tente, il me parlait en langue humaine mais je sentais bien qu'il lui brulait me parler en elfique. Les yeux des gens ne m'avaient jamais trahit.

Okay, Artahrys -n'est ce pas ? ... bien ... - Ne soit pas si timide, à moi tu peux tout me dire, tu n'as pas à avoir peur de moi. Comme on le dit si bien qui aime bien chatie bien !

S'en suivit un rire gras et prenant, je ne pus m'empêcher de rire avec lui, des mercenaires passant par là nous regardèrent d'un air bizarre, en fait il avaient eux aussi le sourire pendu aux lèvres mais je n'avais pas pu le remarquer assez tôt. Il continua, me montrant du doigts les différents endroits qu'il me montrait.

Regarde un peu ... là bas ... mmh non regarde plus à droite ... bien ... là bas tu trouveras un dragon, il est un peu impulsif et accompagné, il ne vaut mieux pas l'approcher parce qu'il ne te connais pas. C'est un de nos protecteurs, il ne faut pas le craindre mais il ne faut pas non plus être prétentieux à son insu.
Là, ce sont des camps d'entrainement, je t'y ammènerais chaque jour, je devrais suivre une certaine progression dans tes combats à moins que tu ne sois déjà à un niveau extrêmement haut.
Donc, là à l'opposé, un peu plus à gauche, les cuisines accompagnées des salles à manger. En fait il n'y en a qu'une mais c'est sans importance.
Là tu ne dois pas approcher cette tente. Enfin si tu peux mais c'est fortement déconseillé pour toi pour l'instant, c'est la tente d'une prisonnière. Ne t'y aventures pas je te serais reconnaissant.
Les règles sont strictes, ne sort pas du camp à la tombée de la nuit, parce que tu ne rentras pas si jamais tu rentres avant l'aube. Chacun de tes mouvements en dehors du camp devront m'être rapportés. SANS AUCUNE exception.

Il semblait stricte sur ce dernier point, chacun de mes mouvements serait surveillé et je considérais ça comme normal. De toute façon à moins qu'on ne passe par des villes qui m'étaient connues je ne ressentirais aucun besoin de sortir du camp. Il me semblait pouvoir me repérer de mieux en mieux dans ce labyrinthe. Je posais des centaines de questions à Tilbio, il me répondait avec grande patience et précision. J'avais appris à peu près toutes les règles et maintenant je m'informais sur les positions stratégiques des divisions, les informations etc ... J'étais vraiment curieux de pouvoir commencer mon entrainement mais d'abord je me permettais de retrouver mon cheval ainsi que mon faucon. Lorsque je les vis, je me précipitais vers eux mais je dus passer devant la tente de la prisonnière, je sursautais en passant devant car celle-ci cria, je frissonnais me demandant ce qu'on lui faisait. J'en ris à présent sachant qu'on ne lui faisait rien mais surtout que c'était ma mère qui y était. Bref, en retrouvant mon cheval noir je fus comblé, à mon habitude je leur parlais en elfique.

Mes amis ! Ah ... nous voici lancés pour de nouvelles aventures totalement différentes de celle qui ont été depuis longtemps. On se trouve embarqué dans une compagnie de mercenaires.
Le cheval réprime un léger grognement suivi d'un mouvement de tête négatif.
Allons allons ! J'aurais tout le temps de vous accorder mon temps, on suivras simplement d'autres gens, d'autres animaux et cela pour retrouver plus rapidement ma mère.

Je ne pus m'empêcher de frémir. Thirit m'avait promis de l'aide mais sans vraiment se prononcer sur la recherche de ma mère. Il avait raison sur un point les résulats n'étaient pas garantis mais au plus profond de moi je savais et je sentais qu'elle était vivante. Où ? Dans quel état ? Aucune idée, et je frissonnais à nouveau repensant à la prisonnière ... qui sait peut-être est elle aussi prisonnière ? Je refusais de croire qu'elle pouvait être emprisonnée ici ! Ils sont trop aimables pour cela, même si la capitaine paraissait très stricte j'étais sur qu'ils ne détenaient pas ma mère.

Kir-Thelassis ne pouvait plus nier l'évidence, alors comme ça ... son fils était réellement vivant, elle hochait la tête en plein désarroi. Elle se reprit et se calma, visage sévère, certes, pâle mais son attitude avait changé. La jeune femme ne voulait pas céder à un tel chantage et pourtant ... Thirit avait raison, tant d'années passées dans son enfant, le voir rien que le voir ... Elle se retourna, regardant marcher Thirit, cette fois-ci lui était en position de faiblesse, avec un peu de chance elle accéderais à toutes ses volontés. Elle lui lança d'un ton hautain et arrogant :

Bien, sur ce point tu as gagné, la chance a en effet tourné. Mon fils ne me connait pas, et moi non plus, autant ne pas créer de liens et mourir. J'agis égoistement mais je préfère protéger ceux que j'aime et ce que je détiens. Tu n'as absolument pas besoin de moi ... ta guerre je ne compte pas y participer et pour la seule et bonne raison que ... je n'ai pas envie.
Je ne suis pas aussi facilement corruptible ni manipulable quoique ... on peut longuement débattre sur ce point. Là n'est pas le problème. Il est hors de question que tu m'utilises comme un vulgaire pion. Je te servirais peut-être mais tu as des centaines d'elfes à ta disposition dont un officier dont tu te soucies bien.
Mais tu as raison ... le choix est évident. J'ai été séparée de mon enfant pendant tant de temps ! Ce serait une véritable abomination de nous séparer à nouveau surtout s'il me cherche depuis tellement longtemps. Vraiment ignoble. Et pourtant ... Je suis vraiment, non vraiment navrée. Navrée pour toi, pour tout ce qui t'arrive.

Kir avait une part de sincérité en finissant sa phrase mais elle savait très bien, elle palpait la fatigue du capitaine et donc elle devinait que cela ne lui ferait ni chaud ni froid. Elle s'approcha doucement du capitaine, le regarda droit dans les yeux.

Les temps changent, on se trouve déçu par les gens qui nous entourent. Il avait une famille, enfin je suppose, son père est parti alors que je lui annonçais ma grossesse. Je l'ai considéré comme lâche et je m'en suis remise. A la naissance du petit on m'annonce qu'il est mort. Non je n'ai pas vu son corps, non, on ne m'a pas montré mon enfant. Je suis allée noyer mon chagrin dans la solitude, jamais je n'ai pensé qu'il pouvait être vivant. Qu'est ce que je pourrais lui apporter ? Rien. Tout ce que je peux te dire c'est qu'une mère et un enfant sont étroitement liés, je sais qu'il risque de me reconnaitre si jamais je sors de cette tente, et toi aussi tu le sais. Je ne sortirais pas, j'épierais en plein jour pour tenter de le voir. Il doit probablement ressembler à son père.
Bref, si je meurs et qu'il apprend que c'est par ta faute que je suis morte, par tes mains ou simplement par tes ordres ... je ne donne pas cher ni de ta compagnie ni de ta peau. A toi de voir.

Sur ces paroles kir s'éloigna du mercenaire lui jetant un dernier regard froid et se dirigeant vers la sortie, elle prit un des rabats de la tente par un doigt et le repoussa de façon à observer l'agitation de la compagnie. A présent de dos elle continua avec douceur et calme.

C'est une belle vie que tu as construite en devenant mercenaire et surtout le capitaine ... j'espère seulement que tu feras bien attention à mon gamin. Je ne te le pardonnerais pas sinon. Remarque si tu comptes me tuer ... enfin ...
Que ton éminence pardonnes mes excès de colère et tout simplement mes excès, tu m'as en quelque sorte provoquée. Mais si tu me permets un dernier conseil. Sors de ma tente et va te reposer, ça te permettras de bien mieux réfléchir ! Et remettre les compteurs de ta patience, saches que moi aussi j'en ais une mais elle ne me sert pas ... pour l'instant.